samedi 31 juillet 2021
Pensée du jour
Tous les trésors de la terre ne valent pas le bonheur d'être aimé.
Pedro Calderón de la Barca
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vendredi 30 juillet 2021
Pensée du jour
Il
n'y a pas de grands, il n'y a pas de petits ; la bonne longueur pour
les jambes, c'est quand les pieds touchent bien par terre.
Coluche
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jeudi 29 juillet 2021
Hier... Chez notre amie Alice...
Alice nous narre sa découverte du barrage de la Grande Dixence, évoqué dans le livre « Euphémie » de Andrée Fauchère, celle du Jardin botanique de William Aviolat à Saint-Triphon et celle des pyramides naturelles d'Euseigne…
Pensée du jour
Le sentiment d'échec n'existe que dans notre façon de concevoir la réussite.
John Joos
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mercredi 28 juillet 2021
Le passe sanitaire pourrait signer la fin de notre conception de la liberté en Occident
«Le passe sanitaire pourrait signer la fin de notre conception de la liberté en Occident»
FIGAROVOX/ENTRETIEN - Alors que le passe sanitaire a été validé par le Parlement, le Défenseur des droits et la CNIL alertent contre une remise en question de nos libertés. Si l'avocat Thibault Mercier considère ces mises en garde nécessaires, il estime que c'est de l'outil même dont il faut discuter.
Par Aziliz Le Corre
Publié hier à 12:22, mis à jour hier à 17:41
Thibault Mercier est avocat au barreau de Paris, essayiste et président du Cercle Droit & Liberté.
FIGAROVOX. - Alors que le passe sanitaire a été validé par le Parlement, le Défenseur des droits et la CNIL mettent en garde à propos des «transformations profondes pour l'exercice de droits et libertés qui sont au fondement de notre pacte social et républicain ». Partagez-vous ces inquiétudes ?
Thibault MERCIER. - Il est bon de rappeler que le Défenseur des droits a alerté sur les nombreux risques de dérives de ce passe sanitaire. En revanche, on peut regretter qu'il en valide le principe puisque c'est l'outil même qu'il aurait fallu remettre en question.
En effet, avec ce passe sanitaire généralisé aux actes de la vie quotidienne, nous rentrons dans une société où la liberté devient l'exception et cède sa place à la restriction généralisée, laquelle se voit justifiée par la recherche de sécurité et le principe de précaution. Comme l'écrivait le sociologue allemand Ulrich Beck, cette société du risque zéro «a tendance à générer un totalitarisme légitime de la prévention qui, sous couvert d'empêcher que ne se produise le pire, finit par créer (...), les conditions d'apparition de ce qui est encore pire». Et c'est ce à quoi nous assistons avec la mise en place de ce passe sanitaire. Car sous couvert de protéger le droit à la santé (et quelle santé !), on crée un outil qui fait qu'un citoyen n'est désormais libre de jouir de l'ensemble de ses droits et libertés que s'il est en mesure de produire la preuve de sa bonne santé dans l'espace publique. En outre, par cette révolution copernicienne, l'individu est désormais vu d'abord comme un danger potentiel pour son concitoyen (un “super contaminateur”), ce qui vient créer un sentiment de méfiance généralisée et briser la confiance et les liens d'amitié nécessaires à toute vie en société.
Nous en voyons d'ailleurs déjà les effets délétères sur notre société: le représentant de la Fédération Nationale des Cinémas Français indiquait en ce sens vendredi dernier en audience devant le Conseil d'État que les employés des cinémas se faisaient désormais régulièrement insulter par les clients soit par excès, soit par manque de zèle, dans la vérification du passe sanitaire.
Le gouvernement met en avant que cet outil est acceptable car temporaire (il devrait prendre fin le 15 novembre) et nécessaire au vu de la situation épidémique. L'expérience très récente nous incite pourtant à penser le contraire et il y a fort à parier que cet outil de régulation sociale sera renouvelé aussi régulièrement que l'état d'urgence sanitaire l'a été.
