vendredi 30 juin 2023

De Genève à Athènes en avion par Aegean Airlines...

 Nous prenons le petit déjeuner dans la salle du huitième étage de l’hôtel Cornavin, aux parois vitrées, dont la vue embrasse la gare et les alentours. Le ciel est gris et la pluie est tombée. Je mange les deux kiwis achetés hier soir à Manor, un brugnon jaune, des amandes, des pruneaux et quelques raisins secs croqués avec des rondelles de banane. Une tranche toastée de pain complet tartinée de beurre et de miel… un demi croissant et un petit pain au chocolat complètent la partition de ma collation. Cinq garçons gays sont installés le long d’un vitrage ; se rendent-ils comme nous à Athènes pour vivre la croisière gay sur le navire Oceania Vista ? En quittant la salle « dans le ciel », nous prenons une photo du cadran de la haute horloge qui fut réalisée en 1999 par Jean Kazes, un ingénieur en mécanique, qui œuvre dans ses ateliers de Carouge depuis 1972. L’horloge fut installée dans l’ancienne cage d’escalier. Une petite histoire raconte que l'hôtel Cornavin est le préféré d’Hergé et du professeur Tournesol. Vers dix heures trente, nous parvenons avec succès à créer nos deux cartes d’embarquement sur le site de Aegean Airlines. Malgré la grève annoncée aujourd’hui à l’aéroport de Cointrin, notre vol semble être maintenu. Nous les envoyons dans les messageries, l’iPad et iPhones. Nous quittons l’hôtel Cornavin vers onze heures trente. Nous confions nos bagages à la réception. Nous nous rendons chez Manor. Avant le repas, Patrick achète un sac pour remplacer celui acheté à Madrid en 2018. Nous déjeunons chez Manora. Nous optons de concert pour une assiette moyenne de légumes et pour une part de tarte aux quetsches, comme hier, savourée au dessert avec du thé Earl Grey pour Patrick et du thé vert marocain à la menthe pour moi. Trois séduisants jeunes hommes déjeunent à une table voisine. Mon regard se promène sur eux de temps à autre. Quand j’avais leur âge, je me sentais prisonnier dans ma vie, prisonnier de ma différence, de mon attirance pour les garçons, prisonnier de la relation dysfonctionnelle avec ma mère, la gérante de l’entreprise familiale où je suis entré tout de suite après mon bac. Mes pensées écrites sont interrompues par un sms de notre amie Jamila qui nous souhaite un beau voyage ; je lui réponds. Nous quittons Manor et nous retournons à l’hôtel pour prendre nos bagages. La température a bien baissé depuis hier. Après avoir mis mon sweat bleu ciel, nous allons à la gare pour acheter deux billets de train pour l’aéroport. Nous attendons le convoi sur le quai trois. Le train part à l’heure à 13:49. Je complimente sur son élégance la dame assise à ma droite de l’autre côté de l’allée. Nous arrivons à destination après sept minutes de trajet. Nous intégrons une file d’attente pour entrer dans l’aéroport. Un contrôle de notre carte d’embarquement montrée sur l’iPhone à une charmante policière nous permet d’entrer. Nous intégrons une seconde file d’attente pour le dépôt des bagages dans la soute de l’avion. Nous passons vers 14 :30 au guichet 49. Le jeune employé souriant nous informe que notre vol partira bien mais avec du retard. Notre compagne la Chance voyage avec nous ; nombre de vols ont été annulés. Nous intégrons une troisième file d’attente au premier étage pour le contrôle de nos bagages à main. Je mets dans une petite trousse de toilette transparente, obligatoire, les flacons préparés de moins de cent millilitres. La dame qui nous accueille, avant le portillon électronique, me fait penser à notre amie tunisienne Rafia quand elle était jeune. En dénouant l’écharpe autour de ma taille, elle me demande si je fais partie d’un ballet. Après le portillon, je suis soumis à un contrôle aléatoire dont j’ignore tout. Un agent me passe sur les paumes et  le dos des mains une sorte de petite palette étroite en bois garnie de tissu ; il intègre des informations dans une machine. Ensuite, je suis autorisé à poursuivre mon voyage. Nous allons au salon Prority Pass où nous nous installons à une table ronde en attendant des infos sur l’heure du vol pour Athènes qui