Mercredi 9 septembre 2020
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Mesures sanitaires : malgré la vague de contestations, l’État s’entête
Juste
avant le dernier week-end d’août, qui a vu en France la première manifestation
anti-masque, Emmanuel Macron s’exprimait devant l’Association de la presse
présidentielle à Paris. Ce même jour (vendredi 28), la Direction Générale de la
Santé publiait encore une alerte : « En France métropolitaine, la dynamique de
progression de l’épidémie est exponentielle ». Formule incantatoire plus que
constat épidémiologique, avec cette concentration de trois mots,
dynamique-progression-exponentielle vouée à créer, dans les esprits, une
seconde vague imaginaire. Cet alarmisme officiel n’a pas, on le sait, pour
autre fondement, que le baromètre trompeur de la ritournelle des « cas
confirmés supplémentaires de contamination en 24 heures ».
La veille, jeudi 27 août, le Premier Ministre présentait un train de nouvelles mesures, en compagnie d’Olivier Véran pour la Santé, et de Jean-Michel Blanquer pour l’éducation puisqu’il s’agissait de préparer la rentrée scolaire, autant dire de mettre en place un protocole sanitaire aberrant et sadique imposé aux élèves (et aux parents). Évidemment, on ne pouvait pas s’attendre à autre chose qu’à un nouveau tour de vis (de vice ?), en cette fin d’été lourdement chargée de mesures sans cesse plus liberticides et d’applications toujours plus zélées de consignes absurdes par les mairies, les préfectures, les forces de l’ordre et les directions d’entreprise, toutes emportées dans une « hystérie sanitaire ».
Toute
honte ayant été bue depuis longtemps, le gouvernement continue de prétendre, à
contre-courant de la réalité, que « nous sommes depuis quelques semaines dans
une phase incontestable de recrudescence de l’épidémie », et à pourrir la vie
de millions de gens, à l’image de celle, pour ne citer que ce seul exemple, des
hôtesses de caisse des supermarchés, étouffées à longueur de service (de
sévices ?), et persiste à infuser dans toutes les veines de la société le
poison de la division comme rançon de son incurie. Et pour justifier de cette
politique coercitive, une pitoyable entourloupe statistique qui n’abuse plus
personne : « Nous comptions moins de 1000 nouveaux cas par jour à la fin du
confinement. Nous sommes aujourd’hui à plus de 3000 nouveaux cas par jour. »
Cette manipulation de chiffres, où l’on omet d’indexer le nombre des cas au
nombre des tests, se voit dénoncée jusque par des médias comme Arte dans une
très courte vidéo, suffisante pour démontrer qu’il y a mensonge d’État.
◆ Le spectre du reconfinement
Justification
éhontée, donc, d’une politique indéfendable, face à une population
théoriquement avertie mais concrètement inerte, à qui l’on impose à bon compte
la mascarade et devant qui l’on agite le spectre du reconfinement : le Premier
Ministre, en effet, prévient les Français, comme autant de chenapans à qui l’on
promettrait de leur taper de nouveau sur les doigts, que les plans pour la
prochaine punition sont « prêts, même si, précise-t-il, l’objectif actuel est
d’éviter par tous les moyens de prendre de telles mesures ». Traduisons : « On
fait tout ce qu’on peut pour lutter contre le terrible Virus, pour sauver votre
peau et sauver le pays, mais vous, citoyens infantiles et désimmunisés,
tenez-vous à carreau et portez votre masque, sans quoi on va vous remettre au
piquet, et tout le pays se retrouvera dans la panade, et ce sera de votre
faute. » Ségolène Royal, après avoir tardé à embrayé dans une dénonciation
tranchée de ce qu’elle qualifie maintenant de « tyrannie hygiéniste », insiste
notamment sur ce point : » Il faut responsabiliser au lieu d’infantiliser ».