Cet outil de contrôle social pourrait signer la fin de notre conception de la liberté en Occident et constitue de surcroît un dangereux précédent: quelle sera la prochaine étape ?
Qu'en sera-t-il également de la procédure de suspension du contrat de travail pour les récalcitrants au passe sanitaire ? Les sénateurs et députés se sont félicités d'avoir contré le gouvernement qui lui souhaitait introduire la possibilité d'un licenciement dans la loi. Dans les faits on voit néanmoins assez peu de différences pour le salarié qui se verra contraint de quitter son emploi s'il ne peut en récupérer les fruits. Au-delà du droit on a aussi pu remarquer que depuis le 12 juillet et les annonces du Président, de nombreux salariés ont reçu des pressions orales ou écrites (en toute illégalité) leur imposant d'aller se faire vacciner sous peine de licenciement.
Cela renvoie d'ailleurs à un problème plus global depuis le début de cette crise: le gouvernement produit tellement de textes législatifs et réglementaires et de recommandations qu'il devient extrêmement difficile, même pour un juriste aguerri, de savoir ce qui est autorisé ou non. Si même les professionnels s'arrachent les cheveux imaginez alors le casse-tête pour le citoyen...
«Le rebond de l'épidémie peut justifier des mesures exceptionnelles, pour éviter un nouveau confinement, mais l'extension du passe sanitaire doit être paramétrée au plus près », précise la CNIL. Aurait-il fallu organiser un débat démocratique public de fond, comme le préconise d'ailleurs le Défenseur des droits ?
Je rejoins les propos du Défenseur des droits, le gouvernement a, comme d'accoutumée depuis le début de cette crise, quasiment mis le couteau sous la gorge du Parlement en lui présentant ce projet de loi rédigé en urgence et en lui imposant un calendrier intenable. Sans compter la communication culpabilisante et anxiogène de l'Exécutif qui voudrait que les Parlementaires aient du sang sur les mains s'ils ne votaient pas dans le sens voulu. Comment voulez-vous dans ces conditions que nous puissions avoir un débat sain et apaisé sur des questions qui sont pourtant décisives sur l'avenir de notre société ?
On a l'impression que l'Exécutif vient de découvrir cette pandémie alors qu'elle est désormais connue (ampleur, succession de vagues, personnes vulnérables, létalité, etc). Il paraît difficilement acceptable aujourd'hui que le gouvernement mette en avant une situation exceptionnelle pour tordre le droit et se passer de la représentation nationale. Il me semble que le gouvernement s'est un peu trop accoutumé à ce type de gouvernance non démocratique, l'état d'urgence n'a pas été créé juridiquement pour durer aussi longtemps (bientôt 18 mois). La gestion de la crise est désormais une politique publique comme une autre et il serait temps que les parlementaires jouent leur rôle de contre-pouvoir et reprennent les rênes de notre démocratie.
Le Défenseur des droits pointe «des risques considérables d'atteinte aux droits de l'enfant »…
Le Défenseur des droits rappelle en effet que ce passe sanitaire entraînera de nombreuses restrictions dans l'accès aux loisirs, aux activités sportives et à la culture qui sont pourtant primordiaux pour le bon développement de l'enfant. Il me semble plus que légitime d'être interloqué du fait que cette mesure s'applique à eux. C'est en effet la première fois me semble-t-il que l'on fait peser sur des enfants autant de restrictions alors même qu'ils ne sont pas sujets à développer la maladie.
Si l'entrée en vigueur de ce laissez-passer n'interviendra que le 30 septembre pour les plus de 12 ans (pour ne pas les priver d'été ?), notons que dans les faits ce délai a pour objectif de permettre aux parents d'aller vacciner leurs enfants avant que ces derniers soient soumis à cette obligation de laissez-passer.
Le gouvernement semble avoir voulu contourner les difficultés posées par la légalité d'une vaccination obligatoire. Mais si cette vaccination obligatoire est rendue si difficile en droit (notamment par le Code civil ou certaines résolutions du Conseil de L'Europe) c'est évidemment parce que de nombreuses considérations éthiques, morales, religieuses et philosophiques sont venues y poser des limites. Il semble que l'Exécutif n'a pas souhaité que ces questions primordiales soient abordées sereinement et c'est tout à fait regrettable qu'il ait préféré hystériser le débat en opposant ses citoyens.
