Nous partons après le déjeuner pour nous rendre au village médiéval de Penne-d'Agenais. La voiture est garée à l’entrée du virage du boulevard de l’Horizon qui contourne la cité ; une partie du parking le long du boulevard est fermée pour cause d’éboulement d’une partie du mur d’enceinte. Près de la voiture, nous montons une ruelle raide qui aboutit à un cimetière. Nous entrons. Je regarde des tombes. Je vois que Bruno Arquische, né à Marseille le mercredi 3 octobre 1962, est mort à Penne le dimanche 24 février 2002 dans sa trente neuvième année. Sur un autre tombeau, deux mots et deux dates évoquent le bref passage sur Terre de Christelle Laborderie, née en 1970 et morte vingt ans plus tard. Autre part, sur une plaque en marbre blanc chiné, des écritures en lettres d’or indiquent que Evelyne Couve est venue sur Terre à Villeneuve-sur-Lot le mardi 22 juillet 1969, pour repartir le samedi 19 février 1994 dans sa vingt-quatrième année depuis le village de Damazan. La belle jeune fille sourit dans un médaillon cerclé d’or. Nous revenons sur nos pas, nous suivons le boulevard et nous franchissons la Porte de la Ville voûtée, une des trois anciennes portes de l'enceinte remontant à la fin du treizième siècle, au moment des guerres de Cent ans. Nous cheminons sur la rue du 14 juillet. Sur la place Paul Froment, nous passons tour à tour devant le Café des Arts et devant la Mairie, riche de ses arcades gothiques et de ses fenêtres géminées ; elle abrite un bureau de Poste. C’est un plaisir de se balader dans les rues pavées et escarpées, de lever les yeux et d’admirer l’architecture médiévale. La rue Ferracap est foulée. Nous nous attardons de-ci delà au gré de notre fantaisie. Le village est superbe. Je suis séduit par la boîte au lettre de Myriam au numéro 9. Nous atteignons la porte médiévale de Ferracap en pierre de taille, au nord, qui appartenait aux remparts, qui jadis, lieu d'exécution, laissait voir aux regards les corps décapités des condamnés. Juste retour des choses, elle fut à son tour décapitée en même temps que le château qui fut détruit sur ordre d’Henri IV. Nous franchissons la porte chargée d’histoire et la prenons en photo. Elle est surmontée d’une bretèche en briques entre deux meurtrières en forme de croix. Nous admirons le paysage en contrebas où sinue le Lot. Patrick voit à une courte distance le château de Ferrassou. Nous revenons sur nos pas et nous empruntons le chemin qui mène à Notre-Dame-de-Peyragude. Nous atteignons la basilique qui trône au faîte du village dans un écrin de verdure et d’arbres centenaires, entourée d’un parc et de grottes dont une où la Vierge serait apparue à une enfant affamée. Un cimetière se dévoile en contre-bas de l’entrée. La basilique domine le paysage et la vallée du Lot. Nous pouvons voir le Port de Penne séparé par un pont du village de Saint-Sylvestre-sur-Lot où nous découvrîmes en octobre 2019 avec nos amis Chantal et Gil le Château Le Stelsia en habits de couleurs, le château de Philippe Ginestet, le fondateur du groupe GiFi. J’allume une bougie pour Lucienne. Nous contournons la basilique, nous entrons dans les grottes où nombre d’ex-voto en papier se nichent dans les interstices depuis l’apparition. Nous faisons un crochet au belvédère avant de grimper vers des ruines qui font face à un grand Christ en croix. Nous continuons la promenade en suivant la rue Notre Dame en descente qui mène au centre-bourg. Je photographie sur un mur les armoiries du village. Deux superbes balcons en bois superposés arrimés à une tourelle ronde en pierre offrent un étonnant spectacle derrière une grille. De retour sur la rue du 14 juillet, nous passons devant un atelier de verre soufflé, dont la porte grande ouverte invite à entrer, installé dans le Cloître de la Collégiale de La Romieu. Nous traversons la place Paul Froment par le bas et nous suivons à droite la rue du Castillou qui mène à la porte Ricard, située à l'est. Son nom est liée à la venue de Richard Cœur de Lion qui, selon la légende, a fait construire un château ici après le siège de Penne ; il serait entré dans la cité par cette porte. Nous arrivons sur la place Gambetta ombragée. Nous retournons tranquillement vers la voiture.
Nous
prenons la direction du bourg de Saint-Sylvestre-sur-Lot. Nous effectuons une halte
à la chapelle d’Allemans située sur la rive du Lot en amont de Port de Penne ;
Patrick l’avait remarquée depuis la porte de Ferracap. L'église
atypique en pierre est flanquée de son cimetière. Un peu plus loin, une autre
halte nous permet d’admirer sur l’autre rive l’étonnant château de Ferrassou,
repéré aussi depuis la porte de Ferracap, qui se mire plaisamment dans l’eau du fleuve. Détenu
au quinzième siècle par la famille de Laduguie, le château est acheté en 1490
par Antoine 1er de Lustrac. La tour sur l'angle nord-est fut élevée à
l'occasion du prestigieux mariage, en 1544, de Marguerite de Lustrac avec le
Maréchal de Saint-André. Plus tard, au début du dix-septième siècle, Pierre de
Masparrault, issu d'une riche famille de magistrats bordelais, achète le
château et entreprend d'importants travaux d'agrandissements. Le domaine
est acquit par Blaise de Lapeyrière en 1812. Il fait démolir l'aile nord,
effectue des travaux de restauration, de décoration et donne au château sa
physionomie actuelle. Alain
Davy, ancien chef d’entreprise en République tchèque, a racheté le château vers 2015 ;
en est-il encore le propriétaire aujourd’hui ? Nous arrivons au château Le
Stelsia vers quinze heures. Nous flânons dans le parc, vers les étangs et dans le
jardin des roses. La fréquentation est bien plus faible qu’il y a deux ans en
arrière. Pourtant, l’entrée est gratuite et la visite libre d’accès à tout un
chacun. Nous retournons ensuite chez nous pour nous détendre autour d’une tasse
de thé. Patrick me dépose devant le figuier et je cueille quatre fruits sur
l’arbre...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire