« Le moment paranoïaque (le déferlement
totalitaire) face à la dialectique du maître et de l’esclave »
par
Ariane Bilheran, normalienne, psychologue, docteur en psychopathologie
« Dans le monde réellement renversé, le vrai
est un moment du faux. » Guy Debord, La société du
spectacle, 1967.
Introduction
Depuis le début de cette « pandémie », je n’avais écrit qu’un bref article sur « le totalitarisme sanitaire », ayant besoin moi-même d’y voir suffisamment clair avec du recul pour me prononcer. Néanmoins, nous pouvons reconnaître, à un niveau mondial, avec quelques nuances selon les pays, la griffe d’une contagion délirante paranoïaque qui chaque jour montre davantage son visage odieux.
J’ai raccourci cet article, car il y a trop à dire, et je voudrais déjà qu’il paraisse rapidement.
Rappelons-nous que le délire paranoïaque utilise la persécution, l’interprétation et la tyrannie de l’idéal. La persécution est au cœur de ce qui est divulgué : l’autre est en puissance mon ennemi, car il est en puissance un malade qui va me contaminer. Cet ennemi peut être invisible, et même au sein de l’intime et de la famille. Cette persécution entraîne méfiance, peur et culpabilité (ceux qui dénoncent le bien-fondé de mesures dogmatiques totalement arbitraires et parfois confinant à l’absurde sont désignés comme coupables). L’interprétation est également au cœur du processus : selon l’interprétation de vos paroles, de vos actes, vous serez considéré comme un ennemi du système et censuré (la censure bat son plein sur les réseaux sociaux). Selon l’interprétation de symptômes (très généralistes au demeurant), vous serez classés dans les pestiférés qu’il ne faut pas fréquenter. L’idéal est celui de « sauver l’humanité de la maladie », quel qu’en soit le prix à payer :
- Effondrement
économique (perte de ressources, désespoir, insécurité…)
- Famines (des millions
de personnes pour l’Amérique du sud)
- Clivages sociaux
entraînant une dégradation majeure du climat social, de l’agressivité et
de l’insécurité
- Délaissement des plus
vulnérables, voire leur euthanasie (personnes âgées)
- Etc.
- Mensonges
- Techniques de
propagande grossières et influenceurs de masse
- Censures du peuple, de
nombreux médecins et experts scientifiques
- Violences policières
- Enfermement généralisé
et assignation à résidence (l’individu étant traité comme un criminel en
puissance)
- Chute libre des droits
humains fondamentaux
- Éradication de la
conscience humaine, du consentement
- Maltraitances sur les
familles, et en particulier les enfants
- Etc.
Malheureusement, ce n’est pas la première fois que nous avons à affronter une tyrannie pseudo-scientifique, où nous est dictée une idéologie visant à modeler nos comportements, nos pensées, nos paroles et nos actes, nous encourageant à devenir délateurs de nos propres voisins et organisant le fichage et le traçage des individus.
Rappelons que, à supposer que le premier principe soit vrai (un virus très dangereux menace la survie de l’espèce), ce dont l’on peut partiellement ou totalement douter, il ne saurait justifier en aucun cas que la fin justifie les moyens, car comme l’avait magistralement analysé Hegel, un être humain n’est pas un moyen : il est une fin. Ainsi, les logiques quantitatives (sacrifions les vieux pour laisser place aux jeunes), les logiques divisantes (séparons les parents des enfants dans les familles) et totalitaires (mise en quarantaine, menaces, répression totalement disproportionnée…) sont des logiques déshumanisantes ôtant l’être humain de ses droits, et le transformant en numéro sans besoin, désir, ni conscience, que l’on ballotera au gré des formulations politiques (ex. : confine/confine pas) dont il est démontré qu’elles peuvent donc être brutales, mensongères, et sans aucun esprit de débat, de concertation, de dialogue et d’échanges ni avec le peuple ni avec les experts médicaux et scientifiques au sein desquels le soutien aux politiques menées semble loin de faire l’unanimité. « Dans le doute abstiens-toi », est-ce vraiment cette sagesse d’Hippocrate que nous nous voyons appliquer depuis des mois ?
Les
politiques mondiales menées sur pression de l’OMS se sont permis de mettre
l’humanité à l’arrêt, de stopper le mouvement de la vie du jour au lendemain,
en encourageant des méthodes manipulatrices au chantage, à la culpabilité, et à
la peur, qui ne sont pas des méthodes politiques convenables, et que nous ne
devons pas accepter. À tout le moins pouvons-nous également rajouter que le
manque d’équilibre et de mesure, de tempérance et de bienveillance a présidé à
ces différentes politiques, avec des couleurs locales variées selon les pays.
Suite et conclusion sur www.arianebilheran.com/post/le-moment-paranoiaque-vs-deferlement-totalitaire-face-a-la-dialectique-du-maitre-et-de-l-esclave
; vous pouvez charger gratuitement le fichier PDF de l’article.
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