« Tâchez d’aimer vos semblables activement et sans relâche. A mesure de vos progrès dans l’amour, vous vous convaincrez aussi de l’existence de Dieu et de l’immortalité de votre âme. Et si vous allez jusqu’à l’oubli total de vous-même dans l’amour du prochain, alors vous croirez à coup sûr et aucun doute ne pourra pénétrer dans votre âme. »
« Les Frères Karamazov »
Dans la matinée,
nous effectuons des courses chez Intermarché situé près de chez nous. Isaura nous
accueille à la caisse. Je décèle un sourire derrière son masque. Je prends en
photo le sapin de Noël du magasin. Un retrait cash est effectué au distributeur
du supermarché. Au retour, nous passons devant un attrayant Abribus coloré où
un globe-trotteur est allongé en trompe-l’œil sur la banquette en bois brun. Sur
le côté, le mot « Budens » se lit en vertical. Nous partons pour Vila Nova de Cacela
après le déjeuner. Du carburant est pris à l’Intermarché avant le trajet. Je
prends le volant. Patrick totalise au fur et à mesure le montant des différents
péages aériens ; il parvient à la somme de neuf euros à la sortie de
l’autoroute. Nous arrivons à Vila Nova de Cacela vers quinze heures trente.
Contre toute attente, nous voyons les deux rideaux bordeaux de la chambre qui
flottent au vent par la fenêtre ouverte. Yulia est affairée à nettoyer le salon
avec l’aspirateur. Elle est surprise de nous voir et son cœur se met à battre
la chamade. Pourtant, les bureaux que nous venons chercher avec les affaires restées
sur la table de la cuisine auraient dû lui donner l’intuition que nous allions
revenir. Teresa a été un peu vite pour lui demander de venir nettoyer
l’appartement. Pendant que Patrick démonte le second bureau, je range les quatre
radiateurs à bain d’huile. Nous souhaitons une bonne année à Yulia avant de
partir. D’origine d’Ukraine, elle nous dit au revoir dans la langue de son pays
natal. Patrick prend le volant. Après le centre commercial de Loulé, je prends
en photo la forteresse qui domine sur les hauteurs. Construction militaire
d’origine arabe, le château de Loulé fut reconstruit au treizième siècle après
la conquête de la ville aux Maures par Paio Peres Correia ; personnage évoqué sur le blog
le samedi 25 juillet 2020 après la visite du Castelo de Castro Marim. Le
château abrite aujourd'hui le musée de Loulé et le centre de documentation municipale.
Nous arrivons à la nuit tombante vers dix-sept heures trente. Nous effectuons
plusieurs allers-retours pour décharger le coffre et porter les deux bureaux
démontés. Je prends deux photos le long du chemin qui mène chez nous…
Ne donnez jamais de conseils. L’ignorant ne les suivra pas. Le sage n’en a pas besoin.
Anonyme
.
Après le lever du soleil, le moulin se détache de l’horizon. Quelques vaches broutent sur une colline où se dresse une ancienne bâtisse. Nous continuons à déballer nos affaires pour nous installer dans notre nouveau « chez-nous ».
Après le repas, nous partons pour Vila Nova de Cacela pour récupérer nos dernières affaires. Lorsque nous arrivons, nous découvrons qu’une personne effectue déjà le ménage. Nous démontons les deux bureaux qui sont promptement déposés dans le coffre de la voiture. Après un au revoir précipité, nous revenons à Budens par l’autoroute A22.
Nous arrivons à la nouvelle habitation au soleil couchant.
Dans la matinée le piano en location Caltherbach quitte l’appartement. Après le dernier déjeuner à Cacela, une fois terminés les derniers préparatifs, nous partons de l’appartement vers quinze heures. Je prends le volant. Des péages aériens avec caméras se succèdent régulièrement sur l’autoroute. Le montant de chaque péage sera débité de notre forfait grâce à une photo de notre plaque d’immatriculation liée à notre compte. Nous arrivons à Budens vers seize heures trente. Edgar nous accueille à la réception et nous escorte chez nous, la maison numéro quatre dans la vaste résidence qui s’apparente aux villages de Disney. Celle du numéro six est habitée par Patrick McGoohan, clin d’œil au « Prisonnier ». L’appartement est froid, probablement n’a-t-il pas été loué depuis plusieurs mois. Nous enclenchons le chauffage dans toutes les pièces équipées d’un appareil. Nous commençons à nous installer...
