Nous partons après le déjeuner pour la Praia da Luz, distante d’une dizaine de kilomètres de Budens. Le ciel est mi-figue, mi-raisin. Nous cheminons plaisamment sur le sable mouillé. Nous croisons une surfeuse en combinaison noire qui revient des vagues avec sa planche sous le bras. Nous nous approchons progressivement du Rocher Noir. Les falaises présentent des strates de couleurs différentes du plus bel effet. La nature nous offre souvent de nous émerveiller devant sa créativité sans fin. Dans les éboulis au bas d’une falaise, une roche rectangulaire en dégradé de gris, ceinturée d’ocre sable, s’apparente à un tableau original du « Grand Architecte ». Le poids est toutefois bien trop lourd pour déplacer l’œuvre. La plage se termine par une petite crique séparée par des roches mousseuses pour certaines. Le Rocher Noir se dresse devant nous. Il aurait été formé par la lave des volcans de Monchique il y a quelque cent cinquante millions d’années. Nous renonçons à crapahuter sur les rochers moulés pour nous approcher. Le vent de face au retour freine notre avancée. Le Soleil apparaît entre les nuées et j’apprécie sa présence. Nous suivons ensuite une voie pavée qui mène sur les hauteurs. Une villa originale, à plusieurs toitures, sur plusieurs niveaux, avec des murs arrondis, retient notre attention. La voie pavée se termine devant l’entrée de la Villa blanche Escarpa dont le corps principal cubique avance sur la pente dans un équilibre surprenant. Je la prendrai en photo depuis le parking avant de partir. Des chemins de terre balisés prennent le relai pour atteindre le point culminant dominé par un repère géodésique de triangulation nommé « Talefo da Atalaia » de forme pyramidale. Il aurait été édifié en 1926. Nous les suivons sans toutefois aller jusqu’au sommet en raison de la pente raide glissante. Nous revenons sur nos pas. La vue est saisissante et le regard porte loin. Une seconde villa cubique blanche a été construite au sommet des hauteurs. Deux joyeux cyclistes en descente nous dépassent à vivre allure sur les pavés. Nous cheminons ensuite sur la superbe promenade du front de mer, joliment pavée, pour nous rendre au magasin Spar. Bordée de palmiers, elle longe de remarquables formations rocheuses en strates. Nous passons, tour à tour, devant le Castelo da Senhora da Luz, construit au dix-septième siècle pour soutenir la défense du sud de l'Algarve, et devant l’église Praia da Luz de Lagos à la silhouette élancée bordée de jaune miel. Patricia nous accueille à la caisse pour l’encaissement de nos emplettes : des arachides en coque et des arachides salées. Nous retournons ensuite en flânant vers le parking. Plusieurs agences immobilières bordent la rua Direita. Nous regardons les offres en vitrine. Certaines villas modernes valent plusieurs millions d’euros. Les prix sont indiqués en euro et en livre sterling. La communauté britannique doit être importante. Nous sommes de retour chez nous après seize heures trente…
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