Ce matin, deuxième jour de confinement, le temps est
maussade comme si il compatissait envers les pauvres humains. Des coups de vent
viennent s’écraser contre la baie vitrée de l’appartement, des gouttes d’eau se
collent au vitrage. Une pluie éparse et grasse tombe par intermittence. Vers
midi, le soleil apparaît entre les nuées grisâtres puis de grandes trouées
permettent aux rayons d’arroser le littoral d’Aguadulce. Je suis vivant… André
est vivant…
Aujourd’hui, nous devions partir faire un petit saut à la
ville de Lorca, dans la région de Murcie. Mais à cause de ce foutus
coronavirus, le Parador doit fermer ses portes. Bye bye notre périple pour
fêter l’anniversaire d’André… Bye Bye… l’humanité où vas-tu ? L’impasse te
guette à chaque coin de rue… Pour la promenade quotidienne, nous reprenons le
chemin du bord de mer. Nous entrons dans un mauvais film de catastrophe. Nous
marchons dans une ville morte. Nous ne rencontrons personne… Heureusement au
retour, nous voyons quelques personnes qui sortent leur chien pour que ceux-ci
effectuent leur besoin. Ce soir, nous n’entendons pas de concert en l’honneur
des professions médicales…
Il y a comme une certaine arrogance de la part des autorités
de croire que leur décision de confiner les populations va empêcher la
propagation du coronavirus. Leur attitude est vraiment dangereuse car elle
laisserait entendre que les gouvernements contrôlent la situation et qu’ils
savent de quoi ils parlent. Comment pouvons-nous maitriser la propagation d’un
virus dans un monde interconnecté où le coronavirus a atteint presque déjà
atteint toutes les nations ? Les gouvernements n’ont aucun moyen de
connaître la situation réelle de la propagation parce qu’il n’y a aucun
dépistage systématique de virus de la population.
Ce matin,
je lisais un article délirant qui énonçait le fait suivant : Il y aurait
une progression du virus parce que les hôpitaux seraient débordés. Que les
hôpitaux soient débordés n’est pas un fait nouveau, ils le sont suite à des
dizaines d’années de réduction budgétaire de la santé, réduction du personnel,
suppression d’unités médicales, etc… Si les centres hospitaliers sont débordés
c’est parce que les moyens ne sont plus à la hauteur des nécessités de la
population. Ce qui me met le plus en rage c’est que ces mêmes politiciens qui ont voté pour les réductions budgétaires sont les mêmes qui aujourd’hui s’étonnent du manque de moyen.
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