Le ciel bave des nuées grises. La mer s’agite et vomit ses
vagues mousseuses sur la plage abandonnée. Onzième jours de confinement, et
nous sommes toujours vivants !
Vers les 8 heures, la cacophonie vient perturber la vie
tranquille des chiens qui aboient.
Les gens sont-ils vraiment sincères, j’ai comme un doute…
Qu’ont-ils fait lorsque les gouvernements ont réduit les budgets de
santé ? Rien. Les peuples facilitent vraiment la tâche des autorités, rien
de plus commode que de régner quand la division est là. Si vous pensez un instant
que les Etats s’activent pour le bien des gens et bien vous faites erreurs.
Prenez l’exemple de cette « crise sanitaire ». Nos
représentants, sensés nous représenter défendre les intérêts de citoyens,
votent la fameuse loi dite « Etat d’Urgence Sanitaire ». Le premier
titre concerne les intérêts des politiciens, la déplorable élection municipale.
Le deuxième titre permet de durcir les moyens de l’Etat contre les citoyens. Le
troisième titre offre 100 milliards pour aider les entreprises. Et pour le bien-être
des populations ? Rien.
Lors d’un « Etat d’Urgence Sanitaire », il est
légitime de s’attendre à des mesures en faveur des professions médicales, pour
la santé et la recherche médicale. Rien. Je trouve cela bien curieux. Je trouve
bien étrange que la réponse des politiciens ne concerne aucunement
l’élaboration d’un plan d’urgence médical pour la recherche médicale et la
santé de ses propres citoyens.
Poursuivons. Dans ce confinement, le gouvernement a oublié
les citoyens de ce pays. Quand l’objet de la politique est plus de punition,
plus de répression contre ses propres populations est-ce que ce pays peut être
encore appeler un Etat démocratique ? Personnellement, je ne le pense pas.
Depuis quelques décennies, les mesures en faveur de l’économie ont remplacé
petit à petit les mesures pour le bien-être des citoyens. Finalement, le
citoyen n’est plus au cœur du système étatique. Par contre, lorsqu’il faut
payer la note, les gens sont appelés à contribuer.
Hier, le Ministre de l’agriculture, se voyant en chef de
guerre, a demandé des volontaires pour aider les agriculteurs en difficulté
suite à la fermeture des frontières. Non, Monsieur le Ministre, l’agriculture
ce n’est pas une guerre, c’est une vie. Non, Monsieur le Ministre,
l’agriculture n’est pas un champ de bataille, mais des champs de culture et de
pâtures. L’agriculture n’a pas besoin de soldats mais la fin de l’hégémonie de
l’agro-industrie, la fin de l’esclavage imposée par la « grande
distribution ». L’agriculture a besoin de mettre fin à la politique
néo-libérale des denrées alimentaires. Il faut que les politiciens comprennent
que l’alimentation n’est pas une marchandise mais un aliment de première
nécessité pour notre existence.
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