Un temps mitigé sévit sur Cacela. Le loueur vient chercher le piano vers 11 heures depuis l’Espagne. Après le repas, nous chargeons la voiture de nos affaires pour notre prochaine destination. Nous empruntons l’autoroute 22 qui traverse toute l’Algarve d’Est en Ouest. Nous la quittons au niveau de la ville de Lagos. Nous arrivons vers les seize heures trente à Budens notre chez-nous pour trois mois.
Au
fond, ce qui provoque surtout le sentiment d’incertitude, c’est
que le pilote qui doit se trouver normalement dans l’avion n’a pas
l’air de bien savoir comment marche le nouvel avion.
Edgar Morin
.
Un temps estival sévit au-dessus de Vila Nova de Cacela pour ce dernier dimanche de l’année 2020. Les champs se fleurissent de fleurs jaunes. Les bourgeons commencent à pointer. Le printemps semble être là. Nous passons pour la dernière fois devant le moulin. Tout commencement est aussi une fin.
Le noyau de la Terre cesse de tourner. Le champ magnétique de la planète
altéré commence à s'effondrer en provoquant diverses et spectaculaires séries de
phénomènes. Pour faire face à cette situation sans précédent, Josh Keyes, professeur
de géophysique à l'université de Chicago, est épaulé par des scientifiques, des
chercheurs, un tandem de spationautes et un pirate informatique plus que doué. Le
vaisseau « unobtainium » habité, aux propriétés futuristes, est lancé dans les
profondeurs du manteau terrestre pour tenter de réactiver le noyau pour éviter
la destruction de notre monde. Émotion, action, appréhension se succèdent dans une
aventure au centre de la Terre auréolée de magnifiques décors… et d’effets spéciaux et numériques saisissants. La
véracité scientifique est écartée au profit d’un divertissement agréable qui captive
et maintient l'attention dans un état d'incertitude et d'attente sur le succès
de l’improbable mission
à hauts risques…
Enlevez les étiquettes. Tout le monde a sa propre valeur ; ce qui est intéressant, c’est de la découvrir.
Anonyme
.
Un ciel estival débute dès le matin. Le soleil prodigue ses rayons en abondance. Un vent frais vient rafraichir l’air. Après le repas, nous allons à Vila Real de Santo Antonio. Nous effectuons un plein d’essence et regonflons les pneus. Ensuite, nous nous promenons dans la vieille ville. Les décors de Noël ajoutent de la couleur aux rues. La fête est là. Les commerces sont ouverts, les restaurants et les bars aussi.
Les triples chutes d’Ouzoud au Maroc qui dévalent dans un canyon irrégulier pour rejoindre les eaux de la rivière El-Abid...
« L’humanisme s’est scindé en trois grandes branches. Suivant la branche orthodoxe, chaque être humain est un individu unique possédant une voix intérieure propre et une série d’expériences impossibles à répéter. Chaque être humain est un rayon de lumière singulier qui éclaire le monde d’une perspective différente, et ajoute couleur, profondeur et sens à l’univers. Aussi devrions-nous donner à chaque individu le plus de liberté possible pour faire l’expérience du monde, suivre sa voix intérieure et exprimer sa vérité intime. […] Plus les individus jouissent de la liberté, plus le monde est beau, riche et sensé. »
Livre « Homo deus : Une brève histoire du futur » de Yuval Noah Harari
La
vérité doit être notre objectif, quelque qu’elle soit. Tout mensonge
entraîne des jugements erronés, puis de mauvaises décisions, qui peuvent
avoir des conséquences imprévisibles sur nos vies.
Dr Roger Gould
.
