dimanche 15 mars 2020

Confinement jour 1 : Dimanche 15 mars 2020



Depuis hier soir à minuit, le Gouvernement Espagnol a décidé de réduire la mobilité des personnes sur son territoire. Les déplacements sont autorisés uniquement pour effectuer ses courses de premières nécessités, d’aller à la pharmacie, à la banque, aux assurances et à la poste. Les restaurants, les bars et les commerces (autres qu’alimentaires) sont fermés pendant quinze jours. C’est ainsi que le Gouvernement Espagnol répond pour lutter contre la propagation du Coronavirus.
Hier soir vers les 22 heures, les gens ont applaudi, chanté ou fait du bruit en l’honneur des professions de santé qui sont dévoués malgré leur faible moyen pour lutter contre la propagation du Coronavirus.
Ce matin, le Dimanche 15 mars 2020, le ciel est maussade. Les nuages s’étendent sur la Méditerranée aux eaux calmes. Des bateaux naviguent vers le loin, seul un voilier s’est ancré en face de la plage d’Aguadulce. Je vais chercher deux croissants à la boulangerie à quelques pas de notre appartement. Il n’y a aucune panique, aucun empressement. Tous se déroulent comme d’habitude. Cependant, le café à côté est fermé. Je ne croise presque personne sauf à la pâtisserie.
Pendant la matinée,  je suis agressé sur Twitter par des illuminés. J’ai osé publier que je préférerai être à côté de mes proches, de mes parents. Ils m’ont traité d’égoïste. J’ignore si je suis égoïste cependant je pense qu’il est humain de vouloir dans ces circonstances exceptionnelles de désirer être près de ces proches. Après quelques tweets venimeux, l’interlocuteur principal me bloque pour m’empêcher de répondre. Bienvenue dans le nouveau monde.
Après le repas, nous allons effectuer une balade sur la promenade du bord de mer. Cette dernière est presque déserte. Des bandes rouges et blanches barrent l’accès de la plage. Le sable est confiné. Les restaurants, les bars ont tous portes closes. Seul un bureau de presse fait de la résistance… une paillotte a ouvert en vain son établissement… les clients ont déserté le bord de mer.
Le soir, vers 20h, le concert d’applaudissement, des chants et des bruits retentit de nouveau….
Voici le nouveau monde. Jamais je n’aurai imaginé qu’un jour je verrai une telle situation. Ce genre d’événement s’est dans les films catastrophes que cela se déroule normalement. Et tout cas, cela semble surréaliste. Un de mes détracteurs de ce matin m’expliquait que la conjoncture était grave, que le coronavirus était très virulent et qu’il n’y avait pas encore de vaccins etc… Eh bien, je lui réponds que si c’est vraiment le cas et bien c’est déjà trop tard. Aucune mesure de confinement ne pourra endigué la propagation du virus : les chauffeurs continuent de livrer leur marchandise à travers le monde, les populations pauvres n’ont pas les moyens de connaître si elles sont positives au coronavirus donc continuent à contaminer, les gens vont à leur travail en croisant d’autres personnes pouvant être positive au virus etc…
Si la situation est vraiment si grave que cela, je regrette je préfère être entouré de mon mari, de mes parents, de ma famille…

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