Nous partons après le déjeuner pour le village de Burgau qui se présente comme un petit dédale de maisons blanchies à la chaux et de ruelles typiques pavées menant à la plage. Son côté pittoresque lui donne des airs de Santorin avec ses maisons bleues et jaunes. Nous garons la voiture sous la ramure élancée d’un arbre aux premières loges devant la plage. La petite plage est entourée de falaises et doit presque disparaître lorsque la marée est haute. Des barques de pêcheurs prennent le soleil. Un gros nounours gris rose vêtu d'une veste, une écharpe nouée autour du coup, contemple les flots turquoise. Une fillette, dont la maman m'avait gratifié d'un beau sourire, me fait un signe de la main. Nous cheminons sur le sable. Nous saluons les personnes qui se prélassent sur la plage ; chacun vaque à son occupation. Les vagues tentent de nous lécher les pieds. Des villageois se baignent. Le vent est relativement fort. La journée est paradisiaque avec un grand ciel bleu et de généreux rayons solaires. Nous remontons dans le village par la rua 25 de Abril bordée d’embarcations colorées. Nous cheminons dans les ruelles pour trouver un passage pour aller randonner sur les falaises. Je prends en photo la « Casa Page », à la façade jaune vif et aux encadrements bleu-vert ; elle semble être à louer par les touristes. Dans la Tv. do Poço, nous nous attardons devant l’entrée de la « Casa di Poco » dont la porte cintrée bleu roi, bardée de ferrures noires ouvragées, à l’encadrement bleu lavande, flanquée de deux pots de fleurs bleus, contraste pleinement avec les murs blancs. Nous suivons la rua Principal. La moto fourgonnette à trois roues, genre Vespa, « Gelado Flamingo [crème glacée du flamant rose] », à la carrosserie bleue fatiguée, regarde passer les piétons en attendant de reprendre du service. Dans la rua da Adriça, je m’attarde devant quelques belles villas, dont une récente originale à l’angle de la rua do Estai qui montre la naissance d’une tourelle d’angle massive en pierre surmontée d’une terrasse. La Casa Quiney montre deux terrasses circulaire dont une « aérienne ». Nous la contournons par la rua do Brandal, je m’attarde sur un autre point de vue de la terrasse aérienne et nous trouvons un accès pour atteindre les falaises. Le panorama attrayant est embelli par le turquoise de l’océan baigné des scintillements solaires. Nous marchons en suivant les sentiers de randonnée le long de la côte qui relient la ville voisine de Luz à l'est ; à l'ouest ils mènent à la plage de Salema, près de Budens. Les criques, les anses aux rochers en strates accidentés tous différents, les fleurs sauvages, la végétation luxuriante, l’horizon de l’océan à perte de vue, les villas originales qui jalonnent les sentiers à courte distance, participent à notre émerveillement. Une maison blanche cubique à la toiture inclinée légèrement incurvée s’est dotée d’un grand parc de maquis cerné par des clôtures. Plus avant, c’est une conséquente villa flanquée d’une belle tourelle qui retient les regards. Nous croisons des promeneurs de temps à autre, dont une grande famille, que nous croiserons une seconde fois au retour ; les membres s’expriment en français. Parfois, les à-pics sont vertigineux et nous supposons que des cavernes doivent se nicher dans les roches sous nos pieds. Un moulin et une grande bâtisse aux divers corps sont à l’abandon sur les coteaux. Nous grimpons une colline qui nous offre un vaste panorama. Nous voyons à distance la plage de Luz. Voici plus d’une heure que nous cheminons et nous décidons de faire demi-tour. Parfois, les roches verticales escarpées ressemblent à des cathédrales de pierre. La diversité des œuvres artistiques de Gaia témoignent de la beauté de la planète, un paradis si l’Homme voulait s’en donner les moyens. Un banc en bois solitaire se dévoile dans une vaste propriété clôturée. Les sentiers se terminent en haut de la rua da Fortaleza. Nous descendons la rue aux maisons jaune moutarde à gauche et bleu roi à droite. Nous passons devant l’hôtel Praia do Burgau et devant la « Casa dos Sonhos » [Maison des Rêves]. La façades des maisons jaunes édifiées sur plusieurs étages, « en escalier » dans la rue, donnent sur la plage et l’océan. Au bas de la rue, je m’attarde devant du linge qui sèche ; des chaussettes colorées d’enfants sont suspendues par des pinces à linge roses à une sorte de tourniquet rose et blanc. Une jeune garçon se prélasse sur la terrasse d’une petite maison près de l’endroit où la voiture est garée. Les seize heures trente approchent. Nous retournons tranquillement chez nous. Sur le parking de notre village, nous rencontrons la famille polonaise, arrivée dernièrement, qui rentre de courses. Le papa, la maman et les trois fillettes résident dans la maison numéro vingt…
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