Les seize heures s'annoncent. Nous nous rendons à quelques pas de chez nous à l’Atelier de Giulia dans la Maison Favre Felix aux Nouvelles Galeries pour nous offrir un pause détente. Tamara, qui devait se joindre à nous, viendra une autre fois. Dans l’îlot de l’accueil, une jeune femme à la chevelure blonde mi-longue, à l’accent inconnu, qui semble traduire dans sa tête les propos de notre commande comme dans un décalage de synchronisation, nous sert sur un plateau une part de tarte au flan et une part de gâteau du moment à la mousse de chocolat… et sur un second plateau, un thé noir et une infusion. Nous nous installons à une table au plateau en imitation marbre anthracite au bord des hauts vitrages qui donnent sur l’entrée principale des Nouvelles Galeries. Je prends mon temps pour savourer la douceur décorée de quelques noisettes croquantes toastées. Après des instants de bien-être où les minutes sont lentement gourmandes, nous embarquons à bord d’un ascenseur futuriste qui indique la vitesse de la montée et qui nous dépose en décalage temporel une heure dans le passé pour découvrir le premier étage qui s’ouvre sur une salle avec terrasse où les tables à l'intérieur sont préparées pour le dîner. Cela me fait penser que, lors de la dégustation, j’ai suivi distraitement du regard un employé qui mettait un film de cellophane sur des assiettes préparées pour le dîner. Un large rebord court le long de l’îlot central ; s’agit-il d’une formule cafétéria ? Une fois revenus à l’heure temporelle que nous avions quittée, nous sommes gratifiés d’un sourire par la jeune employée blonde qui passe. Nous sortons de chez Giulia, nous saluons le monsieur âgé à la barbe de père Noël qui nous avait accueillis chaleureusement et nous dirigeons nos pas vers l’entrée principale des Galeries Lafayette pour une découverte après travaux. Tout est changé. Les marques de vêtements pour homme l’emportent dans un luxe empreint d’uniformité où la création semble à la traîne tant les modèles rivalisent de monotonie. Seules les couleurs unies chez Ralph Loren divertissent l’offre. Nous flânons dans le rayon « La Maison », plus créatif, où la vaisselle vaut son pesant d’or tant elle est lourde à manier. Nous montons ensuite au premier étage par l’escalier mécanique côtoyé par un toboggan ; un jeune homme l’emprunte pour descendre dans une courte glissade. Le rayon femme est plus coloré, les motifs absents dans la sélection homme font leur apparition. Nous traversons le petit rayon des bagages, le rayon pour enfants et nous terminons la visite par le rayon gourmet où nous achetons à dix-sept heures trente à la caissière « Rouge Baiser » une boîte de thé des Lords et une boîte de thé Rooibos des Vahinés du Palais des Thés ; la marque nous rappelle de beaux souvenirs. Nous prenons tranquillement la direction de la sortie. Le ciel est bleu, le soleil brille… il semble que l’été indien s’annonce…
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire