Nous partons à onze heures pour Reus. Nous prenons du carburant à la station Shell à La Pineda. La Cuore est garée quarante minutes plus tard au parquing Oques sur la plaça del Nen de les Oques. Le numéro d’immatriculation apparaît sur le ticket d’entrée. Nous entrons dans le Mercat Central sur la place. Privé de de ATM, nous effectuons un retrait, à proximité, à la banque Sabadell sur l’avenida de Prat de la Riba. Nous suivons les premiers pas d’Antoni Gaudí ; Reus est sa ville natale. Dans les minutes suivantes, sur la plaça de Prim, je m’approche du petit kiosque d’informations. Un citadin, qui discute avec la jeune fille blonde à disposition des touristes, nous trace sur un plan du centre ville le trajet pour aller au magasin de fruits secs Colmado Baró sur la carrer de les Galanes qu'il nous indique, où nous achetons à Araceli, une charmante mamie, des dattes Medjool, des figues farinées, des pruneaux et un kilo de cacahuètes en coque. Nous allons ensuite déjeuner au restaurant Chai Indian Cuisine sur la carrer de les Carnisseries Velles. En chemin, nous découvrons le Prieuré de Sant Pere Apostol, au clocher gothique et à la façade principale de style Renaissance, construit au milieu du seizième siècle. Gaudí fut baptisé dans cet édifice le lendemain de sa naissance sous le nom d'Antoni Plàcid Guillem Gaudí i Cornet. Un serveur nous accueille, gracieux comme une porte de prison rouillée. La salle est chauffée. Nous prenons place dans un angle devant des rayonnages d’angle où nombre de bouteilles de vin sont présentes. Aucun Indien parmi le personnel, la décoration est plutôt européenne. Nous nous partageons des pakoras aux légumes. Patrick choisit un mango lassi, des mix veg masala et du riz veg pulau. J’opte pour des dal Makhani et un mix veg masala. Nous marchons ensuite dans le centre ville. Nous arrivons devant le café 92° sur la carrer de Llovera. Le sympathique serveur s’exprime en français. Patrick prend un café americano et je sirote un rooibos avec deux mini-croissants offerts. La salle lumineuse, spacieuse, offre aux regard une décoration sobre et chaleureuse à la fois. Des plantes vertes pendent par endroits au plafond en symbiose avec l’éclairage. Durant ce temps de bien-être, je vois sur mon iPhone, grâce à notre Airbox, qu’un centre commercial est à deux pas. J’ai le dessein d’acheter une paire de baskets pour arpenter confortablement les rochers vers chez nous. Nous traversons le parc de Sant Jordi réparti autour de la plaza Alcalde Anton Borrell qui occupe une partie de l'espace de l'ancienne gare du Nord. Créé en 1979, le parc représente le plus grand espace vert de la ville. Il a été quelque peu amputé par la construction du centre commercial qui occupe aujourd'hui l'espace des anciennes installations de la Fira de Reus et de la Plaça de l'Univers, diminuée également. Quand nous entrons dans le parc, nous sommes attirés par la statue en bronze d’un jeune homme assis sur un rocher qui tient délicatement un colombe sur la paume de sa main gauche ; un œuvre d'Artur Aldomà. Diverses œuvres se dévoilent. Nous pensons qu’il s’agit de créations de Gaudí au regard de l’architecture byzantine et catalane, aux formes originales décorées de céramiques colorées. Un petit lac pavé alentour, traversé par un petit pont, est bordée par une œuvre séduisante où la couleur bleue domine dans les mosaïques. Le parc abrite différentes aires de jeux pour enfants. Dans le centre commercial La Fira, nous entrons chez JD Sports où nous achetons chacun une paire de zapatillas [baskets] à une charmante jeune fille attentive. Nous marchons ensuite en direction du marché bio Caprabo situé sur la Riera d'Aragó. En chemin, nous avançons sur des vagues qui ondulent sous nos pas. L’effet d’optique est saisissant et la photo prise en perd l’impression. Tapissés de feuilles mortes, les pavés ont été magistralement coordonnés lors de la pause pour offrir cette sensation « maritime » étonnante et bluffante. Parfois, j’ai la sensation que je vais perdre l’équilibre. Arrivés à destination, nous avons la surprise de constater que le magasin n’existe plus ; l’arcade est à vendre. Nous retournons sur la Plaça del Mercadal où trône un sapin de Noël décoré pour les fêtes. Les chalets de Noël sont fermés pour certains à cette heure. Nous admirons la Casa Navàs qui serait le seul édifice Art Nouveau d’Europe a avoir conservé son intérieur d’origine. Construite au début du vingtième siècle, nous visiterons cette œuvre de Lluís Domènech i Montaner, une autre fois, ou pas. Nous entrons chez Gelats & Cafè Farggi. La jeune Canvi nous accueille. Notre table pourvue de cabriolets donne sur la place de Mercadal. J’admire le sapin en sirotant une camomille et en savourant une part de gâteau au chocolat nappé de chocolat noir onctueux dégusté par Patrick avec sa part de gâteau. Je me sens bien. Les minutes semblent s’envoler. Le manteau de la nuit commence discrètement à se manifester. En partant, je salue le serveur Barra qui enlève le plateau où nous avons réuni toute la vaisselle. Il me sourit. Nous retournons au parking. En chemin, je me dirige vers le kiosque d’informations pour remercier la jeune fille blonde qui m’offre un radieux sourire suite à ce retour apprécié. Nous payons quatre euros après presque cinq heures de stationnement. Le tarif est bien moins élevé qu’à Tarragone. Après cette journée plaisante, j’ai déjà envie de revenir chez Gaudí. Les lumières de Cap Salou sont allumées à notre retour dont les lettres Bones Festes suspendues sur la route…
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