Au-delà de ces nombreuses barrières il faut aussi s'interroger sur la société que nous allons créer pour les générations futures. En effet, qui a envie de voir son enfant de 12 ans présenter plusieurs fois par jour un laissez-passer numérique pour avoir le droit de mener une vie quasi normale ? Cela pose une question plus globale de l'emprise de la technologie sur nos vies alors même que l'accoutumance aux écrans est déjà grande parmi les enfants et les adolescents.
En quoi ces nouvelles restrictions risquent-elles d'isoler certaines populations ?
En termes d'isolement, notons que c'est déjà l'ensemble de la population qui sera concernée puisque cette nouvelle loi d'extension du passe sanitaire prévoit également la possibilité de placer à l'isolement forcé pendant 10 jours toute personne sur la base d'un simple test positif au Sars-Cov-2. La loi prévoit certes la possibilité de contester cette décision devant le juge des libertés mais en pratique cela ne sera que très peu utilisé. Ce dispositif est donc sans précédent dans notre droit et permettra donc à l'État de placer chaque jour en quarantaine forcée plusieurs dizaines de milliers de Français qui seront alors coupés de leurs concitoyens pour une maladie dont on sait pourtant désormais qu'elle n'a rien à voir avec Ebola… Il y a encore une fois un problème de disproportion dans ces mesures.
Mais le passe sanitaire pourra aussi accroître l'isolement des plus vulnérables d'entre les nôtres, son application aux EPHAD et hôpitaux aura certainement des conséquences supplémentaires pour les malades ou les personnes âgées qui seront peut-être sauvés du Covid mais pas de la solitude.
Gerard Nazunov...
« Tout est parfait dans le canevas de la vie puisque chaque être humain a toujours le choix. »
Restaurant Jaï à Genève...
Hier...
Nous déjeunons avec notre amie Graziella à la terrasse du restaurant Jaï, Fine cuisine thaï, 7 avenue Krieg à Genève www.jaithai.ch. Les serveurs sont habillés en noir de la tête au pied. Nous optons de concert pour des rouleaux de printemps végétariens en entrée. Graziella choisit ensuite des raviolis vapeur crevette et chair de crabe. Patrick et moi savourons chacun un curry jaune de légumes et tofu vraiment succulent, servi avec du riz blanc au jasmin...
Pensée du jour
Les animaux incarnent la volupté, la liberté, l’autonomie : ce à quoi nous avons renoncé.
Sylvain Tesson
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mardi 27 juillet 2021
« Il fut un temps heureux de la littérature où la langue pouvait être œuvre d’art. » François Doré...
Bonjour à toutes et à tous,
L’aventure indochinoise continue pour Jeanne Leuba. Après un séjour de deux ans à Hanoï quand Henri était patron de l’EFEO, un court retour en France en 1920, puis un nouveau départ, cette fois-ci vers le Cambodge.
Pays où elle restera plus de quarante ans. Une passion pour ce petit pays, son peuple attachant et ses merveilles de pierres, à une époque où l’une après l’autre, les grandes ruines oubliées, émergeaient de leur sauvage écrin, pour renaître aux yeux émerveillés des archéologues.
Jeanne en sera de tous les instants, toujours auprès de son mari. Elle trouvera cependant le temps d’écrire et l’on peut découvrir plus de 100 nouvelles signées par elle à travers la presse métropolitaine ou indochinoise entre 1920 et 1934.
Retrouvons à travers son unique roman cambodgien, sans doute les plus belles pages qui ont été écrites sur la beauté du Cambodge.
Il fut un temps heureux de la littérature, où la langue pouvait être œuvre d’art.
Le libraire de Sukhumvit.
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Librairie du
Siam et des Colonies
44/2 Sukhumvit
soi 1 ,
Bangkok 10110
Thailande
lundi 26 juillet 2021
Pensée du jour
Quoi que tu rêves d’entreprendre, commence-le. L’audace a du génie, du pouvoir, de la magie.
