dimanche 16 février 2020

Flânerie dans Grenade samedi 15 février 2020...

Devant la plaza de Carmen, le long de la calle Reyes Católicos, une banderolle, tendue contre trois balcons d’un immeuble à la façade bleu clair, attire l’attention. Nous lisons : « El ruido nos impide vivir » [Le bruit nous empêche de vivre]. Patrick prend en photo un ancien édifice d’angle à l’intersection des rues Gran Vía de Colón et Reyes Católicos. Au premier plan, sur le poteau d’un grand cœur de la Saint Valentin, un panneau indique « No violencia machista » [Pas de violence machiste]. Des baisers de rouge à lèvres rose se remarquent sur le fond blanc du panneau. A Treize heures, nous sommes au restaurant vegan "El Piano" situé sur la calle Santiago. Un ancien piano participe au décor hétéroclite. J’opte pour un dahl aux deux lentilles. Patrick choisit un curry de calabaza [courge]. Nous nous partageons du riz aux allures de paella et une crêpe aux champignons à la sauce béchamel. Durant la préparation des mets, nous regardons le recueil de poésie « La Memoria » de George Harvey Smith qui vit à Grenade. Je photographie quelques poèmes présentés en vis-à-vis en anglais et en espagnol. Les assiettes sont colorées tout comme les mets présentés avec art et beauté. Nous nous régalons. En sortant du restaurant, le jeune homme rencontré en arrivant, debout devant l’entrée, nous sourit et nous dit en français qu’il est belge, il ajoute avec humour « La vie est belge », pour dire la vie est belle. Nous allons découvrir la ville en flânant, en privilégiant les rues et ruelles ensoleillées. Nous passons sur la plaza de Santo Domingo où l’église montre sa façade insolite. Plus avant, nous traversons la plaza de Carlos Cano très animée par les convives attablés. L’importante fréquentation de la calle Navas, ombragée et jalonnée de dizaines de restaurants, nous invite à la suivre. Elle débouche, contre toute attente, sur la plaza del Carmen. Plus avant, une dizaine de minutes plus tard, nous entrons dans le magasin Pineta Shoes & Complements sur la calle Mesones où toutes les paires de chaussures sont tarifées aujourd’hui à 10,99€. Patrick achète une paire de baskets pour remplacer celles achetées chez Kiabi au Parque comercial Viapark, qui se sont détériorées rapidement avec la pluie, pourtant rare depuis notre arrivée en Andalousie. Plus avant, chez Medievo sur la calle Cárcel Baja, devant la cathédrale de Granada, nous achetons une superbe plaque de trois cents grammes de chocolat noir aux noix décorée d’une photo de l’Alhambra.
Sur la Plaza de la Romanilla, je regarde le «Monument à l'eau», une œuvre réalisée en 1999 par Aurelio Teno, un expressionniste figuratif qui rend hommage au métier de l'eau à Grenade ; un métier qui a perduré du onzième au vingtième siècle. La sculpture en bronze de grandeur nature symbolise un pauvre porteur d'eau, les vêtements en lambeaux, avec son âne qui porte deux barriques d'eau. L’homme tient un verre dans sa main gauche. Pour quelques piécettes, il propose des perles d’eau à boire… Deux enfants assis en tailleur aux pieds de l’œuvre, affairés sur leur smartphone, témoignent que nous sommes au vingt-et-unième siècle.
             Plus tard, nous entrons dans le Mercado San Agustin dont l’animation et le brouhaha des conversations nous incitent à presser le pas. La majorité des personnes présentes sont attablées pour déjeuner. Le marché est proche de la calle Gran Vía de Colón où nous entrons dans un Carrefour Express pour acheter des arachides en coque. Une file d’attente est constituée à la caisse. Plus avant sur la rue, nous découvrons les locaux attrayants d’un Starbucks Coffee. J’aperçois des cabriolets confortables au premier niveau accessible par un ascenseur et un escalier très raide. Sur le trajet pour retourner à l’hôtel pour déposer nos achats, nous entrons dans le magasin "Mira–Mira" sur la calle Reyes Católicos dont les sacs et divers articles de maroquinerie sont magnifiques et très légers. La matière de fabrication m’est inconnue, elle ressemble à du cuir clair nervuré.
             Plus tard, après seize heures, nous marchons dans les "Jardines Paseo de la Bomba" qui longent une courbe du Río Genil. Nous passons à côté du Kiosko Las Titas où toutes les tables de la terrasse du restaurant sont occupées. La journée est estivale. Le niveau de la rivière est au plus bas. Nous revenons sur nos pas au bout des jardins en traversant l'esplanade centrale. Des orangers embellissent les jardins. Je touche un fruit qui est dur comme la pierre. Vers la grande roue, je m’attarde pour admirer la bibliothèque municipale sur le Paseo del Salón. Un papa s’amuse avec son fils de trois ou quatre ans. Nous remontons la Carrera de la Virgen pour aller nous désaltérer à la Cafetería Alhambra sur la plaza de Bib-Rambla où Patrick s’offre des churros. Nous sirotons du thé noir Cumbal et de la camomille. Les minutes défilent agréablement. Sur la place, « Doigt de Poussière » au cœur d'encre crache du feu devant des promeneurs fascinés…











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