est retardé. J’écris sur le chronojournal et je consulte les mails. Un courriel de la traductrice María se dévoile avec en pièces jointes mon roman « Apavudia Flânerie sur Terre » dont la traduction en espagnol est terminée. Ana, la correctrice, et María ont adoré le roman. Elle écrit : « Ce fut un plaisir de travailler avec vous pendant ces trois mois. Nous avons trouvé les "petites histoires" très intéressantes, en particulier l'histoire du Titanic. Nous avons beaucoup appris de ce roman. » J’envoie un chaleureux remerciement à María et Ana. Je sirote une camomille. Je vais ensuite acheter une paire de chaussettes chez « The Fashion Gallery ». Jeanette, une charmante vendeuse, me pilote dans le magasin et demande à voir ma carte d’embarquement avant le paiement. Je valide à dix-sept heures le commentaire pour l’appartement de Yannick sur Airbnb. J’éteins l’ordinateur. Nous quittons le salon à 17:07 et nous nous rendons à la porte d’embarquement A2. Nous attendons assis dans le hall. De nombreux enfants vont embarquer avec leur famille. Nous faisons partie du groupe trois qui embarque en dernier. Le processus est lent et certains passagers ralentissent le flux pour des motifs inconnus. À 18:07, je prends place dans le siège 11F où mes jambes peuvent s’allonger grâce à la présence immédiate d’une sortie de secours. Je regarde les visages des passagers qui montent après nous. L’avion Airbus A321 roule sur le tarmac, attend le feu vert de la tour de contrôle et prend son envol à 18:41. Une hôtesse a pris place en face de moi sur un siège escamotable durant le décollage. Durant l’ascension, je prends quelques photos depuis le hublot dont une du Soleil qui effectue une lumineuse trouée dans les nuées. Je poursuis dans le Kindle sur l’iPhone la lecture du roman « La tour de Babylone » de Ted Chiang. Les hôtesses servent à dix-neuf heures trente un léger dîner composé d’une mini pizza chaude et d’une barre de céréales de la marque Fitness. Je m’abstiens. Patrick mange la seconde part de pizza. Je commence la deuxième nouvelle du roman de Ted. Je joue au Solitaire et au FreeCell. L’avion entame sa descente sur Athènes à 20:45. Heure locale en Grèce, il est 21:45. L’éclairage de la carlingue est activé. Des lumières apparaissent dans le manteau de la nuit. La planète Venus, dite l’Étoile du Berger, resplendit dans le ciel d’encre. Angela, l’hôtesse, qui me parle en anglais, prend place devant moi pour l’atterrissage. Elle s’adresse en grec à un couple de compatriotes assis à ma gauche en décalé. L’avion se pose délicatement à 22:01 sur le tarmac de l’aéroport international d'Athènes Elefthérios-Venizélos. L’avion Airbus A3857 décélère. Nous sommes sur le sol grec. Le vol a duré deux heures quarante minutes. Angela nous salue avec un superbe sourire quand nous sortons de l’avion. Nous descendons l’escalier de débarquement mobile accolé à l’avion et nous montons à bord de la navette qui nous dépose un peu plus tard dans un terminal. Ioanna, de chez Ath Drive Talixo, la personne qui va nous conduire à l’hôtel, nous envoie un sms alors que nous attendons la venue des bagages. Elle nous attend. Les bagages des passagers arrivent à 22:47 sur le tapis roulant. Patrick récupère les nôtres dans la dizaine de minutes suivantes. Ioanna nous accueille chaleureusement dans le hall des arrivées. Nous la suivons jusqu’au parking. L’aéroport est vaste et la marche se poursuit durant une dizaine de minutes. Nous quittons l’enceinte de l’aéroport à 23:08 à bord de la voiture jaune conduite par Ioanna. Elle nous dépose à minuit moins le quart devant l’hôtel St George Lycabettus dans la rue Kleomenous à Athènes, situé au pied de la célèbre colline du Lycabette, autour de laquelle s'est développé un des quartiers les plus romantiques d’Athènes. Yannis, un réceptionniste entre deux âges, déchiffre les caractères de mon passeport avec une loupe, malgré la présence de lunettes de vue ! Il nous attribue la chambre 414, le même numéro de chambre que celle attribuée à l’hôtel Cornavin ; étonnant !
































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