J. W. von Goethe
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dimanche 25 juillet 2021
Pensée du jour
Mais
ils ne font guère mieux ceux d’aujourd’hui qui, avant de commettre
leurs crimes les plus graves, les font toujours précéder de quelques
jolis discours sur le bien public et le soulagement des malheureux !
La Boétie
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samedi 24 juillet 2021
Journée estivale à Annecy...
Nous allons tranquillement en famille au restaurant L’Heure Bio à Annecy où nous déjeunons en terrasse. Francette regarde d’anciennes machines à coudre dans la vitrine du magasin Reinier où une dame s’affaire à la couture sur une veste avec une ancienne machine à pédale. Nous optons pour le menu « Le temps des délices végétariens » avec la formule dessert. La dame qui nous sert nous remercie pour les commentaires élogieux publiés précédemment sur le restaurant. Les oiseaux gazouillent sur la terrasse animée des bavardages de la clientèle. Les nuées se promènent. Les rayons solaires se baignent sur la toile café des parasols. Une brise légère caresse les visages. Le Thiou s’écoule paisiblement. Les délices végétariens exhalent un parfum d’aventure et de poésie pleinement apprécié par les papilles des convives. Le bien-être culinaire côtoie le bien-être estival. Les buissons et les arbustes fleuris alentour, et la végétation luxuriante de la place des Cordeliers participent à l’enchantement du repas. Une des tours carrées du château se profile dans le paysage presque bucolique. La saveur du tiramisu à la framboise est une fête pour les papilles tout comme celle du fondant au chocolat qui donne naissance à des sourires de contentement dans un voyage gourmand. Un thé rooibos, un thé Earl Grey et un café allongé pour Jean termine le repas. Nous quittons le restaurant vers quatorze heures trente et nous allons nous promener dans la vieille ville. Du thé Earl Grey est acheté chez « Les Notes de Thé - Thés et Rooibos Mariage Frères » rue Jean-Jacques Rousseau. Je regarde avec Jean la beauté de l’architecture des balcons de l’immeuble d’angle en face de la terrasse de Mariage. Plus avant dans la rue, une célébration de mariage se termine dans l’ancien conservatoire de musique devenu provisoirement une antenne de la mairie suite à l’incendie de la mairie d’Annecy; les époux partent en minibus rouge et blanc. Toujours dans la rue Rousseau, pendant que Patrick achète à La Procure d'étincelles le livre « Ulysse » de Joyce, je regarde passer un beau jeune homme qui marche avec une jeune fille. Il sent mon regard, se retourne et m’offre un superbe sourire. Je prends en photo dans la vitrine du libraire une citation de La Boétie écrite en 1576 : « Mais ils ne font guère mieux ceux d’aujourd’hui qui, avant de commettre leurs crimes les plus graves, les font toujours précéder de quelques jolis discours sur le bien public et le soulagement des malheureux ! » qui montre que peut de chose change sous le soleil au niveau politique. Nous nous attardons presque trente minutes à côté du Pont Perrière, qui enjambe le Thiou dans la vieille ville, traversé par une manifestation qui défile contre le pass sanitaire. Un journaliste de l’Agence France Presse (AFP) interviewe quelques manifestants pendant que son caméraman filme. Les deux slogans qui viennent en boucle sont : « Macron, ton pass, on n’en veut pas » et « Liberté ». Nous restons trente minutes à regarder le défilé qui n’en finit pas. La manifestation doit bien totaliser plus de quatre mille personnes munies de pancartes, de haut-parleurs, de drapeaux… Nous suivons le quai des vieilles prisons pour contourner la manifestation. Nous retournons ensuite à l’appartement en flânant. Nous suivons la rue Carnot où des étals, comme dans la rue Royale, sont installés devant des commerces. Dans la rue Jean Jaurès, je profite de la senteur paradisiaque d’une fleur de l’arbre à papillon qui ressemble à du lilas...
L'été...