◆ « Malheur à
toi, pays dont le roi est un enfant » (Ecclésiaste
10 : 16)
En
vérité, ce peuple qu’on voudrait infantiliser, n’a-t-il pas hérité pour
président d’une sorte d’ « enfant-roi », celui-là même qui déclarait à son
adversaire, lors du débat d’entre les deux tours : « Je veux être Président de
la République », comme un enfant qui dit : « Je veux être pilote de course » ou
pire encore : « Je veux mon jouet » ? Le lendemain de la semonce de
son Premier ministre, il intervenait à son tour, distillant comme à son
habitude quelques tortueuses volutes de fumée sémantique. Évoquant le
confinement comme « la mesure la plus fruste pour lutter contre un virus, la
chose la plus simple qu’on a faite dès le Moyen-Âge » (mais nous ne sommes plus
au Moyen-Âge !), il appelait les Français à être « collectivement très
rigoureux », et il ajoutait : « Je n’aurais pas beaucoup appris si j’excluais
le reconfinement total ». Mais qu’est-ce donc à dire ? Car ce que nous avons
appris, nous, c’est que le confinement n’a pas été efficace ! Et que ses
dommages collatéraux sont au moins aussi importants que ceux qu’il aurait
permis d’éviter ! Ensuite, Castex ayant joué sur la corde : « Le virus
progresse », Macron nous chante l’air du : « Nous devons apprendre à vivre avec
le virus », ce qu’il avait déjà lancé dans un tweet trois jours plus tôt.
Étrange fatalisme pour un soi-disant jupitérien-en marche, booster de progrès
et sauveur d’économies étrangères… Mais faut-il s’en étonner de la part de
celui qui, aux tous premiers jours de l’épidémie, la décrétait « inévitable »,
qui nous martelait six fois, en mars dernier : « Nous sommes en guerre », et
qui évoquait, il y a peu, prophétique en diable, l’arrivée de « la bête de
l’événement » ? « Nous devons vivre avec ce virus » : autrement dit, il faut
que vous vous soumettiez à ce désordre des choses (la peur, la distanciation
sociale, le bâillon, le martyre et le traumatisme de vos enfants…) et, sous-entendu,
ne vous attendez pas à ce qu’on relâche la pression ! Enfin, en dispensant une
injonction à « être vigilant à ce qu’il n’y ait pas une utilisation politique
du rejet du masque », il entendait
naturellement désamorcer par avance un soutien de la contestation populaire par
le politique.
◆ Une seconde vague épidémique
fantôme
Faute
de réelle « seconde vague » de l’épidémie de Covid, les autorités s’évertuent
donc à en créer de toutes pièces dans l’opinion publique. Mais durant la
semaine qui vient de s’écouler, c’est une autre vague qui a déferlé, celle de
la dénonciation du mensonge et de l’opposition à une politique inepte, une
déferlante de prises de parole, d’initiatives, de prises de position contre le
masque et contre la politique liberticide et pseudo-sanitaire en général, sur
tous les médias, y compris les médias mainstream, où l’on voit maintenant un
Pascal Praud[1] vitupérer contre la «dictature sanitaire»…
Impossible
d’être exhaustif, tant il y a d’exemples, mais citons-en quelques-uns.
◆ Du côté
du corps médical
Le
professeur Perronne et le professeur Toussaint reviennent à la charge, avec des
argumentaires toujours aussi clairs et percutants. Percutant aussi, l’appel
lancé par le docteur Louis Fouché au nom du Collectif soignant pour une
politique sanitaire Covid-19 juste, éclairée et proportionnée. Les objectifs de
ce collectif, très voisins de ceux du collectif Belgium Beyond Covid, se
résument en trois points : « Sortir nos décisionnaires et nos concitoyens de la
peur. Infléchir la politique sanitaire locale et générale Covid vers des
décisions plus éclairées, plus justes, plus proportionnées. Rouvrir l’espace du
débat démocratique et scientifique sur la politique sanitaire COVID. »
Le
docteur Yvon Le Flohic, lui, remet en cause la validité et l’opportunité d’un
nouveau confinement : « Au rythme actuel avec nos tests RT-PCR, nous allons
confiner des dizaines de milliers de gens pour rien », prévient-il.
