Après le déjeuner sur le balcon, protégés du soleil ardent par un parasol noir, nous allons nous promener le long du lac vers l'hôtel Impérial. En quittant l’appartement, je prends en photo dans le square Bonlieu un bonnet de grand-mère, un hortensia arbustif Hydrangea Sargentiana spectaculaire aux grandes inflorescences bombées mauves-violacées entourées d’une dentelle de petites fleurs blanches. Au retour, après un crochet à l’appartement, nous allons nous détendre dans le farniente à la terrasse du salon de thé « Au Fidèle Berger ». Nous prenons le temps de déguster chacun une coupe glacée Mont-Blanc composée d’une boule marron, d'une boule vanille, d'une boule sorbet myrtille, de crème de marron, de chantilly et de myrtilles semi-confites, tout en sirotant un thé Earl Grey supérieur et un rooibos. Je prends plaisir à regarder défiler les passants. Un couple déjeune à la table à notre droite ; la dame mange avec délicatesse et élégance. Une dame âgée vient ensuite boire un café. Elle échange quelques mots avec Patrick. Elle dit quelque chose comme : « C’est bon, c’est cher, mais c’est bien agréable de venir de temps en temps ». Une autre dame la remplace qui savoure une coupe Jardin d’été à la mangue. La boutique Caroll, au 1 rue Royale, en face du salon de thé, reçoit des visiteurs de temps à autre, toutefois il me semble que personne ne sort avec un achat. Je pense au magasin de Borly où j'ai œuvré durant vingt-sept ans et au côté incertitude du commerce. Je suis bien content d’écrire d’autres chapitres dans ma vie. Les aiguilles se succèdent agréablement avec nonchalance sur l'horloge du temps. Nous partons à seize heures après une centaine de minutes de bien-être. Nous nous promenons dans la vieille ville. Une fillette déguste avec application une crème glacée à la vanille à une table ronde jaune d'une terrasse ; je suis sous le charme de cette ondine de l’élogieuse gourmandise. En vitrine d’une librairie, je photographie une citation de Gustave Thibon écrite en 1955, impressionnante d’actualité : « Nous voyons poindre l’aurore douteuse et bâtarde d’une civilisation où le souci d’échapper à la mort conduira les hommes à l’oubli de la vie ». Nous passons devant le grand hôtel Le Pelican qui ouvrira ses portes lundi prochain, où ma cousine Monique nous avait conviés prématurément pour boire un pot. Nous revenons chez nous par le bord du lac où nous voyons la tête du Parmelan sous le ciel bleu...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire