Nous partons après dix heures pour la Suisse. Nous allons d’abord chez Grand Frais à Argonay pour des emplettes. À Annecy Nord, nous prenons pour la première fois l’autoroute pour Genève. Tunnels et viaducs se succèdent, dont un tunnel de plus de trois kilomètres qui passe sous le mont Sion. La construction du tunnel, constitué de deux tubes principaux, s’est étalée sur deux années. Les plus de dix huit mille voussoirs qui jalonnent les deux tubes furent fabriqués dans une usine spécialement créée. Nous payons huit euros dix au péage de Saint-Martin-Bellevue. Nous arrivons à onze heures dix au parking Ernest Ansermet. Le ciel est bleu et le soleil brille. Nous marchons tranquillement vers notre destination en traversant la plaine de Plainpalais, un poumon d’espace libre dans la ville. Renato nous accueille chaleureusement au restaurant « Le Sunset » sur la rue Saint-Léger dans le quartier des philosophes. Nous bavardons des incertitudes nées de la folie ambiante planétaire avant d’aller nous promener dans le parc des Bastions où, au centre du Monument international de la "Réformation", nous nous attardons devant les statues de Jean Calvin, Guillaume Farel, Théodore de Bèze et John Knox. Les couleurs de l’automne s’accentuent et les feuilles mortes tapissent harmonieusement le sol par endroits. Les oiseaux se promènent comme nous. Nous sommes de retour au restaurant pour midi. La décoration fait la part belle à la proche fête d’Halloween. Notre amie Corinne arrive. Nous nous installons confortablement. Le roman « Foufounes Électriques » est offert. Renato prend notre commande. Nous optons de concert pour un pita au fromage. Nous sirotons un jus pomme, carotte, orange, gingembre tout en savourant le plat coloré et appétissant. Nous bavardons agréablement sur le déroulement de nos vies depuis notre dernière rencontre. Nous nous séparons dans la joie et le plaisir de nous retrouver prochainement. Patrick effectue le paiement pendant que je me rends aux toilettes. Nous offrons le recueil « Poésie de Brisbane » à Renato qui nous dit avoir effectuer son voyages de noces, voici bien longtemps, en Australie. Nous saluons notre hôte et nous prenons à pied la direction du centre Manor. En chemin, après une visite du magasin de chaussures « Pompes Funèbres » dans la rue de la Corraterie, je m’attarde plus avant devant une œuvre exposée dans la vitrine de la galerie Bel Air Fine Art. Une fillette et le cadre, « à l’audace anachronique délicieuse » comme l’a écrit Pierre Corneille en son temps, où elle se détend, me captivent. Peu avant notre destination, nous découvrons la vitrine du magasin de chaussures Pomp It Up sur la place Grenus. Nous entrons. Élisabeth nous accueille. Ses sourires éclatants, ses conseils, son efficacité attentive et chaleureuse m’offrent d’acheter une paire de chaussures très confortables qui correspondent tout à fait à ma demande. Malcha, à la grâce fascinante, nous accueille à la caisse. Nous bavardons plaisamment. Son prénom vient du Sri Lanka. Le cœur léger, nous quittons le magasin et nous allons chez Manor situé à quelques pas. Cette fois, c’est Amina qui nous accueille à l’entrée ; elle anime le stand temporaire des chocolats Villars. Nous bavardons. Amina m’offre une bouchée de chocolat à 72% de cacao. Son prénom vient d’Algérie. Nous optons pour trois plaques de chocolat, proposées à moins trente pour cent, glissées par notre hôtesse dans un coquet sachet en carton qui illustre la marque suisse réputée. Après le paiement, nous montons dans les étages par les escaliers mécaniques. Le deuxième étage est maintenant entièrement consacré à la confection pour hommes. Patrick achète un pull bleu en laine d’agneau à col rond au toucher soyeux. Samir nous accueille à la caisse. Son prénom vient du terme arabe « sâmir » qui signifie « compagnon de veillée ». Le dernier étage est maintenant occupé par la Fnac. Le restaurant Manora existe toujours et la formule, que nous connaissions avant la crise politico-satinaire, a été maintenue. Nous sortons du grand magasin et nous prenons la direction de la rue de la Confédération. Dans la rue Rousseau, des échantillons de cosmétiques sont offerts aux passants ; composés uniquement de produits chimiques, j’en fais la remarque à l’homme qui confirme mon propos, ne voyant pas comment faire autrement. Je l’invite à regarder amaroli sur Internet. Sur le Pont de la Machine, nous entrons dans l’espace « Quartier Libre » où l’exposition en cours, intitulée « ( R )Evolution Collective ! », présente en collaboration avec la BØWIE Art Gallery, la première galerie d'art queer et féministe de Genève, de nouvelles œuvres et de nouveaux artistes émergents qui offrent leur interprétation des questions de genre et LGBTIQ+ à travers des peintures, des photographies, des installations, des vidéos et des performances. Nous achetons une carte postale qui représente deux garçons qui s’embrassent fougueusement sur la bouche. Nous reprenons notre chemin. Nous entrons dans la librairie Payot et nous nous installons au salon de thé Carasso au premier étage. Emma nous accueille avec le sourire. Nous sirotons un thé tout en découvrant des livres. Je commence la lecture du tome trois du roman « Les thés meurtriers d'Oxford », intitulé « Flagrant délice » de Hsin-Yi Hanna. Je parle de ma lecture à Patrick et je lui dis ne pas être prêt à intégrer des meurtres dans mes romans. Il trouve un titre pour un roman avec un meurtre fantaisiste : « On a assassiné ma plaque de chocolat ». Patrick repart à la découverte de livres. Il achète le livre de poche « Entremonde » de Neil Gaiman et Michael Reaves. La jeune fille attablée à ma droite s’est absentée. Trois livres sont présents sur sa table. Sa tablette tactile est posée en travers du livre en version anglaise, « Miracle morning - Offrez-vous un supplément de vie » de Hal Elrod. À la droite de son smartphone, je lis sur la couverture rouge d’un autre livre, les mots « Gstaad Palace Switzerland » ; le palace est célèbre pour son architecture romantique. Après une petite heure de détente, nous quittons ce lieu aux milliards de mots prêts à attiser l’imaginaire. Je vais régler l’addition au comptoir. Je remercie Emma pour la qualité de son service et je lui dis que la belle Emma Peel, le personnage fictif de la série télévisée britannique « Chapeau melon et bottes de cuir », interprété par l'actrice Diana Rigg, lui ressemble. Emma, toute jeune, ignore tout du personnage, mais le compliment lui fait plaisir. Nous retournons tranquillement au parking. Dans la rue de la Corraterie, je prends en photo de profil un monsieur âgé assis sur un banc qui semble lire sur son smartphone. Arrivés à onze heures passées, nous payons douze francs à dix-sept heures pour un peu moins de six heures de stationnement. Nous reprenons l’autoroute. Après une file d’attente à la douane de Bardonnex et une autre à la sortie de l’autoroute, nous arrivons chez nous avant dix-huit heures. Combien de temps aurions-nous mis par la route que nous prenons habituellement ? Je prends en photo nos achats avant le dîner…
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