vendredi 14 mai 2021

De Perpignan à Valence...

 Shara nous accueille pour le petit-déjeuner. Les chaises sont isolées contre un mur derrière un cordon de sécurité. Les tables blanches sont réunies autre part dans la salle. Encore un autre mode de fonctionnement dans cette crise dite sanitaire, devenue absurde, à l’opposé de celui de Grenade où le buffet était approvisionné en abondance, sans protection aucune, avec la liberté de choisir une table où bon nous semblait pour manger. Le buffet du Kyriad est sommaire. Chaque viennoiserie repose sur sa propre assiette tout comme les petits pains. Je mets sur mon plateau un gros croissant, un croissant au chocolat et un petit pain aux graines. Nous emportons chacun notre plateau pour manger dans la chambre. Pendant que je termine ma collation, Patrick commence la lecture du Monde Diplomatique. Il commente un article sur la justice et les tribunaux qui sont engorgés. Les millions de procès annuels s’étalent sur une moyenne de cinq ans ; le comble, ce sont les nouveaux procès engagés contre l’Etat pour la lenteur des procédures durant laquelle les gens sont dans l’expectative, dans le doute, la souffrance, le désarroi, entre autres conséquences de cette lenteur. Au moment du départ, Shara nous remercie encore pour les chocolats offerts. Je lui fais des compliments pour son accueil exceptionnel. Nous quittons l’hôtel vers dix heures quinze. Je conduits. Sur l’autoroute, le vent souffle en rafales et bouscule la voiture qui reçoit comme des gifles tant le souffle d’Éole est puissant. Nous effectuons un plein de carburant vers midi à la station Avia de l’Aire de Fbrègues dans l’Hérault. Un prépaiement est demandé. Le prix de l’essence est bien plus élevé que sur la péninsule ibérique. Un séduisant jeune homme, vêtu d’un gilet rouge, fume à la manière de Alice Sapritch, morte en 1990. Nous échangeons un regard et un sourire à chacun de mes passages. L’offre du coin boutique propose des peluches et des spécialités locales attrayantes. Une trentaine de minutes plus tard, nous déjeunons à l’Aire d’Ambrussum sur la commune de Villetelle. L’espace pour pique-niquer est vaste, plaisant et ombragé. De nombreuses tables avec bancs attenants sont reparties dans un sous-bois le long du parking des camions où deux cars aux vitres teintées ont dégorgé de nombreux militaires en tenue kaki. Les hommes sont décontractés ; certains portent le masque d’autres non. Nous déjeunons à une table près de la voiture. Le vent souffle, le ciel est bleu et des nuées vagabondent. Je mange un avocat mûr avec le pain du petit déjeuner, des carottes râpées, des tomates cerises et deux crackers à l’avoine. Nous quittons le site à treize heures dix. Patrick prend le volant. J’envoie une réponse au sms de Martine et Jacques. Vers quatorze heures, nous entrons dans la Drôme et dans la région Rhône-Alpes. Plus avant, le village de « Dieulefit » [Dieu-le-fit] s’annonce sur un panneau de sortie ; étonnante appellation ! Plus tard, à un moment donné, de grosses gouttes de pluie tombent avec force durant un court instant. Une aubaine pour laver le pare-brise, s’exclame Patrick. Nous sortons de l’autoroute à Bourg-les-Valence à quatorze heures quarante après avoir payé 34,40€. Nous arrivons à l’hôtel Cerise une vingtaine de minutes plus tard. La chambre 413 nous est attribuée par « Fiona » et son possible père. La clé nous est remise dans une enveloppe blanche fermée pour cause de... ? encore une autre interprétation des mesures sanitaires ! Je prénomme la jeune fille Fiona car, avec ses trois jeunes frères présents à la réception quand je vais chercher le linge absent dans la salle de bain, elle me fait penser à l’héroïne de la série « Shameless ». Une fois installés, nous sirotons un thé avant d’aller nous promener... quand le soleil et le ciel bleu sont revenus après une ondée. Nous longeons la route de Romans et nous nous dirigeons vers le complexe des divers immeubles d’habitation. Nous suivons le Mail Gérard Philipe ; sur la plaque de la rue piétonne je vois que Gérard est mort l’année de ma naissance dans sa trente-sixième année. Nous nous souvenons de certains de ses films dont « Fanfan la Tulipe », avec Gina Lollobrigida,  qui lui valut de devenir une « idole des jeunes » à travers le monde. Des sculptures en pierres se dévoilent dans les abords arborés des bâtiments. Après l’école maternelle Célestin Freinet, nous entrons dans les quartiers résidentiels bordés de maisons diverses, souvent protégées par un portail et des murets. Nous rebroussons chemin au niveau de l’allée des Amandiers. Deux hommes s’affairent à la construction d’un mur devant une maison, j’échange un sourire avec chacun d’eux. Avant de retourner à l’hôtel, nous allons effectuer quelques courses au Géant Casino proche du Cerise. Les files d’attente aux caisses nous incitent à utiliser une caisse automatique. Nous sommes de retour dans la chambre un peu avant dix-huit heures. Après le dîner, j'envoie en cadeau le roman "Apavudia Flânerie sur Terre" à Shara à Perpignan...








Vue depuis la fenêtre de la chambre

Vue depuis la fenêtre de la chambre

Vue depuis la fenêtre de la chambre

Vue depuis la fenêtre de la chambre














Entrée de l’école maternelle Célestin Freinet

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