Aujourd’hui cela fait une semaine que nous sommes en
« quarantaine ». Huitième jours et nous sommes toujours en vie. Ce
matin, le temps est à la pluie. Les terres arides de l’Andalousie absorbent
avec gourmandise cette eau providentielle. La promenade est vide ; quelle
désolation !
Le soir vers les 8 heures, nous avons droit au concert d’applaudissement
en l’honneur des professions médicales.
Parfois, je me demande pour nos gouvernants qui est
« l’ennemi » : le virus ou nous ? Quoiqu’il arrive, la
crise actuelle montre les disfonctionnements de la société. Nos gouvernements
réclament la confiance des populations envers leurs décisions. Il est étrange
que ceux qui demandent notre confiance ne font aucunement confiance aux
citoyens. Ces derniers mettent en place des dispositifs coercitifs contre leur
propre population !
Dans la nuit de Samedi à Dimanche, l’Assemblée Nationale a
voté le « Etat d’Urgence Sanitaire » des dispositions concernant
l’économie. Oui, l’économie. Pas la santé des citoyens… mais l’économie. Par
exemple, comment voler les congés payés des français contraint à rester chez
eux… ou la manipulation de RTT… Après un soutien de 100 milliards pour les
hôpitaux… non pour les entreprises je me suis trompé… La préoccupation de ce
gouvernement est la santé de ses entreprises… merci qui ? Merci le Virus… Je
n’ai rien contre les entreprises (c’est bien de les soutenir) mais je trouve
étrange que pour soutenir l’économie les gouvernements trouvent de l’argent par
contre pour les systèmes de santé ce n’est pas possible… Nos dirigeants n’ont
pas les mêmes priorités que nous, c’est-à-dire la santé de nos proches…
Il est qu’en même curieux que ces mêmes politiciens
réclamant notre confiance et notre coopération sont les mêmes politiciens qui
pendant des décennies nous ont trahis à maintes fois. Comment pouvons-nous
faire confiance à des politiciens qui ont eu affaire à la justice dans le
passé ? Des politiciens qui nous ont souvent menti ; des politiciens pour
qui le citoyen n’existe qu’en tant que porteur d’un bulletin de vote.
Ces mêmes politiciens pensent être au-dessus des lois
protégés par leur fonction. Il n’y a pas de confinement pour eux. Ils palabrent
interminablement pour des détails mais n’hésitent pas un instant à enfermer les
citoyens. Ils défendent leurs privilèges, leurs passe-droits mais sont
inflexibles contre les populations.
L’État-nation est la limite qui empêche la réalisation de la
démocratie. Une Constitution qui légitimise et proclame l’exercice de la
violence n’est pas une garantie démocratique, elle est justement, au contraire,
l’expression de la limite même d’une possibilité de démocratie à venir. Après
la crise sanitaire, j’invite les citoyens à reprendre en main leur destin… et
de mettre à la porte tous ses politiciens qui nous ont trahis…
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire