samedi 28 janvier 2023

Découverte de La Manga...

    Après le déjeuner, nous partons pour La Manga, le cordon littoral d’une vingtaine de kilomètres, qui sépare la Méditerranée de la Mar Menor, situé sur les communes de Carthagène et de San Javier. La largeur du cordon varie entre deux cents mètres et un kilomètre et demi. Il est traversé par des canaux naturels, appelés golas, qui maintiennent les deux mers en contact. Nous arrivons au bout de la langue de terre avant quatorze heures. Nous laissons la voiture à côté du Puente (pont) de la Risa dont voici la petite histoire.

    Dans les années soixante, Tomás Maestre Aznar, avocat et promoteur immobilier réputé, né le 24 décembre 1925 à Madrid, un membre de la puissante famille Maestre, une fois acquis la majorité des terrains de La Manga, démarre les travaux des premières infrastructures de l'urbanisation du cordon littoral, avec le concours de l'architecte catalan Antoni Bonet i Castellana,  dans l’idée de construire une petite Venise résidentielle. Il fit édifier un pont d'accès pour franchir la Gola del Charco, l'un des canaux naturels traversant La Manga… ainsi naquit le Puente de la Risa dont le nom définitif viendra plus tard. Le magnifique ouvrage bardé de pierres vit le jour en 1978 en imitant le style des ponts vénitiens. Les deux arches presque ogivales élancent le pont vers le ciel, pour la joie des plaisanciers qui peuvent naviguer dessous. Le « Père » de la Manga est mort le 17 juillet 2013.

    Nous traversons le pont en grimpant et nous allons découvrir les côtes de la partie extrême de l’isthme. Des îles se signalent dans la lagune Mar Minor. Nous atteignons la Punta de los Guzmanes en marchant sur le sable. A distance, des marais salants se profilent. Nous nous promenons le long des côtes. A un endroit donné, dans le quartier de Veneziola, nous nous attardons devant la villa Blanca B73 dont la magnificence dénote dans le cadre maritime dépouillé. Durant le trajet retour, nous nous étonnons du nombre important de constructions sur le cordon dont les deux tiers probablement sont inoccupées durant de nombreux mois. Que d’argent investi, que de matériaux immobilisés… heureusement que Gaïa est généreuse…



























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