Nous partons à dix heures après avoir salué la dame de l’accueil et du petit déjeuner. Nous prenons du carburant à l’Intermarché de hier soir. Une charmante jeune fille blonde souriante encaisse le montant du plein. Nous roulons en direction de Compiègne. Nous côtoyons un peu avant onze heures le village de Noyon en allant à Pierrefonds. Le mot « noyon » est un palindrome, il peut se lire indifféremment de gauche à droite ou de droite à gauche en gardant le même sens. Plus avant, nous traversons la forêt domaniale de Compiègne. Nous arrivons à onze heure trente à Pierrefonds. La voiture est garée devant le château de Jonval qui trône sur une petite colline dans le paysage verdoyant. Nous allons vers le centre-bourg. Dans la rue du Beaudon, nous nous attardons devant la Colombine, un magnifique petit palais de style florentin datant de 1902. Nous longeons le lac en suivant une allée plantée d’arbres dont les ramures commencent à offrir une voûte de fraîcheur. Une Citroën ID, une version simplifiée de la Citroën DS, de couleur aubergine avec le toit blanc, prend la route. Nous allons déjeuner à la crêperie Les Remparts dans la rue Viollet-le-Duc, un architecte réputé à qui Napoléon III confia la reconstruction du château, construit à la fin du quatorzième siècle par le duc Louis d’Orléans et démantelé trois siècles plus tard. A l’état de ruines, le château reprit vie grâce au talent d’Eugène qui en fit une forteresse telle qu’elle aurait existée au Moyen Âge. Jérôme nous accueille au restaurant, qui guigne d’un œil le château baigné dans les ramures des arbres, et nous invite à revenir dans un quart d’heure, le service commençant à midi. Nous grimpons la rue Viollet-le-Duc dans le dessein de voir le château dans son ensemble. Nous entrons dans un stade de foot à l’abandon. La végétation très dense empêche de voir la forteresse. Nous marchons sur un tapis de feuilles mortes mordorées ; la nature a commencé l’automne. Revenus au restaurant, nous franchissons un portail temporel pour déjeuner dans la salle. Nous nous trouvons à l’époque médiévale où nous sommes accueillis par Jérôme escorté de Godefroy de Bouillon en armure dont le bouclier est accroché au mur près d’une tête de cheval qui orne la salle à la décoration attrayante. Nous passons la commande du repas à Jérôme qui nous indique une route pour découvrir une vue panoramique depuis les hauteurs de Pierrefonds. Nous nous régalons chacun avec une crêpe Catalane au sarrasin fourrée de ratatouille cuisinée, d’un jaune d’œuf et d’emmental. De l’eau pétillante Villers Saint-Amand accompagne les mets. Le dessert nous emporte dans une farandole de sensations gustatives avec une crêpe au chocolat et chantilly maison. Des rondelles de banane participent à l’esthétique de celle de Patrick. Nous sirotons un thé après le repas. Nous revenons à notre époque après avoir salué Jérôme en lui donnant un bon pourboire. Nous prenons la direction de l’entrée du château. Nous suivons le chemin qui monte et qui contourne les trois façades dont une en rénovation ; des échafaudages semblent monter vers le ciel. Nous nous attardons devant les ruines de la maison de Lucjan Wyganowski, le chef de chantier et bras de droit de Viollet-le-Duc qui s’y installa en 1827 pour suivre de près la construction en palliant aux aléas. Le petit train touristique Muson-River 1894 passe près de nous. Nous admirons les tours massives à l’élégance paisible. Nous achetons à quatorze heures deux billets à huit euros chacun pour visiter la forteresse. Le château de Jonval se remarque nettement dans le paysage depuis l’entrée du château qui domine une partie du village. Nous recevons un appel de notre amie Rose-Marie quand nous franchissons le pont-levis. Nous rencontrons en décalage temporel Merlin, alias l’acteur Colin Morgan, le héros de la série du même nom qui raconte librement les aventures, dans le royaume de Camelot, du jeune Merlin, du même âge que le futur roi Arthur Pendragon. Le créateur de la série, Johnny Capps, avait jeté son dévolu sur le château de conte de fées de Pierrefonds qui correspondait à l’esprit de la série. Nous déambulons dans les parties du château réservées à la visite, un dédale qui représente seulement environ cinq pour cent de l’ensemble de la forteresse. Le Chemin de ronde est interdit à la visite. Des réalisations de la maison Honoré Monduit, spécialisée en plomberie d’art pour les restaurations des monuments historiques, une dynastie d'artisans d'art dont l’aventure créative commença dans les années 1770, se dévoilent dans différentes pièces du château. Une superbe maquette de la forteresse retient l'attention dans une grande pièce d’apparat où des réceptions privées ou professionnelles se déroulent de temps à autre. Après une heure et demie dans les entrailles du château, nous sortons par le pont-levis et nous allons dans le magasin de souvenirs. Nous achetons une carte postale pour notre amie Maya au Canada et un billet souvenir en euro avec le château Pierrefonds. Avant de quitter le village, nous nous en éloignons pour prendre deux photos du château avec du recul. Nous prenons la direction de Soissons. Le long de la route nationale 31, nous passons devant la sucrerie Intersnack sur la commune de Montigny-Lengrain, avant le village de Vic-sur-Aisne. Nous arrivons vers dix-sept heures à l’hôtel des Francs Best Western sur le boulevard Jeanne d'Arc à Soissons. Soufien nous attribue la chambre 217. Depuis la terrasse de la chambre, où nous prenons une pause-détente en sirotant une boisson chaude, nous voyons l’abbaye Saint-Jean-des-Vignes fondée en 1076 par Hugues le Blanc, le grand seigneur de la région. Nous allons la visiter avant le dîner…
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