L’ombre monte et l’étouffe. Des flaques luisent, où le ciel plus clair ruisselle des branches alourdies. Ô heure stérile ! Ô soir vide où j’étends les bras sans rien saisir. Mes mains me sont comme étrangères. Il semble que tout se soit retiré loin de moi ; je vais comme vers une mort affreuse de ce qui me ferait vivre, et sans même tressaillir à cette pensée, séparé de tous ceux là-bas qui en riant jouent aux cartes, je vois, parmi les troncs obscurs déjà, ou roses, un seul qui brûle, immobile, comme une colonne d’or.
Gustave Roud
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mercredi 26 avril 2023
Pensée du jour
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