L’été s’est installé à Annecy. La mélodie du clapotis des vagues du lac se laisse entendre agréablement. La ligne d’horizon sépare la magie des flots aux légères ondulations de la magie du ciel à la coupole hyaline baignée d’un bleu délicatement azurin...
Pensée du jour
Nous portons en nous des merveilles que nous cherchons en dehors de nous.
Thomas Browne
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vendredi 23 juillet 2021
Quelques remarques sur le documentaire Netflix « How to become a tyrant ».
Quelques remarques sur le documentaire Netflix « How to become a tyrant », comment devenir un tyran !
La tyrannie est pour ceux qui veulent des résultats, peu
importe les conséquences.
Les tyrans ont une confiance mégalomane en leurs propres
capacités.
Les tyrans recherchent la conformité. Ils doivent convaincre
les gens qu’il ne s’agit pas vraiment de conformité mais bien d’unité.
Le droit de mourir dans la dignité...
La caravane de l'Association pour le Droit de Mourir dans la Dignité existe pour que chaque Française et chaque Français puisse choisir les conditions de sa propre fin de vie. L’ADMD, qui fait un tour de France informatif, était à Annecy le mercredi 21 juillet.
Pensée du jour
On a deux vies. La deuxième commence le jour où on réalise qu’on n’en a qu’une.
Anonyme
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jeudi 22 juillet 2021
Sépulture mardi 20 juillet de mon cousin Christian Garcin...
Christian est né le mercredi 1er mars 1961 et ce fut la joie ce jour-là pour ses parents ; car une vie nouvelle est toujours une joie aux yeux de Dieu.
La
rivière vivace de vie qui coulait au fond du cœur de Christian s’est tarie sans
qu’il ait pu naviguer dans la douce et joyeuse paix de l’esprit, toutefois,
comme l’effet papillon, nul ne sait si les vagues de sa rivière n’ont pas touché
nombre de vies quand elle sillonnait la vallée des vivants dont certains
avancent comme des somnambules dans une illusion de réussite et de certitude.
L’écrivain Christian Garcin a écrit : « La fiction permet de penser la complexité du monde intérieur face à celle du monde extérieur. »
Quelles
traces ont laissé dans nos vies celle et ceux qui sont partis ? Quelle trace
laissera Christian dans nos vies ? Que portons-nous de ce qu’il a fait ou,
au contraire, de ce qu’il n’a pas pu réaliser ? Que laisserons-nous à notre
tour sur cette Terre le moment du départ venu, Terre où nous ne faisons que
passer ?
Tout ce que nous pensons construire solidement finit par s’user ou par disparaître, tandis que, ce qui est fragile, éphémère et faillible, laisse paradoxalement des traces indélébiles dans le monde. La buée des existences passées ne s’évapore pas : elle souffle dans nos vies et nous mène là où nous ne pensions jamais aller.
Peu
importe le nombre d'années passées sur Terre, peu importe les grandes oeuvres
du défunt, sa vie compte, elle restera à jamais inscrite dans les Annales du Temps.
Pour finir, voici un petit conte à penser :
Ce fut dans le jardin d'un asile que je rencontrai Benjamin, un jeune homme au visage agréable, animé et éclatant de santé. Je m'assois sur le banc à côté de lui et lui demande : « Pourquoi êtes-vous là ? »
Surpris, Benjamin me regarda et me répondit le regard dans le vague : « C'est une question directe et pertinente. Cet asile paisible, à l'écart des "normes" de la société uniformisante qui étouffe l'individualité, est un refuge contre l’oppression pour échapper au carcan familial, sociétal et pour libérer les tourments du cœur. Comment vivre sa propre vie quand les autres veulent la diriger ? Mon père voulait faire de moi sa propre reproduction et mon oncle aussi. Ma mère voulait faire de moi l'image de son illustre père. Ma sœur élevait son mari, un politicien, au rang du parfait exemple que je devais suivre. Mon frère pensait que je devais être comme lui, un athlète accompli. Mes professeurs de philosophie, de musique et de mathématique étaient, eux aussi, déterminés, et chacun d'eux voulait faire de moi quelqu'un d'autre à l'image de leurs certitudes. Pour toutes ces raisons, je suis venu en ce lieu hors du tourbillon frénétique des impératifs, des choses à faire et de la vaine agitation de la société. Je trouve que la vie est plus saine ici. Au moins, je peux être moi-même. Je vis ici des moments privilégiés hors de ce tourbillon pour rencontrer mon Soi et mon âme d'enfant. Ici, pas de jugements, juste le plaisir d'être authentique. » Il se tourna ensuite vers moi et me dit : « mais, au fait, dites-moi, est-ce que ce sont la réflexion et votre libre choix qui vous ont conduit jusqu’ici ? » Et je répondis : « Non, je suis un visiteur. » Il me dit : « Ah ! vous êtes l'un de ceux qui vivent dans l'asile de l'autre côté du mur ! »
Pensée du jour
La zone échappait à l’aménagement du territoire, nom de la dévastation des espaces par la technostructure.