Sur
Médiapart, on a pu lire le témoignage très incisif d’un pneumologue, dans une
lettre cependant anonyme que le site retirera rapidement. Ayant « travaillé en
mars, avril et mai dans un service où l’on entreposait les “malades” covid »,
ce médecin affirme, explications à l’appui, que « la majorité d’entre eux
n’étaient pas infectés par le virus ! ». S’agissant de la situation
d’aujourd’hui : « Le gouvernement, écrit-il, multiplie les “dépistages” et
trouve beaucoup de porteurs sains. C’est parfait et c’est tant mieux. Les
porteurs sains sont utiles et nécessaires car c’est par eux que la protection
de masse va se faire. Il est criminel et assassin d’empêcher cette protection
de masse par le port du masque. »
Même
son de cloche chez Pascal Sacré, médecin hospitalier anesthésiste-réanimateur
spécialisé en soins intensifs. Dans un article sur le site du Centre de
recherche sur la mondialisation, il tempête, à propos des masques : « Obliger
tout le monde à les porter tout le temps, alors que l’épidémie disparaît, est
une aberration scientifique et médicale ! » Il rejette l’idée que les masques
seraient « LA protection face à la transmission du virus du COVID-19 » et qu’il
vaudrait mieux « porter un masque (n’importe lequel) que rien ». Une « idée
reçue », dit-il, « largement partagée par la population traumatisée des pays
ayant confiné totalement leur peuple ». Lui aussi, comme tant d’autres
désormais, déplore que « les autorités confondent recrudescence de tests RT-PCR
positifs et recrudescence d’infections par le COVID-19 ».
Relayé
par l’anthropologue Jean-Dominique Michel sur son site, Christian Zürcher,
médecin et président de l’Association Santé Suisse, dénonce, comme beaucoup
d’autres, des « statistiques falsifiées », un port du masque « manifestement
malsain » et une deuxième vague « mise en scène par les médias et les
autorités. »
◆ Une semaine décisive
également au plan juridique
En
Alsace, le tribunal administratif de Strasbourg a demandé à la préfète du
Bas-Rhin Josiane Chevalier de revoir son arrêté imposant, depuis le 30 août,
une obligation totale de port du masque à l’extérieur dans les communes de plus
de 10.000 habitants du département. Deux professionnels de santé
strasbourgeois, Vincent Feireisen (psychologue hospitalier) et Christian
Chartier (médecin), sont à l’origine de ce recours. Ne se disant « pas du tout
anti-masque », ils dénoncent cependant « le caractère disproportionné » de
l’arrêté : « On met en place des contraintes, ce n’est pas de la prévention,
mais une forme de contrôle social qui viole ostensiblement la vie privée car
disproportionnée et inadéquate à ce qui est visé : la protection de la santé. »
La préfecture ne fera pas appel de la décision du tribunal.
Même chose dans la région Rhône-Alpes : le préfet du Rhône a été sommé de revoir l’arrêté qui rend obligatoire le port du masque dans les rues de Lyon et Villeurbanne, suite à un recours déposé par le collectif Victimes Coronavirus France au tribunal administratif, arguant notamment « des intempestifs changements d’attitudes et d’opinions du gouvernement sur le port du masque ».
Fabrice
Di Vizio, l’avocat qui mène cette initiative, annonce qu’il va attaquer tous
les arrêtés obligeant les citoyens à porter le masque en extérieur. Il a lancé
un appel sur Tweeter pour « avoir une idée la plus précise possible des villes
les plus stupides en termes de masques à l’extérieur, avec si possible les
références des arrêtés pour être certain de ne pas en oublier ». Rappelons que
Di Vizio est aussi l’avocat du collectif qui a porté plainte contre Edouard
Philippe et Agnès Buzyn dès le mois de mars.
Sur le site de France 3-Auvergne-Rhone-Alpes, en conclusion de son article rendant compte de cette initiative, notre confrère Daniel Pajonk écrit, très significativement, et à l’unisson de la voix que porte également Nexus : « Le mouvement se développe sur tous les fronts. »
Sur
tous les fronts, à une exception près, celui de la population elle-même, où le
« suivisme » est presque absolument unanime. Il reste donc à convertir dans les
actes et les faits l’exigence de justice et de vérité qui se fait jour tous
azimuts sur les plateaux de la télévision et les sites internet.
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