Aujourd’hui c’est Noël. La journée est printanière. Le ciel d’azur est parsemé de nuées blanches. Le silence a envahi Vila Nova de Cacela. Les gens font la grâce matinée. Après le repas, nous allons vers Fonte Santa. Les gens nous souhaitent « Bom Natal » Bonne nativité. Ici, pas de père noël, pas de sapin.
Des arbres au tronc vénérable s’alignent contre la route. Un peu plus loin, des moutons broutent près d’une ruine. La vie continue.
Après une promenade ensoleillée à Fonte Santa, nous entrons dans la magie de Noël avec le film « Le bal de Noël » [Chritsmas Wonderland]. La joie, la beauté et les émotions participent à l'émerveillement grâce à la magie du cinéma aux décors somptueux...
Nous
n’avons visiblement pas appris grand-chose au cours des siècles. Il
faut croire que nous n’avons pas consacré grand temps à la question,
sinon nous aurions vu que les hommes ne naissent pas avec des préjugés,
mais qu’ils sont conditionnés à en avoir.
Leo Buscaglia
.
Pour ce jour du réveillon de Noël, un temps printanier s’installe sur Vila Nove de Cacela. Quelques nuées effilochées s’étirent sur le ciel d’azur. Notre promenade quotidienne nous conduit vers la plage de Manta Rota. L’océan continue à lécher le sable doré. Les oiseaux vaquent à leur occupation. Quelques personnes viennent pendre l’air frais du large.
Graeme
Allwright, né le 7 novembre 1926 à Lyall Bay enNouvelle-Zélande et mort le 16
février 2020 à Couilly-Pont-aux-Dames en Seine-et-Marne, fut un chanteur
auteur-compositeur-interprète franco-néo-zélandais…
Graeme Allwright fit de sa chanson un art de vivre, une philosophie et un partage. Ses textes où l'émotion, la dénonciation moqueuse du conformisme ou des injustices et les appels à la liberté se conjuguent à des mélodies « country » ou « blues », remportèrent l’adhésion d'un public de tout âge.
Graeme Allwright a milité toute sa vie contre l'injustice sociale, la mainmise des « grands » sur les faibles, et pour la non-violence. Son œuvre et sa pensée sont fortement imprégnées de la philosophie du penseur indien Sri Aurobindo (la chanson Lumière est un exemple de cette influence). Graeme Allwright prôna un changement du monde par un travail de conscience de chacun, plus que par un mouvement révolutionnaire. Il pense que ce monde-ci, matérialiste, doit aller à son terme parallèlement à des mutations évolutives de la conscience humaine, avant qu'un grand changement ne survienne...
https://fr.wikipedia.org/wiki/Graeme_Allwright
Les groupes humains se définissent plus par les changements qu’ils traversent que par une quelconque continuité, mais ils n’en réussissent pas moins à se créer des identités anciennes par leurs talents de conteurs.
Yuval Noah Harari
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Une nouvelle journée printanière s’annonce aujourd’hui. Le ciel azurin est traversé par des nuées grises et blanches. Nous allons nous promener vers le moulin. Nous découvrons des orchidées sauvages au bord de la route. Des fleurs jaunes s’épanouissent dans un pot. Le ciel reste lumineux toute la journée.
