samedi 2 octobre 2021

Sur les traces de Lawrence d'Arabie au château de Bonaguil...

 Nous partons à onze heures de chez nous. Après deux pauses photos, nous arrivons à midi au château de Bonaguil situé dans le Lot-et-Garonne, sur les confins des départements du Lot et de la Dordogne. Du haut de son éperon rocheux escarpé, le château, aux proportions grandioses et harmonieuses, domine la vallée et le village médiéval depuis le treizième siècle, en dégageant une tranquille sérénité. Nous déjeunons dans l’aire de pique-nique aménagé en sous-bois  sur les hauteurs du château. Deux familles prennent place sur deux autres des sept tables en bois aux bancs attenants de l’aire. Après le repas, nous découvrons le château à la prestance imposante chargée d’histoire. Nous foulons les pas de Thomas Edward Lawrence, dit Lawrence d'Arabie, venu du pays de Galles à bicyclette l’année de ses vingt ans comme archéologue à Bonaguil durant l’été 1908 pour écrire une monographie détaillée sur le château dans le cadre d’une thèse sur les forteresses médiévales. Nous nous attardons pour prendre des photos. Nous le contournons, suivons un petit chemin pour le photographier avec du recul. Nous revenons sur nos pas. Nous remontons le sentier empierré du château qui sinue dans les maisons enchevêtrées du village dont certaines sont habitées et d’autres abandonnées à leur sort. L’ancien four est envahi par la végétation.

  L’imaginaire se promène. Dans un chevauchement temporel, le tourin, une soupe ail-oignon-tomate est préparée dans les maisons pendant que la despanouillade [effeuillage des épis de maïs] bat son plein. Une fois terminée, les villageois se réunissent pour la veillée, font griller les châtaignes, cassent des noix, pour accompagner le délicieux tourin servi avec les confitures maison et du fromage artisanal, arrosé généreusement de vin nouveau. Après la fête des papilles, on chante, on rit, on raconte des histoires au coin du feu durant les heures festives...

  Alors que Chambord débute son édification, nous entendons que Bonaguil Bérenger de Roquefeuil, puissant, mystérieux et controversé Seigneur issu de l'aristocratie du Quercy et du Rouergue, termine les trente années de sa vie consacrées à faire de Bonaguil la forteresse de légende qu'elle est encore. Il la dota d’un système défensif révolutionnaire basé sur l’artillerie à feu, de barbacanes, de plusieurs tours, de pont-levis, de chicanes, de casemates, de canonnières et de caponnières et, le dernier « cri » en matière de confort, de puits, de latrines, de lessivières, du tout-à-l’égout...

  Revenus au parking, nous prenons la direction du chemin de randonnée dans le sud de la forêt du Périgord, à travers chênaies, châtaigneraies, charmilles et pinèdes. Tout en marchant tranquillement, nous ramassons régulièrement des châtaignes… et quelques mûres. Des tables thématiques invitent à découvrir l'histoire du territoire. Au retour, nous aurons fait une belle récolte. Nous croisons une dame avec qui nous bavardons plaisamment. Le ciel est bleu et des nuées effilochées se promènent dans le ciel. Avant de quitter le site pittoresque et attachant, nous passons à la « Table de Marlyse » pour acheter deux parts de tarte noix-framboise faite maison ; les céramiques présentées à côté du salon de thé ombragé sont créées et réalisées par Marlyse Le Mignot. En route, nous nous arrêtons au bord de la chaussée pour admirer un puits qui semble oublié en pleine campagne. Nous sommes de retour pour la pause-détente....




















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