Nous partons après le déjeuner pour la
montagne du Stophanberch où culmine à 757 mètres un château de légende. Une
quinzaine de minutes avant notre arrivée, nous traversons le village de
Châtenois. Plus avant, nous traversons le village de Kintzheim animé par la
onzième édition de l'Ultra Trail du Haut-Koenigsbourg qui se déroule ce
week-end. Le départ de la course dans la nature a été donné à Kintzheim. Des
voitures sont garées des deux côtés de la route et nous roulons lentement. Les
sportifs sont partis à l'assaut du célèbre château alsacien que nous allons
visiter. Nous arrivons à treize heures trente à Orschwiller, un fief du château
du Haut-Koenigsbourg que nous venons découvrir. Nous atteignons l’éperon
rocheux où trône le joyau de grès rose. Le château existe depuis 1147 et fut
édifié par la maison des princes de Hohenstaufen, la plus influente du
sud-ouest de l'Allemagne. Le château en grès rose s’annonce magnifique. Je suis
tout de suite sous le charme de cette construction grandiose. Nous marchons le
long de l’enceinte extérieure jusqu’au Portail d’Honneur. Nous entrons dans le
château aux allures médiévales. Les visiteurs sont présents en nombre et nous
intégrons la file d’attente pour acheter les billets. Nous payons dix-huit
euros à quatorze heures pour les deux entrées. La visite commence…
Nous entrons dans le rêve de l’empereur
Guillaume II concrétisé par des milliers de mains voici plus de cent ans
maintenant. Les rêves inspirent, permettent de réaliser des choses qui comptent
aux yeux du rêveur ou de la rêveuse, les rêves sauvent de la monotonie et de la
folie des ego. Sans les rêves, les espoirs disparaissent, le mensonge,
protection illusoire, se renforcent et la folie humaine s’amplifie pour le
malheur de tous. Le rêve et l'imaginaire sont la réalité de l’humanité, sans eux le désespoir,
l’hubris, atteignent leur paroxysme. Dans le rêve diurne, dans les rêves
nocturnes, tout semble possible, tout est possible ! Je laisse parler à votre
cœur les photos publiées, pas toutes, j’en ai pris une centaine. Venez au
Haut-Koenigsbourg pour rêver à votre tour…
Après avoir monté et descendu nombre de
marches dans un agréable dédale fléché, nous être émerveillés de la fabuleuse
créativité humaine, nous atteignons le jardin supérieur pourvu de barrières en
bois inutiles qui gâchent le charme du lieu ; la protection et la sécurité
frisent l’absurde de nos jours ! Notre vision diffère de celle de Guillaume II,
car l’aspect du jardin intérieur et les agencements du château ont changé,
changent au fil du temps. Le chemin de ronde côtoie le jardin. La vue dominante
sur la plaine d’Alsace et les Vosges est superbe. La visite se termine par le
Grand Bastion avec son énorme tour à canons du Haut-Koenigsbourg et ses
charpentes magnifiques. Je flâne dans mes réflexions devant la beauté des
créations humaines étoffées ici par la beauté de la nature environnante. Une
fois franchie le Portail d’Honneur, nos pas nous conduisent à la boutique du
château pour acheter deux cartes postales. Un jeune homme achète une épée à 190
euros. Christine à la caisse le remercie de son achat en lui offrant une
boisson et une pâtisserie au restaurant. Souriante et enjouée, elle nous vante
les pâtisseries artisanales d’un pâtissier des environs. Nous décidons d’aller
au restaurant pour les découvrir. Nommé « Le 757 », il tient son nom de la
hauteur du pic rocheux. Patrick sirote un thé Earl Grey en savourant une part
de cheese-cake nature. Je sirote un rooibos nature de la maison allemande
Eilles. Une part de tarte aux abricots régale mes papilles. Nous découvrons
ensuite la séduisante librairie attenante au restaurant. Je m’attarde dans les
pages du roman « Sherlock Holmes et le
pont du diable » écrit par Christine Muller. Nous achetons le livre
illustré « Rochers fantastiques d’Alsace
» de Christophe Carmona et Guy Trendel. Avant de reprendre la route, nous
allons nous promener autour du château en suivant un agréable chemin ombragé
bien entretenu. Les ruines du château de l'Œdenbourg se dressent sur une
éminence tel un bouclier oublié ; il regrette de ne pas faire partie du rêve
d’un passionné qui lui aurait redonné son faste d’antan. Nous quittons le site
le cœur joyeux vers dix-sept heures. En route, nous effectuons un arrêt pour prendre
en photo dans le paysage montagneux les ruines du château de Ramstein. Il est
dominé par celui d’Ortenbourg acheté au début du dix-neuvième siècle par le
baron Mathieu-Faviers qui effectua d'importants travaux de restauration. Avant
sa mort, il transféra le château à la ville de Scherwiller qui continue son
entretien avec le concours de différentes associations…
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