Emil
Cioran écrit dans son livre « De l’inconvenant d’être né » : « L’antidote de l’ennui est la peur. Il
faut que le remède soit pire que le mal ». Il faut croire que durant des dernières
années de crise politico-sanitaire nombre d’êtres humains devaient s’ennuyer
sur Terre. Le remède a été désastreux, puisque rien n’a changé depuis un retour
à une « normalité » de plus en plus contraignante et coercitive, à
une pression sociétale toujours grandissante ciblée sur les plus pauvres et les
plus faibles, dans une totale illusion de sécurité, engendrant une auto-restriction pernicieuse.
Cette situation passée les a-t-elle fait réfléchir à leur vie, à leurs
priorités, à leurs rêves, aux choix qui pourraient chasser l’ennui et
accueillir la richesse de la vie sur Terre, incroyablement diversifiée et abondante,
probablement offerte pour un voyage humain sur Terre sans ennui, ni routine.
Avancer sur le chemin de la vie sans avoir besoin d‘une chose avant de la posséder ouvrirai bien des portes de sortie à nombre de personnes prisonnières d’une société moralisatrice et culpabilisante, pétrie de préjugés, oppressante et excluante, entachée de l’hubris des dirigeants sans foi ni loi, sclérosée par leur hypocrisie ?
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