mercredi 25 mars 2020

Confinement jour 11 : Mercredi 25 mars 2020



Le ciel bave des nuées grises. La mer s’agite et vomit ses vagues mousseuses sur la plage abandonnée. Onzième jours de confinement, et nous sommes toujours vivants !
Vers les 8 heures, la cacophonie vient perturber la vie tranquille des chiens qui aboient.
Les gens sont-ils vraiment sincères, j’ai comme un doute… Qu’ont-ils fait lorsque les gouvernements ont réduit les budgets de santé ? Rien. Les peuples facilitent vraiment la tâche des autorités, rien de plus commode que de régner quand la division est là. Si vous pensez un instant que les Etats s’activent pour le bien des gens et bien vous faites erreurs.
Prenez l’exemple de cette « crise sanitaire ». Nos représentants, sensés nous représenter défendre les intérêts de citoyens, votent la fameuse loi dite « Etat d’Urgence Sanitaire ». Le premier titre concerne les intérêts des politiciens, la déplorable élection municipale. Le deuxième titre permet de durcir les moyens de l’Etat contre les citoyens. Le troisième titre offre 100 milliards pour aider les entreprises. Et pour le bien-être des populations ? Rien.
Lors d’un « Etat d’Urgence Sanitaire », il est légitime de s’attendre à des mesures en faveur des professions médicales, pour la santé et la recherche médicale. Rien. Je trouve cela bien curieux. Je trouve bien étrange que la réponse des politiciens ne concerne aucunement l’élaboration d’un plan d’urgence médical pour la recherche médicale et la santé de ses propres citoyens.
Poursuivons. Dans ce confinement, le gouvernement a oublié les citoyens de ce pays. Quand l’objet de la politique est plus de punition, plus de répression contre ses propres populations est-ce que ce pays peut être encore appeler un Etat démocratique ? Personnellement, je ne le pense pas. Depuis quelques décennies, les mesures en faveur de l’économie ont remplacé petit à petit les mesures pour le bien-être des citoyens. Finalement, le citoyen n’est plus au cœur du système étatique. Par contre, lorsqu’il faut payer la note, les gens sont appelés à contribuer.
Hier, le Ministre de l’agriculture, se voyant en chef de guerre, a demandé des volontaires pour aider les agriculteurs en difficulté suite à la fermeture des frontières. Non, Monsieur le Ministre, l’agriculture ce n’est pas une guerre, c’est une vie. Non, Monsieur le Ministre, l’agriculture n’est pas un champ de bataille, mais des champs de culture et de pâtures. L’agriculture n’a pas besoin de soldats mais la fin de l’hégémonie de l’agro-industrie, la fin de l’esclavage imposée par la « grande distribution ». L’agriculture a besoin de mettre fin à la politique néo-libérale des denrées alimentaires. Il faut que les politiciens comprennent que l’alimentation n’est pas une marchandise mais un aliment de première nécessité pour notre existence.

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