Après le déjeuner, nous allons nous promener vers la ferme de Al Souysse. Je bavarde une instant avec deux dames de la maison voisine qui vivent dans une superbe bâtisse en pierres. Elles nous invitent à les solliciter si nous avons besoin de quoi que ce soit. Une élégante tour carrée se dévoile dans le Domaine où nous habitons. Des gouttes de pluies s’échappent des nuages. Nous découvrons près de chez nous, l’ancienne église de Vitrac à l’histoire mouvementée.
Le poète Aristide Salères, né en 1875, a vécu dans la ferme d’Al Souysse qui vend ses produits frais directement aux villageois. Il est enterré dans le cimetière attenant de l’église en ruines. Il fut un ami intime de Paul Froment né le dimanche 17 janvier 1875 à Floressas et mort dans des circonstances troubles le vendredi 10 juin 1898 à l’âge de 23 ans, un poète occitan tout comme lui. Le corps grêle privé de vie prématurément du « Rimbaud occitan », comme il fut surnommé, fut découvert dans les eaux sombres du Rhône. S’agissait-il d’un meurtre ? d’un suicide ? L’énigme demeure... Paul aurait été un continuel mélancolique ; ses vers exprimaient un mal-être profond. Se mourait-il d’amour pour Aristide ?
Au retour, je cueille des mûres sauvages sur « notre » propriété, derrière la grange pour les intégrer dans un smoothie ce soir. Des compositions de Mozart au piano sont jouées dans l'après-midi sur notre enceinte. Patrick prépare une tarte aux pruneaux d’Agen. Nous en dégustons une belle part lors du dîner...
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