Après la
promenade, nous partons à Athelhampton Hall, dans le Dorset, en Angleterre, grâce à la magie du cinéma dévoilée dans le film « Le
secret de Green Knowe » [From
Time to Time]. Je suis captivé de bout en bout par la magie des images, le
franc-parler des personnages, la justesse des propos de Linnet Oldknow, la
candeur de Tolly, la spontanéité de Jacob et je suis fasciné par la rencontre
temporelle de deux époques qui se complètent et s’interpénètrent dans le manoir
et alentour. La frontière temporelle, franchie par Tolly avec naturel et fascination,
se manifeste sans façon pour nous emporter dans un tourbillon d’émotions né de
la conduite des êtres du passé qui suivent leur chemin de vie selon leurs
croyances, leurs sentiments, leurs convictions et leurs aspirations. Notre
temps est suspendu entre les deux époques du film, entre les années quarante du
siècle dernier et le début des années dix-huit cents, dans une valse spatio-temporelle
impulsive connectée directement par enchantement aux battements de nos cœurs. Ombre
et lumière, éclat et obscurité, chatoiement et pâlissement, murmure et exaltation,
apparat et simplicité, se succèdent pour notre plus grand plaisir. Un film passionnant…
