Nous partons pour le Puy du Fou après le petit-déjeuner. La voiture est garée sur le parking A. Nous sommes dans une des files d’attente, une quinzaine de minutes plus tard, pour le contrôle à l’entrée du parc. Seuls deux scanners sont utilisés pour vérifier les affaires personnelles. Nous traversons un scanner corporel et une jeune employée regarde brièvement dans le sac de Patrick où nous avons réunis nos affaires suite à la demande diffusée par haut-parleur. Nous échangeons à dix heures nos deux vouchers contre un Pass émotion pour chacun et contre deux tickets restaurants pour le déjeuner et le dîner dans le parc. Une fois dans l’enceinte du parc d’attractions, nous nous dirigeons vers le lieu où va se dérouler le spectacle « Le bal des oiseaux fantômes ». Dans les ruines d’un vieux château, Aliénor s'éveille dans un lit d’apparat qui émerge des rochers. Un ballet aérien commence avec une myriade d’oiseaux et de rapaces qui évoluent dans les airs en frôlant régulièrement les têtes des spectateurs enchantés. Nous vivons des moments d’émotions et de beauté. Le mur d’un immense pigeonnier circulaire s’ouvre comme la caverne d’Ali baba pour permettre l’envol d’autres volatiles qui valsent dans le ciel. Des fauconniers mènent le bal avec maestria. Le final se montre grandiose. Tous les oiseaux animent une majestueuse farandole gigantesque à la chorégraphie fabuleuse. Tous les oiseaux volent librement et s’en donnent à cœur joie pour le plaisir visuel du public ébahi comme Patrick et moi. Nous répondons ensuite favorablement à l’appel des Chevaliers de la table ronde. Le futur roi Arthur et Merlin l’enchanteur nous accueillent. Le roi vient de mourir ; quatre soldats en armure emportent le corps sur une civière. Aux pieds des remparts d’un château, l’épée Excalibur sort de son rocher par la main d’Arthur qui devient le nouveau roi. Dans un ballet chevaleresque aquatique, la table ronde émerge des flots grâce à la dame du lac qui a restauré Excalibur suite à un accès d’hubris du nouveau roi. Les chevaliers se réunissent autour de la table pour le final avant de chevaucher à la quête du Graal. Nos pas nous conduisent ensuite au Fort de l’An Mil où nous flânons dans un village dans les chaumières d’autrefois. Nous marchons ensuite au gré de notre fantaisie. Nous entrons dans le Jardin de l’Apothicaire. Plus avant, le Grand Carillon dresse sa haute silhouette en dévoilant une petite centaine de cloches. Le parc s’épanouit dans la nature préservée riche d’arbres magnifiques, de bosquets, d’étangs, de parcs animaliers d’espèces en voie de disparition, comme la vache maraichine. Des artefacts du passé embellissent le site qui nous plonge dans diverses époques révolues où le rythme de la vie était plus lent qu’aujourd’hui. Nous nous perdons agréablement dans les méandres du « Labyrinthe végétal des animaux ». Nous effleurons avant le repas l’univers imaginaire de Jean de La Fontaine en pénétrant dans son jardin extraordinaire et en vivant une aventure interactive au milieu des animaux des célèbres fables. Une fontaine se dévoile avec Jean qui parle aux animaux de ses créations littéraires.
Nous
déjeunons au restaurant l’Auberge niché au cœur du village du dix-huitième
siècle. Les tables sont soigneusement dressées, l’ambiance est feutrée et
une musique douce est diffusée en sourdine. Lina et ses collègues s’occupent de
nous avec une efficacité attentive et une amicale courtoisie. Deux plats
végétariens sont concoctés pour nous avec des légumes du jardin du Puy du Fou.
Des amuse-bouche à base de courgette maraîchère nous sont servis. Je prends
plaisir à savourer les mets avec une tranche de pain de maïs. Des fraises
nature terminent mon repas. Lina nous prend en photo et Patrick immortalise son
magnifique sourire en la prenant en photo avec moi. Une fois sortis de ce lieu
de bien-être paisible, nous entrons dans le magasin des senteurs avant de
pénétrer dans le Jardin des roses où des milliers de rosiers
de différentes variétés sont plantés. A proximité, une voiture ancienne jaune
s’est convertie en stand de distribution de boissons. Nous entrons dans le
village 1900. Un superbe carrousel se dévoile sur la grande place du bourg.
