De la légitimité
D’abord une mise au point, il y a souvent une confusion entre légalité et légitimité en démocratie. La légalité concerne uniquement les institutions qui ont une existence légale, c’est-à-dire créée par la loi. La légitimité découle de l’approbation par les citoyens par une votation directe. Ainsi, le gouvernement a une existence légale (constitution) mais sa nomination n’est pas obtenue par un vote direct des électeurs (donc il ne peut se réclamer légitime).
En démocratie qu’est-ce que la légitimité ? La légitimité est entendue comme la manifestation par les citoyens de leur confiance envers une institution. Cette manifestation s’effectue de façon directe par votation pour certaines institutions et par obéissance volontaire lorsque ces institutions ont été approuvées par le passé (la constitution par exemple).
La légitimité pour des représentants ayant passé au deuxième tour se pose car ceux-ci n’ont pas obtenu au premier tour la confiance d’une majorité d’électeurs. En effet, leur élection au deuxième tour résulte d’un accord légal pour trouver une majorité nouvelle pour être élu. Cet accommodement permet d’obtenir un représentant qui n’a pas obtenu la confiance des électeurs.
Dans les faits, il existe peu d’institutions qui demeurent légitimes dans une démocratie parlementaire comme celle de la France.
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