Nous partons après le déjeuner pour le village de Combourg qui doit sa renommée à l’écrivain Chateaubriand. Nous avons la chance de trouver une place à l’ombre pour stationner la Cuore. Nous effectuons une promenade autour du lac Tranquille baptisé par l’écrivain dans sa jeunesse. Il le voyait depuis sa chambre dans la tour la plus haute et la plus isolée du château acheté par son père. La marche se déroule majoritairement à l’ombre de la ramure des arbres centenaires. Des poèmes s’offrent aux regards le long des sentiers agrémentés de temps à autre par un pont, une passerelle en bois… Nous nous dirigeons ensuite vers l’entrée du château qui ouvre au public à quatorze heures. Contre toute attente, une file d’attente s’est constituée devant l’accès aux visiteurs. Nous payons un peu moins de vingt euros pour la visite du parc et du château. Il reste deux places pour la visite guidée de quatorze heures trente. Nous flânons dans le parc en restant sous les arches constituées par la ramure des arbres qui bordent les deux allées principales devant le château. Je m’attarde devant un arbre superbe aux divers troncs noueux et artistiquement entrelacés. Il s’agit d’un faux cyprès de Lawson qui approche les trois cents ans. L’heure de la visite s’annonce. Nous grimpons les marches du grand escalier pour accéder au porche du premier étage qui a remplacé le pont-levis du passé. Jacqueline accueille le groupe d’une trentaine de personnes et nous guide dans le dédale du château où les photos sont interdites, le château étant habité par les descendants du frère aîné de l’écrivain Châteaubriant qui fut le père de deux filles uniquement ; la famille s’appelle maintenant la Tour du Pin Verclause.
À leur époque, la duchesse de Duras et son mari vendirent leur château en mai 1761 à René-Auguste de Chateaubriand (1718-1786) de Saint-Malo. Tour à tour mousse et capitaine dans la marine marchande, devenu armateur, il fit fortune grâce au commerce avec les îles et « la course ». Des dix enfants qu’il eut avec son épouse Apolline de Bedée, six d’entre eux vécurent ; leur cadet sera le futur écrivain François-René de Chateaubriand. La famille s'installe au château en mai 1777 ; François-René a neuf ans. Il va y vivre une dizaine d’années non consécutives, il transmettra ses souvenirs dans une biographie parue à titre posthume sous le titre « Mémoires d’Outre-tombe ». Son frère aîné Jean-Baptiste héritera du château à la mort de leur père. De nos jours, le château appartient à Sonia, comtesse de la Tour du Pin Verclause, née en 1943. Son mari Géraud, comte de la Tour du Pin Verclause, est mort en 1995 à cinquante-trois ans. Leur fils Guy comte de la Tour du Pin Verclause, né en 1975, héritera du château le moment venu…
Nous passons devant la cour centrale qui, au temps de l’écrivain, fut le passage obligé pour accéder aux différentes tours de la forteresse, quelles que soient les saisons. Diminuée par un immense escalier réalisé pour faciliter la circulation entre les quatre tours, la terrasse vit maintenant dans le souvenir de son lustre d’antan. Jacqueline aborde l’historique du château au travers de l’œuvre de François-René en citant de temps à autre des passage de « Mémoires d’outre-tombe ». Nous grimpons un escalier en colimaçon d’une des quatre tours pour accéder aux remparts. Je prends des photos des toitures et des environs. Nous découvrons la chambre de l’écrivain. La visite se termine ; Jacqueline informe que nous avons voyagé dans la moitié du château. Les parties encore à restaurer et les espaces occupés par les propriétaires sont inaccessibles ; nous avons traversé la salle à manger où reçoivent nos hôtes. Une porte accède à la tour où se trouvait la chambre du père de l’écrivain, un homme invivable pour ses enfants. Après un beau pourboire donné à Jacqueline, nous sortons du château par l’escalier coudé latéral. Nous nous dirigeons vers la sortie. Nous achetons une carte postale pour Maya avant de partir. Les quinze heures trente passent.
Nous
nous rendons vers le centre bourg pour nous désaltérer à la pâtisserie,
chocolatier et salon de thé « Maison Cœur » au 18 rue Notre-Dame. Émilie nous accueille chaleureusement. Avant de
monter quelques degrés pour accéder au salon de thé, nous effectuons notre
choix de douceurs dans la vitrine aux créations alléchantes : une part de flan
vanille pour Patrick et un Ébène chocolat framboise pour moi. Une fois
installés à une table, nous choisissons une boisson sur la carte apportée par Émilie
: une infusion gingembre citron pour Patrick et un rooibos saveur estivale pour
moi. Nous achetons des citronettes en partant. Nous saluons Émilie ; elle prépare des glaces pour une famille qui s’installe
au salon de thé. Une fête se prépare sur la place de Piquette. Un beau jeune
homme barbu prépare un stand avec des cookies entre autres pâtisseries ; les
chocolats restant dans le salon de thé climatisé. Nous allons admirer l’église du
village dont le clocher en pierres ouvragées se voit de loin. Nous testons en
chemin la saveur d’une citronette. Nous quittons Combourg vers dix-sept heures…
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