samedi 6 mars 2021

Miradouro et Praia da Ponta Ruiva...

 Nous partons après le déjeuner pour le Miradouro et la Praia da Ponta Ruiva. Après le village de Vila do Bispo, la route semble plonger dans notre passé et nous nous retrouvons sur les routes de campagne de notre jeunesse, étroites pour le passage d’un seul véhicule et sans accotements définis. Nous roulons le plus loin possible en évitant les voies qui se terminent en chemin de terre. Nous laissons la voiture au niveau d’un petit croisement et nous continuons à pied. Munis d’une carte imprimée et de l’iPhone de Patrick, nous progressons lentement. Par endroits, des flaques d’eau et le sol boueux témoignent des récentes fortes pluies. Nous parvenons au Miradouro (point de vue). Nous croisons un moto cross. La plage isolée et sauvage s’offre aux regards dans une petite baie où les vagues déferlent en rouleaux avec vigueur et assiduité. La vue est magnifique. Nous descendons la colline couverte de maquis et nous suivons un étroit sentier qui conduit au bord d’une pente abrupte. La beauté du site nous invite à nous attarder pour admirer la créativité de Gaia. De temps à autre des gouttes de pluie alternent avec les rayons solaires. Les nuages cavalcadent selon leur fantaisie. Nous revenons sur nos pas en grimpant la pente et nous prenons la direction de la plage par d’autres sentiers. Un chemin de terre rouge sinue en descente pour nous amener à la plage où des surfeurs nous ont précédés. Nous franchissons des galets pour atteindre le sable doré. Nous marchons vers le sud pour nous approcher d’un éperon rouge qui devient une île à marée haute. Un diadème de petits rochers encerclent cette citadelle de couleur ocre rouge qui donne son nom à la plage [ruiva signifie rousse]. Cette roche rouge est connue sous le nom de « grès de Silves». Une légende raconte que cette île faisait partie d'une formation géologique rare qui se poursuit de l'autre côté de l'océan Atlantique au Canada. Voici fort longtemps, la masse terrestre du Canada était reliée au Portugal. Ce rocher témoignerait de l'existence de la terre de Pangée. En chemin, nous rencontrons un couple avec un enfant et un chien. Le garçonnet s’en donne à cœur joie, rit aux éclats quand les vagues viennent mourir à ses pieds. Nous crapahutons sur les rochers pour nous approcher de l’éperon. Les vagues alentours déferlent et viennent s'ébrouer dans un déferlement d'écume. Nous revenons ensuite sur nos pas. Une roche blanche et noire sur le sable me fait penser à un petit chien endormi. L’imagination est créative. Nous continuons vers le nord de la plage. Nous apercevons une ribambelle de mouettes qui barbotent. A notre approche, elles se déplacent et je prends des photos de leur envol. Les formations rocheuses rivalisent de créativité. Certaines d’entre elles érodées, telles des orgues fantasmagoriques façonnées avec caractère, jaillissent avec impétuosité pour se perdre dans les vagues de l'océan à marée haute. Patrick aperçoit une caverne. Il s’en approche en crapahutant sur de grosses roches polies par le ressac. D’autres sont tapissées de mousse. L’entrée est envahie par les eaux qui montent progressivement. Des gouttes de pluie tombent à nouveau. Nous revenons tranquillement sur nos pas. Les mouettes semblent s’être habituées à notre présence, car elles restent sur place sans se préoccuper de nous. Nous grimpons le chemin d’accès. Deux surfeurs se préparent à partir avec leur 4x4. Nous retournons à la voiture par d’autres chemins, boueux par endroits. Nous côtoyons une ferme où plusieurs chiens attachés aboient. Nous rencontrons des canards blancs, d’autres noir et blanc, qui traversent le chemin devant moi en se dandinant. Je m’attarde devant une superbe fleur jaune épanouie sur le terre-plein du chemin riche de végétaux variés. Nous arrivons à la voiture avant seize heures trente. Nous retournons à Budens après ces instants de découvertes et de beauté…




























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