Nous partons en début d'après-midi pour Luz de Tavira. Manuela est absente. Une jeune dame qui collabore à la confection des gâteaux avec elle nous accueille. La salle avant la cuisine s’est transformée en caverne d’Ali Baba. Des douceurs inondent tous les surfaces de pose sur plusieurs étages, tels d'attrayants gratte-ciel de boîtes, transparentes dans leur majorité. Nous sommes éblouis !... Une boîte de « Laços el mel » [cravates ou nœuds-papillon au miel] nous est offerte. Nous emportons les délicieux roulés, les rissoles à la patate douce et une bûche de Noël à la caroube. Nous donnons notre carte de vœux pour Manuela. Après la prise d'une photo de la villa, nous allons chez Continente à Tavira. Le jeune garde à l’entrée du supermarché me demande de mettre le masque. C'est une première, les fois précédentes j'ai porté la visière comme le prévoit la loi dans les commerces. Je lui montre le dernier décret gouvernemental n°9/2020 du 21 novembre 2020 qui précise dans l’article 25 que le masque ou la visière sont obligatoires dans les commerces. Le garde ne peut prendre de décision, étant un employé en sous-traitance. Je demande à parler au directeur du magasin. Il est appelé au téléphone. Patrick voit un écriteau à l’entrée du supermarché qui précise masque ou visière. Que se passe-t-il ? Pourquoi cette incohérence ? Le directeur arrive quelques instants après. Il parle un peu de français. Tout se passe dans le calme. Je lui montre l’article 25 sur l’iPhone et je reste ferme. Il finit par me laisser entrer avec la visière. Outre des des mûres et des myrtilles, j'achète du pain Pachamana. La clientèle est nombreuse pour les fêtes. Nous revenons ensuite chez nous. Le ciel bleu se voile de temps à autre. Le livre « Noémi et les grandes personnes » de Marilène Clément, livré en avance, nous est donné par la réceptionniste du cabinet dentaire. Je photographie les douceurs de Manuela dont la magnifique bûche à découvrir le jour de Noël sur le blog...
L’homme n’est autre qu’un tissu de relations et seules celles-ci comptent à ses yeux.
Antoine de Saint-Exupéry
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Sous un ciel printanier, nous allons à Luz de Tavira pour prendre chez Manuela des douceurs pour les fêtes. Elle n’est pas présente, une amie est là pour faire la distribution des trésors. La pièce est emplie de boîtes de gâteaux. C’est la caverne d’Ali baba dit André.
Ensuite, nous faisons un tour chez Continente pour quelques courses. Le supermarché est plein à craquer. Les derniers achats de Noël !
L’expérience
nous a appris que c’est notre incapacité à vivre en harmonie avec
autrui qui provoque nos peurs, nos angoisses et ce sentiment d’isolement
qui conduisent parfois à de graves troubles psychiques.
Leo Buscaglia
.
Un ciel estival recouvre Vila Nova de Cacela de son immense voile d’azur. Nous nous promenons vers Fonte Santa. Le cœur de la nature bat au rythme des saisons. Les premiers bourgeons s’épanouissent sous l’action solaire. Nous rencontrons le chat tigré devant le portail de la maison-église.
Nous partons après le repas pour une promenade sur la plage. La Cuore est garée à Praia Verde. Nous descendons une passerelle ombragée dans la végétation pour joindre la plage. Nous reprenons la marche vers le fleuve Guadiana commencée le samedi 31 octobre 2020 entre Manta Rota et Praia Verde. Cette fois, la promenade se déroule de Praia Verde à Monte Gordo en suivant le littoral baigné de ciel bleu et de soleil. Des oiseaux planent dans les airs, d’autres se prélassent sur le sable. Nous marchons sur le sable blond au bord des vagues qui se succèdent avec mélodie. Après environ une heure de marche paisible bercée par la romance des vagues, nous atteignons Monte Gordo. Une dame, qui me rappelle Louise quand elle était jeune, lit sur le sable. Des oiseaux en nombre se prélassent sur le sable vers les nombreuses barques colorées qui se reposent. Je prends une photo de l’hôtel Yellow Praia Monte Gordo aux terrasses en dénivelé qui lui donnent l’aspect d’une pyramide. Quelqu’un a écrit sur le sable en grandes lettres majuscules les mots « Boas Festas » [Joyeuses fêtes]. Nous revenons sur nos pas une fois la station balnéaire dépassée. La pointe extrême de la plage à l’embouchure du fleuve Guadiana se trouve à environ cinq kilomètres. Ce sera pour une autre fois… ou pas. La marée monte lentement et commence à lécher les lettres de Boas Festas. J'échange de temps à autre un sourire. Une jeune fille qui ramasse des coquillages m'offre un radieux sourire. Nous sommes de retour à Praia Verde après environ huit kilomètres de marche. Nous arrivons à Cacela vers seize heures...
