samedi 15 février 2020

Hier, vendredi 14 février 2020, découverte de l’Alhambra à Grenade pour la Saint Valentin...


Nous déjeunons au restaurante Hicuri Art Vegan sur la plaza de los Girones. Javi, un jeune homme souriant, nous accueille. Il dépose sur la table des olives vertes, des bâtonnets de carotte et une sauce blanche en amuse-bouche. Nous optons de concert pour des lasañas aux légumes. Elles s’avèrent succulentes. Patrick sirote un thé Earl Grey Cumbal. Nous sortons du restaurant avant quatorze heures. Nous marchons en direction de l’Alhambra. Dans le quartier historique de Realejo, nous passons devant l’Hostal La Ninfa sur la calle Cocheras de San Cecilio dont les deux façades d’angle blanche emblématiques ornées de décorations colorées peintes à la main séduisent les regards. Quelques minutes plus tard, je m’arrête dans la montée pour prendre en photo sur fond de ciel d’azur la superbe façade ocre orange aux fenêtres arquées de l’hôtel Alhambra Palace dont l’entrée donne sur la plaza Arquitecto García de Paredes que nous atteignons ensuite après un arrêt pour regarder la ville qui s'étend en contrebas. Nous atteignons le Pabellón de acceso a la Alhambra. La réservation étant obligatoire à l’avance, nous avons juste à faire scanner les codes barres des feuilles imprimées par Patrick. Le site s’annonce féerique. La beauté paisible et le bien-être escortent nos pas. Nous découvrons la magnificence du « Généralife » [Jannat al-Arif en arabe, le « Jardin de l'architecte »], le palais d'été des princes Nasrides où la douceur de vivre au milieu de jardins évoque l’éden musulman dans l’immanence et la transcendance divines. Durant les minutes passées hors de ce siècle, nous sommes accompagnés par des rigoles où l’eau chante en s’écoulant avec nonchalance sans discontinuer. Les jardins intérieurs, les bassins, les jets d’eau, les fontaines, les arches, les labyrinthes participent à la magie du lieu. Un jeune couple me demande par deux fois, à deux endroits différents, de les prendre en photo avec leur smartphone ; un possible album à venir pour se souvenir de leur journée de la Saint Valentin. Le panorama alentour est grandiose. A un moment donné, je regarde un grand jeune homme asiatique portant un manteau mi-long ocre rouge, tel celui de Néo, alias de Thomas A. Anderson, qui prend la pause mannequin sur le sol en tomettes rouges, décorées aux angles de carrés vert et blanc, pour une série de photos prises par sa possible compagne. Autre part dans le palais, un cyprès dans un jardin intimiste se souvient des amours de Morayma et des pleurs de Boabdil. Nous sortons un peu avant quinze heures du palais après nombres de marches d’escaliers grimpées et descendues. Nous nous dirigeons vers les Palais Nasrides qui constituèrent la résidence des rois de Grenade ; leur construction débuta au quinzième siècle. L'accès aux Palais est autorisé à l'heure indiquée sur nos billets, soit 15 :30. Nous passons devant les vestiges de la Medina et du Palais des Abencerrajes… et devant le Parador San Francisco. La sierra Nevada sous une manteline de neige immaculée se dessine nettement à l’horizon. Des oiseaux chantent joyeusement à tue-tête dans un arbre proche du palais de Carlos V qui abrite le musée des beaux-arts. Nous intégrons la file d’attente pour la visite des palais Nasrides. Nous marchons sous les arcades du patio de los Leones dont le centre, qui  abrite les jets d’eau de la fontaine aux douze lions en marbre blanc, est interdit aux visiteurs. Le sultan Muhammad V, à l’origine de la création de ce chef-d’œuvre, recevait sa famille et ses amis dans le patio. Lorsque Muhammad V succéda à son père Yusuf I, il initia le Palacio de los Leones. Cette splendeur à la beauté mystique hors du temps, d'une sensibilité et d’une harmonie incomparables, s’amuse avec la lumière, les ombres, l'eau, les couleurs, les sculptures remarquables, dans un embellissement à nul autre pareil qui font de ce palais une jubilation intérieure pour les sens. Nous sommes aux premières loges pour surprendre le Mirador San Nicolás découvert hier. Après cette équipée dans les siècles passés dans un labyrinthe de jardins, de patios, de galeries où les escaliers sont le souffle de l’agencement, nous nous retrouvons à l’air libre autre part dans d’autres quartiers de la forteresse où vécut la population résidente. Nous revenons sur nos pas pour aller découvrir l’Alcazaba, une immense forteresse, la plus ancienne de l’Alhambra. Elle domine Grenade et la vue se montre imprenable… Un peu avant dix-sept heures, nous achetons le livre « L’Alhambra vue de près » dans un magasin de souvenir à côté de la Puerta del Vino. Fourbus après une dizaine de kilomètres de marche, nous redescendons au centre-ville où nous nous désaltérons chez El Taj Halal sur la calle Reyes Católicos. Un serveur francophone d’origine arabe nous a proposé d’une manière courtoise depuis la rue d'entrer dans cette enclave typique de la tradition arabe. Un thé noir et une camomille sont servis dans des théières en argent ciselé. Nous sirotons tranquillement durant une trentaine de minutes les boissons que nous versons à plusieurs reprises dans des petits verres décorés à la bordure jaune. Plus tard, quand nous arrivons dans la chambre un peu avant dix-neuf heures, un cadeau de la Saint-Valentin, un candy richement sucré, nous est offert avec une carte. Nous sortons sur la terrasse pour admirer la sierra Nevada. La chaîne de montagnes enneigée est caressée par les derniers rayons solaires qui l’embellissent de rose pour la Saint-Valentin...

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