Devant la plaza de Carmen, le long de la calle Reyes Católicos, une
banderolle, tendue contre trois balcons d’un immeuble à la façade bleu clair,
attire l’attention. Nous lisons : « El ruido nos impide vivir »
[Le bruit
nous empêche de vivre]. Patrick prend en photo un ancien édifice d’angle à
l’intersection des rues Gran Vía de Colón et Reyes Católicos. Au premier plan,
sur le poteau d’un grand cœur de la Saint Valentin, un panneau indique
« No violencia machista » [Pas
de violence machiste]. Des baisers de rouge à lèvres rose se remarquent sur
le fond blanc du panneau. A Treize heures, nous sommes au restaurant vegan "El
Piano" situé sur la calle Santiago. Un ancien piano participe au décor hétéroclite. J’opte
pour un dahl aux deux lentilles. Patrick choisit un curry de calabaza [courge]. Nous nous partageons du riz
aux allures de paella et une crêpe aux champignons à la sauce béchamel. Durant
la préparation des mets, nous regardons le recueil de poésie « La
Memoria » de George Harvey Smith qui vit à Grenade. Je photographie
quelques poèmes présentés en vis-à-vis en anglais et en espagnol. Les assiettes
sont colorées tout comme les mets présentés avec art et beauté. Nous nous régalons. En sortant du restaurant, le jeune homme rencontré en arrivant, debout devant l’entrée, nous sourit et nous dit en français qu’il
est belge, il ajoute avec humour « La vie est belge », pour dire la
vie est belle. Nous allons découvrir la ville en flânant, en privilégiant les
rues et ruelles ensoleillées. Nous passons sur la plaza de Santo Domingo où l’église
montre sa façade insolite. Plus avant, nous traversons la plaza de Carlos Cano
très animée par les convives attablés. L’importante fréquentation de la calle
Navas, ombragée et jalonnée de dizaines de restaurants, nous invite à la
suivre. Elle débouche, contre toute attente, sur la plaza del
Carmen. Plus avant, une dizaine de minutes plus tard, nous entrons dans le
magasin Pineta Shoes & Complements sur la calle Mesones où toutes les
paires de chaussures sont tarifées aujourd’hui à 10,99€. Patrick achète une
paire de baskets pour remplacer celles achetées chez Kiabi au Parque comercial
Viapark, qui se sont détériorées rapidement avec la pluie, pourtant rare depuis
notre arrivée en Andalousie. Plus avant, chez Medievo sur la calle Cárcel Baja,
devant la cathédrale de Granada, nous achetons une superbe plaque
de trois cents grammes de chocolat noir aux noix décorée d’une photo de
l’Alhambra.
Sur la
Plaza de la Romanilla, je regarde le «Monument à l'eau», une œuvre réalisée en
1999 par Aurelio Teno, un expressionniste figuratif qui rend hommage au métier
de l'eau à Grenade ; un métier qui a perduré du onzième au vingtième
siècle. La sculpture en bronze de grandeur nature symbolise un pauvre porteur
d'eau, les vêtements en lambeaux, avec son âne qui porte deux barriques d'eau.
L’homme tient un verre dans sa main gauche. Pour quelques piécettes, il propose
des perles d’eau à boire… Deux enfants assis en tailleur aux pieds de l’œuvre,
affairés sur leur smartphone, témoignent que nous sommes au vingt-et-unième
siècle.
Plus
tard, nous entrons dans le Mercado San Agustin dont l’animation et le brouhaha
des conversations nous incitent à presser le pas. La majorité des personnes
présentes sont attablées pour déjeuner. Le marché est proche de la calle Gran
Vía de Colón où nous entrons dans un Carrefour Express pour acheter des
arachides en coque. Une file d’attente est constituée à la caisse. Plus avant
sur la rue, nous découvrons les locaux attrayants d’un Starbucks Coffee.
J’aperçois des cabriolets confortables au premier niveau accessible par un
ascenseur et un escalier très raide. Sur le trajet pour retourner à l’hôtel
pour déposer nos achats, nous entrons dans le magasin "Mira–Mira" sur la calle Reyes
Católicos dont les sacs et divers articles de maroquinerie sont magnifiques et
très légers. La matière de fabrication m’est inconnue, elle ressemble à du cuir
clair nervuré.
Plus
tard, après seize heures, nous marchons dans les "Jardines Paseo de la Bomba" qui
longent une courbe du Río Genil. Nous passons à côté du Kiosko Las Titas où
toutes les tables de la terrasse du restaurant sont occupées. La journée est
estivale. Le niveau de la rivière est au plus bas. Nous revenons sur nos pas au
bout des jardins en traversant l'esplanade centrale. Des orangers embellissent les
jardins. Je touche un fruit qui est dur comme la pierre. Vers la grande roue,
je m’attarde pour admirer la bibliothèque municipale sur le Paseo del Salón. Un
papa s’amuse avec son fils de trois ou quatre ans. Nous remontons la Carrera de la
Virgen pour aller nous désaltérer à la Cafetería Alhambra sur la plaza de
Bib-Rambla où Patrick s’offre des churros. Nous sirotons du thé noir Cumbal et de
la camomille. Les minutes défilent agréablement. Sur la
place, « Doigt de Poussière » au cœur d'encre crache du feu devant
des promeneurs fascinés…
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