dimanche 17 juillet 2022

Découverte à Nantes du « Jardin Extraordinaire » et du square Maurice-Schwob sur les traces de Jules Verne...

 Après le déjeuner, nous partons en direction de Nantes. La Cuore est garée le long du quai Marquis d'Aiguillon. Nous entrons dans le « Jardin Extraordinaire », le cent-unième parc nantais inauguré en septembre 2019. Nous  marchons sur des chemins de feuilles de bambous ombragés par les arches de leurs tiges ligneuses et, soudain, une cascade de près de trente mètres de haut entre dans notre champ de vision. Des plantes d'eau géantes, des lierres, des bananiers, des fougères arborescentes lui confèrent un microclimat propice au farniente dans une fraîcheur née des cataractes, tantôt fougueuses, tantôt nonchalantes. Nous flânons autour des chutes. Le jardin est relié au square Maurice-Schwob en haut de la falaise par un escalier métallique conçu par François Delarozière, créateur des Machines de l'Île, en offrant quatre belvédères intermédiaires pour se reposer. L’escalier en acier accroché à la falaise escalade le front rocheux en épousant au plus près les reliefs. Pour éviter de grimper les quelque deux cents degrés, nous contournons la carrière Miséry. Nous suivons la rue Joseph Cholet, nous passons devant l’entrée du Parc des Oblates, nous avançons tour à tour sur la rue Font des Baronnies et sur le chemin des Rochers avant d’atteindre le chemin de la Poignée. Finalement, nous arrivons dans la rue Philippe de Broca. A l’angle de l’avenue de Lusancay, j’admire une vieille bâtisse en pierre couronnée par une superbe fenêtre vraiment originale. Au bout de l’avenue, un promontoire offre des vues panoramiques sur la Loire et sur le Jardin Extraordinaire ; une table d’orientation donne des informations sur les bâtiments alentour dont l’ancienne minoterie qui fonctionna jusqu’à la fin des années quarante. Nous entrons dans le square Schwob dominé par un arbre vénérable à la ramure magnifique et par le Lunar Tree, un arbre blanc mort haut d’une dizaine de mètres, une œuvre de Mrzyk & Moriceau, deux artistes issus de l'école des beaux-arts de Nantes. Nous rencontrons un couple gay. L’escalier  qui monte du jardin se termine par une plateforme circulaire qui surplombe le site. Une série d’œuvres éphémères, intitulée « Et 20 qui font la paire » jalonne le quartier Saint-Anne que nous arpentons. Nous nous attardons devant le musée Jules Verne après un détour sur le belvédère de l’Hermitage portant le nom du Manoir de l’Hermitage haut de quatre étages qui domine le quai sur le rocher du Sillon de Bretagne en offrant une vue imprenable sur la Loire. Il appartient aujourd’hui au chef étoilé Jean-Yves Guého qui l’a transformé en restaurant gastronomique, l’Atlandide, après deux ans de travaux ; quelques chambres d’hôtes ont été aménagées dans les combles. Nous découvrons fortuitement la rue des Acadiens qui nous ramène trois ans en arrière au Canada où nous avions effectué un road trip. Le livre « Foufounes électriques », qui relate ce voyage, dévoile des informations sur les Acadiens qui nous ont « accompagnés » sur plusieurs étapes. Devant l’école Saint-Anne, une boîte à livres à la forme inattendue offre à Patrick d’emporter deux livres. Nous atteignons la place Charles Lechat, maire de Nantes au dix-neuvième siècle. Nous revenons sur nos pas, nous descendons la rue de l'Hermitage et nous découvrons le square du commandant Lacroix riche de deux superbes sculptures expressives d’Elisabeth Cibot réalisées en 2005 pour célébrer le centième anniversaire de la mort de Jules Verne ; elle écrit sur son site Web : « L'art est un support à notre questionnement sur le monde et sur le sens de la vie, un chemin de connaissance de soi qui rend capable de s’ouvrir aux autres. Sur cette route, je cherche tout en bâtissant. ». Nous nous attardons devant Jules Verne adolescent assis sur un banc en pierre, un genou relevé et le regard rêveur, et devant l’attrayant et célèbre Capitaine Nemo aux traits burinés muni de son sextant que j’imagine juché sur le Nautilus à calculer la latitude et la longitude. La fougue du voyage et une grande élégance émanent du personnage en bronze figé dans la beauté de l’œuvre de Jules. Nous revenons au parking en longeant la Loire. Un défilé burlesque et monumental, une frise murale, réalisée en enfilade sur les murs d'un hangar du port maritime par les deux dessinateurs et muralistes Nantais Ador & Semor, se dévoile à nos regards surpris par cette échappée inspirée par un voyage qui oscille dans la trame du temps. Avant de reprendre la route, je prends deux dernières photos du Manoir… et du belvédère de l’Hermitage créé par le Japonais Tadashi Kawamata, un enchevêtrement désordonné de poutres en bois accrochées à la falaise qui semblent évoquer la forme d’un nid d’un improbable Condor des Andes…









































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