samedi 27 février 2021

Promenade vers la « Torre de Aspa » et au bord du littoral...

 Nous partons après le déjeuner pour découvrir la « Torre de Aspa » dont nous avons repéré un panneau indicateur au retour de la balade de samedi dernier. Nous suivons une petite route goudronnée après Vila do Bispo qui se termine par un chemin de terre. Nous laissons la voiture vers quatorze heures au bord du chemin. Nous marchons sur un peu plus de deux kilomètres pour joindre le repère géodésique de forme pyramidale similaire à celui de la Praia da Luz. En chemin, nous remarquons une forêt dont les arbres présentent tous de multiples troncs tous différents ; l'un d'eux ressemble à une lyre. Le spectacle est magnifique ; je pose la paume de ma main droite sur le tronc de l’un d’entre eux pour me connecter à cette magie de Gaia. Nous saluons des chèvres parquées dans un immense champ d’une grande ferme dont nous voyons les bâtiments à distance. En nous approchant pour une photo, un biquet à la fourrure crème couché au sol se lève par peur pour se rapprocher de sa mère. Plus avant, nous nous approchons d’une installation technique circulaire de la société NAV Portugal dont la partie supérieure constituée d'un cercle de petits dômes blancs sur leur support m’invite à penser qu’il s’agit d’un dispositif pour entrer en contact avec les extra-terrestres. Une recherche ultérieure m’indiquera que la société NAV est un prestataire de services de navigation aérienne qui promeut la circulation ordonnée, sûre et rapide des aéronefs. Cette installation est une station antenne VOR-DME dont le dispositif de mesure de distance s’avère être un radio-transpondeur permettant de connaître la distance séparant un avion d'une station au sol en mesurant le temps que met une impulsion radioélectrique ultra haute fréquence pour faire un aller-retour. Le DME [Distance Measuring Equipment] fut inventé par Edward George "Taffy" Bowen et V.D. Burgmann. Nous atteignons un ravissant bloc de roches où le mot « Aspa » est sculpté dans la pierre avec une flèche directionnelle. Nous suivons le chemin indiqué. Nous atteignons la « Torre de Aspa » après une cinquantaine de minutes de marche sur les chemins de terre bordés régulièrement de fleurs, dont certaines de couleur jaune ressemblent à du mimosa, de plantes fleuries, de bosquets et parfois d’un maquis inextricable. Parfois les fleurs poussent au centre de la voie. Le repère géodésique, situé à environ cent cinquante mètres d'altitude, est le point culminant de la Costa Vicentina. Patrick remarque la présence d'une plaque apposée à mi-hauteur qui indique que la torre fut rénovée en 1959. Nombres de personnes ont laissé depuis lors des marques de leur passage en écrivant des mots, des prénoms, des signes et autres témoignages sur le ciment. Nous décidons ensuite de nous diriger vers les falaises. Nous suivons un autre chemin où les arbres et les plantes ont commencé une voûte. Nous atteignons le paysage côtier. La vue est magnifique. Nous descendons une colline dont le maquis est ras. Nous zigzaguons pour avancer vers le bord des falaises constamment abordées et assaillies par l'Atlantique fougueux. De grosses pâquerettes et autres fleurs participent à la beauté du lieu. La vue sur les falaises de la côte vincentine est imprenable. Sur la gauche, de grandioses replis rocheux escarpés donnent presque le vertige tant la sensation de leur dénivellement inhabituel contribue de manière frappante à rendre la descente incertaine et hésitante. Nous voyons nettement du côté de la plage de Castelejo un gros rocher continuellement chahuté par les vagues déferlantes qui s’apparente à une petite île en forme de pyramide. Les vagues écumeuses et jaillissantes dessinent une anse au large, se forment en rouleaux dont le déferlement prend des allures de mini-tsunami. Lors de la remontée, nous remarquons que la descente était plus abrupte que nous ne le pensions. Je m’attarde sur le plat devant de superbes pommes de pins couleur châtaigne. Nous revenons sur nos pas, nous repassons devant la torre et nous prenons à gauche un peu plus loin. Nous arrivons au niveau du bloc de roches à la flèche directionnelle. Nous cheminons sur le large chemin de terre rythmé par endroits d’ornières peu profondes nées du passage des véhicules. Soudain, nous sommes dépassés par une douzaine de motos cross qui roulent à vive allure. Nous échangeons des signes de main avec les pilotes. Ensuite, c’est un 4x4 qui nous dépasse. Les deux jeunes garçons barbus tout sourire dans la cabine, la tête joliment échevelée, nous saluent. Nous arrivons à la voiture vers seize heures. D’autres véhicules sont garés vers le nôtre. Nous prenons la direction de Budens par la même route. Après Vila do Bispo, en traversant le village de Raposeira, nous constatons que le petit magasin Spar est ouvert. Nous le pensions définitivement fermé…















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