Le ciel est bleu et le soleil brille. Nous prenons le petit-déjeuner à la terrasse du sixième étage dont la vue nous offre de contempler l’Acropole et la ville d’Athènes. Je prends des photos. J'apprécie des fruits mûrs variés en salade dont du kiwi, des myrtilles et de la pêche. Je croque des pistaches et des amandes brésillées avec des rondelles de banane. Après la collation matinale, je m’installe à l’ombre sur le balcon pour œuvrer sur l’ordinateur. Une brise légère tamise la chaleur qui va crescendo. L’Acropole trône sur sa colline devant moi. Je me sens bien, paisible, le cœur léger. Nous sortons de l’hôtel vers onze heures trente pour aller déjeuner. Nous descendons les ruelles de la colline, nous traversons la place Syntagma et nous nous dirigeons vers la rue Nikis où se trouve le restaurant végétarien Avocado repéré par Patrick sur Internet. L’accueil est chaleureux. Nous prenons place à une petite table en bois. Je prends des photos dont une d'une statue de Ganesh qui côtoie un cadre où je lis la phrase : « Paix en soi-même, paix dans le monde ». Patrick choisit à la carte un avocado’s burger et un thé Earl Grey. J’opte pour une salade Greek Sun que j’agrémente d’avocat.
Après le repas, nous prenons la direction du Jardin National situé aux abords de l’ancien palais royal, devenu le Parlement grec. En chemin, nous nous attardons sur la place Manou Rallous pour admirer la tour annexe de l’église byzantine Agia Sotiria Lykodymou. Elle fut érigée au début du onzième siècle sur les ruines d’une ancienne église. Le jardin, qui représente une bouffée d’oxygène au cœur de la ville à proximité de la place Syntagma, est l’ancien jardin royal. Il fut créé à la fin des années 1830 par la reine Amalia, l’épouse du premier roi de Grèce, Othon 1er. Amalia, qui souhaitait offrir à son mari un superbe jardin jouxtant le Palais royal, en assura personnellement la réalisation. Certains Athéniens le surnomment le « Jardin Amalia ». La reine fit venir de différentes régions du monde des centaines de variétés de plantes différentes pour agrémenter le jardin. Elle fit aussi venir des animaux dont des tortues d’eau, boucs, oies, canards, lapins, paons, perruches... L’Histoire raconte, suite à des fouilles archéologiques, qu’au sixième siècle avant Jésus-Christ, hors des murs de la ville d’Athènes, un parc au même emplacement, dédié à Apollon, voyait Socrate venir se promener et discuter avec ses disciples. Le jardin royal, ouvert au public en 1923, fut rebaptisé jardin national en 1974. Dès notre arrivée, nous cheminons sous une magnifique allée en berceau couverte d'une voûte de charmille soutenue par de superbes piliers en pierres disposés à intervalles réguliers. Nous rencontrons une tortue à la belle carapace. Nous cheminons plaisamment le long des grandes allées bordées d’une végétation luxuriante et exotique. Nous sommes sous le charme de cette oasis ombragée. Des clairières, des étangs, des canaux, des rigoles, des ruisselets où l’eau murmure discrètement, un lac central avec un séduisant petit pont en bois, des fontaines, des tonnelles, de vénérables arbres élancés, se dévoilent tout au long de notre promenade bucolique. Des oiseaux chantent. Des personnes bavardent ou se reposent sur des bancs installés un peu partout dans le jardin. Des œuvres d’art se signalent de-ci de-là. Des bustes et statues de grandes figures de l’histoire grecque ponctuent les allées de leur impermanence. Un chat roux et blanc se laisse admirer ; il guette un oiseau. Une longue allée de mosaïque romaine, qui se dégrade avec le passage des ans, mène aux dernières ruines d’un édifice religieux. La chaleur élevée et une nuit courte nous invitent à des instants de détente. Nous nous installons à la terrasse du Café Léo ombragée par une séduisante tonnelle arquée. Patrick s’offre une coupe de crème glacée. Je sirote un camomille. Un monsieur âgé pose des verres d’eau froide sur les tables et apporte les commandes passées à une jeune femme qui les envoie en cuisine via une petite tablette. Les deux employés travaillent lentement avec calme et sérénité. Après ces instants de repos, nous reprenons notre flânerie. Au gré de nos pas, nous continuons de découvrir la présence d’autres vestiges de l’antiquité dont des colonnes. Une vaste aire de jeux pour les enfants se dévoile. Nous longeons un mini-zoo. Nous sortons de ce petit paradis par l’entrée principale sur l’avenue Amalias qui révèle la présence de hauts palmiers, surnommés « Ouasingktonies » en l’honneur du premier président américain. Nous prenons la direction de la place Syntagma. J’achète un chapeau blanc et bleu en chemin à un kiosque à journaux et souvenirs. Nous découvrons la pâtisserie salon de thé Chatzis sur la rue Mitropoleos, un établissement emblématique qui a ouvert ses portes en 1908. Nous prenons place à l’intérieur. Patrick sirote un thé Earl Grey. Je savoure une part de gâteau chocolat et noix, façon baklava, en sirotant une camomille. A ma droite, un jeune couple asiatique bien en chair s’offre des douceurs. Une fois revenus dans la forte chaleur, nous prenons la direction de notre hôtel. En chemin, je m’attarde devant les vitrines du magasin de meubles Marmaridis créé en 1955. Plus avant sur la rue, nous effectuons des emplettes pour le dîner dans un petit supermarché…
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