Voici le treizième jour de confinement, le ciel est couvert
et les oiseaux volent bas. Les rayons du soleil se battent pour percer les
nuées grises. La mer est légèrement agitée et vient s’affaler sur le sable de
la plage.
Vers 8 heures du soir, l’opéra macabre retentit dans la
ville d’Aguadulce. Certains personnes applaudissent, d’autres font du bruit et
d’autres allument et éteignent leur séjour. Les chiens hurlent. Bienvenue chez
les fous… et les peureux.
C’est fou à la vitesse où les choses se déroulent. En
quelques semaines, nous sommes passés d’une démocratie parlementaire à une
démocratie d’exception. Nous sommes passés d’une société libre à société où les
citoyens sont en prison dans leur propre pays. Ce qui m’étonne le plus, c’est
avec quelle docilité les populations ont gobé les bobards du gouvernement. Mis
à part ce virus, comment les démocrates peuvent accepter une situation où des
personnes élues, normalement les représentant, peuvent se transformer à une
république carcérale sans qu’aucun contre-pouvoir ne puisse contrôler leur
agissement. Comment les citoyens peuvent-ils suivre les folies de nos
dirigeants sans avoir l’intelligence de s’instruire et de consulter les
informations disponibles ? Faire un peu d’esprit critique.
Comment les citoyens peuvent-ils mettre en suspend l’état de
droit parce qu’ils ont peur ? Mais si vous avez peur, citoyens, et bien
vous méritez votre sort. C’est-à-dire des pantins aux mains de grands
manipulateurs qui dirigent votre existence grâce à vos peurs. Pourquoi donner
votre confiance à des gens qui vous accordent que de la défiance ? Qui
mettent en place un système de répression au lieu d’expliquer et de ménager
selon les situations de chacun ? Peut-être vous prétendrez qu’il faut
faire respecter la loi. Certes, à quoi servent les lois si la justice est
empêchée de fonctionner ? A quoi servent les lois si elles parquent les
gens chez eux ? A quoi servent les lois si celles-ci est l’outil pour la
répression des citoyens ?
Je suis vraiment étonné à la vitesse où les gens ont pris le
pli de cette nouvelle situation. Il suffit de regarder ce qui se passe des
commerces d’alimentation. Les caissières sont devenues malgré elles des
auxiliaires de la répression. Elles veillent à que chacun respecte les
consignes. Elles abusent parfois de leur nouvelle autorité pour rouspéter
contre un client (le client n’est plus roi…).
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