Sylvain Tesson
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mercredi 21 juillet 2021
mardi 20 juillet 2021
lundi 19 juillet 2021
La confiance est un élément-clé dans la direction d'un peuple...
Article complet de Alain Tranchant « Lettre d'un Français libre au Président Macron » écrit pour France Soir publié le vendredi 16 juillet 2021 à 10:53, à l'adresse : www.francesoir.fr/opinions-tribunes/lettre-dun-francais-libre-au-president-macron
Hier...
Aujourd’hui, c’est l’anniversaire de Marie Eve. Après le déjeuner sur le balcon, nous nous promenons au bord du lac d'Annecy. J’offre deux euros à la jeune dame sympathique qui vend du café sur son attrayant triporteur baptisé « La Biciclett’a » pour qu’elle offre un café à quelqu’un dans l’après-midi. Touchée et agréablement surprise, elle me répond avec le sourire : « Je n’y manquerai pas ». C’est la première fois que la plage d'Albigny reçoit autant de monde depuis notre arrivée à Annecy. Une « party » bat son plein à la plage payante de l’hôtel Impérial ; les basses sont assourdissantes. Il faut un certain pass sanitaire despotique et une pièce d’identité pour entrer à la fête ; des personnes font la queue sagement comme des robots bien dressés. Dans l'après-midi, nous nous offrons des instants de détente gourmande à la pâtisserie Le Péché Mignon. Nous savourons chacun un succulent mille-feuilles vanille-framboise en sirotant du thé. Un couple d’Espagnols est présent à une table voisine. Des parents, deux enfants et une mamie dégustent des coupes glacées. Les boules de glace à deux euros s’achètent comme des petits pains par les passants au comptoir d'angle du chocolatier-pâtissier. Un monsieur, non plutôt une dame au son de sa voix, le visage androgyne fortement marqué par les années, s’offre une glace vanille-framboise dans un cornet à la table derrière Patrick. Elle prend le temps de la savourer comme un enfant. Avant de rentrer, nous flânons dans les ruelles, nous passons devant le centre Courier. Nous longeons un vieux mur d’enceinte en pierres de la ville d’Annessy où des petites herbes se faufilent dans les interstices nés du passage des ans...
Pensée du jour
« La
statistique, madame, est une science moderne et positive. Elle met en
lumière les faits les plus obscurs. Ainsi, dernièrement, grâce à des
recherches laborieuses, nous sommes arrivés à connaître le nombre exact
des veuves qui ont passé le Pont-Neuf pendant le cours de l’année 1860. »
Eugène Labiche
La vivacité du capitaine Tic
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dimanche 18 juillet 2021
Hypocrisie et mensonge...
Ce matin, nous traversons le square Bonlieu à Annecy. Nous nous attardons devant le mémorial aux enfants disparus dans les camps de concentration nazis et les prisons fascistes. Des gerbes de fleurs viennent d’être déposées par les Politiques pour cette journée nationale à la mémoire des victimes des crimes racistes et antisémites de l’État français et d’hommage aux « Justes » de France ; hypocrisie et mensonge !...