Le riche marchand maritime et collectionneur d'art, Sir William Burrell, a acheté le château de Hutton en 1916. Il est situé dans le Berwickshire, un comté des Scottish Borders, près du village de Chirnside et de la ville côtière de Berwick-upon-Tweed. Après des travaux de restauration et d’agrandissement, William emménagea dans le château une dizaine d’années plus tard avec sa femme Constance, la fille d'un autre armateur, qu’il épousa dans sa quarante et unième année le mardi 10 septembre 1901. Leur fille Marion naquit un an plus tard. Marié, riche et libre de son temps, il se consacra à accroître sa collection d’art en sillonnant le monde. La majeure partie de sa collection d'art fut disposée dans le château, une autre partie étant présente dans leur maison de vacances sur Nelson Street à Glasgow. Une quarantaine d’années plus tard, William et Constance firent don de la collection d’objets d’art, proche des dix mille artefacts de tous genres, à Glasgow, la ville natale de William. Ils donnèrent également l’argent nécessaire pour construire une galerie pour les abriter qui devrait être construite dans une zone rurale à proximité du centre-ville. Le château fut la résidence principale de William jusqu'à sa mort le samedi 29 mars 1958 à l'âge de 96 ans. Constance décéda trois ans plus tard le mardi 15 août 1961 à l'âge de 86 ans.
Le personnel était nombreux au
château : Peter Clark, le majordome, Peter Freeny, le cuisinier, Jim
Guthrie, le responsable de l’entretien, Erich et Maria Hofer (majordome et
cuisinière), Lexie Lesenger, une employée de bureau, James Lornie, le jardinier
en chef jusqu'à sa mort en 1930, Edouard Phillips et Duncan Rankin, les
chauffeurs, John Pringle, son homme de confiance, Mary Renwick et Julia Turbitt
(femmes de chambre), Ethel Todd Shiel, sa secrétaire, et Jimmy Wallace, le
garde-chasse.
Une
légende raconte que Marion, qui à l’automne de sa vie se fit appeler Silvia, se
rebella contre la manipulation parentale à l’âge de 47 ans et décida de se
séparer de ses parents. Ils eurent de grandes attentes pour leur fille unique
qui fut scolarisée par une gouvernante française et une gouvernante allemande dès
son plus jeune âge. Son enfance fut stricte et étouffante. Sir William, dont les
ambitions paternelles furent démesurées, souhaita que Marion se mariât avec un
aristocrate. Il repoussa les prétendants et annula par trois fois les fiançailles
avec les soupirants choisis par leur fille qu’il jugea indignes d’elle. Même si
son père l’avait déshéritée, Marion, en vertu de la loi écossaise, a pu
recevoir un tiers de la succession. La soixantaine approchant, elle fut enfin
libre d'acheter une propriété qui lui était propre.. Elle est morte en 1992…
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