D’attrayantes boutiques colorées et créatives inspirées de la Belle Epoque nous
font signent. Reliées les unes aux autres, elles offrent un parcours de
découverte dans une multitude d’articles et de souvenirs. Nous regardons des
cartes postales et un tee-shirt rouge pour Patrick. Plus tard, nous repérons le
lieu du spectacle que nous découvrirons en fin d’après-midi. Nous cheminons
ensuite vers le site du spectacle « Le Dernier Panache » qui se
montre époustouflant de technique, de décors, de costumes et de talents. La
plateforme circulaire des gradins de l’amphithéâtre, riche de quelque six mille
personnes assises, est rotative et se déplace devant différents épisodes de vie
au rythme des époques de l’existence du héros, François-Athanase Charette de la
Contrie, dit « Charette », qui voit sa vie basculer en 1793. Tour à tour, dans
la valse des rotations, un bal se déroule, un galion dévoile sa poupe sur
quatre ponts où les marins évoluent, un guet-apens se produit, une tribune où
Robespierre parle, la maison du héros dans sa Vendée natale, le peloton d’exécution
où le héros est tué par balles le mardi 29 mars 1796… Le final arrête les
gradins devant une crique réelle où un galion mouille au large. Marie-Ange, la
fillette que Charrette a sauvée après le meurtre de sa famille, monte à bord
d’une barque avec le panache blanc du héros vendéen qu’elle a récupéré sur la
dépouille et s’éloigne du rivage. J’ai la sensation d’être dans un holodeck. La
qualité sonore du spectacle est à améliorer, car les sons étaient plutôt
criards. Revenus à notre époque, nous allons nous désaltérer au restaurant « La
Mijoterie du Roy Henry ». Oriane nous accueille et nous installe à la terrasse
équipée de tables et de chaises en fer forgé noir. Savannah apporte la carte.
Nous bavardons avec elle. En année sabbatique depuis l’obtention de son bac,
elle réfléchit à son avenir pour trouver dans quelle direction professionnelle
elle se dirigera. Maena apporte la coupe Louis XIII pour Patrick et la gaufre
noisette chocolat pour moi. Nous apprécions ces instants de détente gourmande.
Plus tard, avant de partir, invité par une employée à l’entrée du restaurant,
je marche sur les pas d’un garçonnet en direction des toilettes. Nous nous
perdons dans le labyrinthe de la salle. Nous sommes secourus par une autre
employée qui nous mène à bon port. Devant les lavabos, l’enfant me demande si
j’ai soif quand il me voit me rincer la bouche. Je lui parle du sucre de la
gaufre qui peut provoquer des caries. Il se met à rire en me disant qu’il a
mangé une glace. Il se lave les mains, je lui donne une serviette en papier du
distributeur fixé en hauteur, j’ouvre la poubelle, il jette le papier mouillé,
me sourit, sort et retourne en courant vers sa famille sur la terrasse. Nous
décidons de visiter le site « La Renaissance du Château ». Nous
entrons dans l’authentique Château du Puy du Fou, aux décors riches et
flamboyants, où l’anneau de Jeanne d’arc est exposé. Nous sommes sous le charme
du seizième siècle. Une princesse nous accueille. Nous suivons un long couloir
bordé d’hommes en armure animés par la magie robotique. Nous rencontrons le roi
François 1er et la reine Catherine de Médicis dont les
épousailles eurent lieu en 1533. Dans les sous-sols, des trésors sont protégés
par des grilles. Nous rencontrons l’architecte du roi Sebastiano Serlio qui
nous parle en italien. Un chevalier écrit la légende de Jeanne d’arc. Dehors,
nous voyons la partie en ruines du château qui a subi le déferlement des
Colonnes Infernales du vendredi 24 janvier 1794. Il est temps de nous rendre à
la dernière représentation de notre journée. Nous assistons au spectacle
« Le mousquetaire de Richelieu » dans le le Grand Carrousel, un
théâtre aux dimensions impressionnantes. Grâce au Passe émotion, nous sommes
assis juste devant au centre de la scène. Nous sommes en 1637. Le Cardinal de
Richelieu a demandé à voir une représentation du Cid de Corneille. Les
deux célébrités historiques quittent le devant de la scène au début de la
représentation. Sérafina, l’héroïne, est capturée par des hommes en arme. Les
quatre mousquetaires entrent en scène et la sauvent. Les minutes s’amusent des
duels et accueillent Bouton d’or, un dresseur de chevaux sauvages
invité par le roi Louis XIII à dresser trois chevaux blancs pour son mariage.
Dans une parade équestre, les chevaux montrent un talent fou et une grâce
acrobatique impressionnante. Le spectacle se transporte sur une place en
Espagne entourée d’arcades. L’actrice libérée, entourée de danseuses graciles,
excelle les pieds dans l’eau dans un flamenco enjoué. Des cavaliers tournent
sur la place et, dans le final, chevauchent sous des jets d’eau en forme
d’arceaux dans une haie d’honneur royale. Nous retournons sur le site de la
Renaissance du Château pour dîner au restaurant L’Echansonnerie. Eléonore nous
accueille à la table du restaurant, celle de Catherine du Puy du Fou. Nous
voyageons à nouveau dans le temps. Les serveuses et les serveurs costumés
sinuent entre les tables rapprochées. Une salade variée est présente à notre
arrivée. Nous apprécions en plat principal de petites pommes de terre en
robe des champs, des rondelles de carotte et de navet, et quelques brocolis.
Nous oublions le dessert pour retourner effectuer nos emplettes dans le village
1900. Camille à la caisse nous offre un radieux sourire. Avant de quitter le
pays de la féerie, Laurianne nous prend en photo après quelque huit kilomètres
dans les jambes et quinze mille pas dans les époques passées...
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