vendredi 11 septembre 2020

Mesures sanitaires : malgré la vague de contestations, l’État s’entête...

Mercredi 9 septembre 2020

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Mesures sanitaires : malgré la vague de contestations, l’État s’entête

 Depuis l’annonce de nouvelles mesures par le gouvernement, une vague déferle, autre que celle de la contamination annoncée : les prises de parole et de position de tous horizons se multiplient pour dénoncer la politique liberticide et répressive à laquelle le gouvernement s’accroche bec et ongles.


  Alarmisme officiel

Juste avant le dernier week-end d’août, qui a vu en France la première manifestation anti-masque, Emmanuel Macron s’exprimait devant l’Association de la presse présidentielle à Paris. Ce même jour (vendredi 28), la Direction Générale de la Santé publiait encore une alerte : « En France métropolitaine, la dynamique de progression de l’épidémie est exponentielle ». Formule incantatoire plus que constat épidémiologique, avec cette concentration de trois mots, dynamique-progression-exponentielle vouée à créer, dans les esprits, une seconde vague imaginaire. Cet alarmisme officiel n’a pas, on le sait, pour autre fondement, que le baromètre trompeur de la ritournelle des « cas confirmés supplémentaires de contamination en 24 heures ».


  Une rentrée-martyre

La veille, jeudi 27 août, le Premier Ministre présentait un train de nouvelles mesures, en compagnie d’Olivier Véran pour la Santé, et de Jean-Michel Blanquer pour l’éducation puisqu’il s’agissait de préparer la rentrée scolaire, autant dire de mettre en place un protocole sanitaire aberrant et sadique imposé aux élèves (et aux parents). Évidemment, on ne pouvait pas s’attendre à autre chose qu’à un nouveau tour de vis (de vice ?), en cette fin d’été lourdement chargée de mesures sans cesse plus liberticides et d’applications toujours plus zélées de consignes absurdes par les mairies, les préfectures, les forces de l’ordre et les directions d’entreprise, toutes emportées dans une « hystérie sanitaire ».


  Statistiques de la peur orchestrée

Toute honte ayant été bue depuis longtemps, le gouvernement continue de prétendre, à contre-courant de la réalité, que « nous sommes depuis quelques semaines dans une phase incontestable de recrudescence de l’épidémie », et à pourrir la vie de millions de gens, à l’image de celle, pour ne citer que ce seul exemple, des hôtesses de caisse des supermarchés, étouffées à longueur de service (de sévices ?), et persiste à infuser dans toutes les veines de la société le poison de la division comme rançon de son incurie. Et pour justifier de cette politique coercitive, une pitoyable entourloupe statistique qui n’abuse plus personne : « Nous comptions moins de 1000 nouveaux cas par jour à la fin du confinement. Nous sommes aujourd’hui à plus de 3000 nouveaux cas par jour. » Cette manipulation de chiffres, où l’on omet d’indexer le nombre des cas au nombre des tests, se voit dénoncée jusque par des médias comme Arte dans une très courte vidéo, suffisante pour démontrer qu’il y a mensonge d’État.

 

Le spectre du reconfinement

Justification éhontée, donc, d’une politique indéfendable, face à une population théoriquement avertie mais concrètement inerte, à qui l’on impose à bon compte la mascarade et devant qui l’on agite le spectre du reconfinement : le Premier Ministre, en effet, prévient les Français, comme autant de chenapans à qui l’on promettrait de leur taper de nouveau sur les doigts, que les plans pour la prochaine punition sont « prêts, même si, précise-t-il, l’objectif actuel est d’éviter par tous les moyens de prendre de telles mesures ». Traduisons : « On fait tout ce qu’on peut pour lutter contre le terrible Virus, pour sauver votre peau et sauver le pays, mais vous, citoyens infantiles et désimmunisés, tenez-vous à carreau et portez votre masque, sans quoi on va vous remettre au piquet, et tout le pays se retrouvera dans la panade, et ce sera de votre faute. » Ségolène Royal, après avoir tardé à embrayé dans une dénonciation tranchée de ce qu’elle qualifie maintenant de « tyrannie hygiéniste », insiste notamment sur ce point : » Il faut responsabiliser au lieu d’infantiliser ».

 

« Malheur à toi, pays dont le roi est un enfant » (Ecclésiaste 10 : 16)

En vérité, ce peuple qu’on voudrait infantiliser, n’a-t-il pas hérité pour président d’une sorte d’ « enfant-roi », celui-là même qui déclarait à son adversaire, lors du débat d’entre les deux tours : « Je veux être Président de la République », comme un enfant qui dit : « Je veux être pilote de course » ou pire encore : « Je veux mon jouet » ? Le lendemain de la semonce de son Premier ministre, il intervenait à son tour, distillant comme à son habitude quelques tortueuses volutes de fumée sémantique. Évoquant le confinement comme « la mesure la plus fruste pour lutter contre un virus, la chose la plus simple qu’on a faite dès le Moyen-Âge » (mais nous ne sommes plus au Moyen-Âge !), il appelait les Français à être « collectivement très rigoureux », et il ajoutait : « Je n’aurais pas beaucoup appris si j’excluais le reconfinement total ». Mais qu’est-ce donc à dire ? Car ce que nous avons appris, nous, c’est que le confinement n’a pas été efficace ! Et que ses dommages collatéraux sont au moins aussi importants que ceux qu’il aurait permis d’éviter ! Ensuite, Castex ayant joué sur la corde : « Le virus progresse », Macron nous chante l’air du : « Nous devons apprendre à vivre avec le virus », ce qu’il avait déjà lancé dans un tweet trois jours plus tôt. Étrange fatalisme pour un soi-disant jupitérien-en marche, booster de progrès et sauveur d’économies étrangères… Mais faut-il s’en étonner de la part de celui qui, aux tous premiers jours de l’épidémie, la décrétait « inévitable », qui nous martelait six fois, en mars dernier : « Nous sommes en guerre », et qui évoquait, il y a peu, prophétique en diable, l’arrivée de « la bête de l’événement » ? « Nous devons vivre avec ce virus » : autrement dit, il faut que vous vous soumettiez à ce désordre des choses (la peur, la distanciation sociale, le bâillon, le martyre et le traumatisme de vos enfants…) et, sous-entendu, ne vous attendez pas à ce qu’on relâche la pression ! Enfin, en dispensant une injonction à « être vigilant à ce qu’il n’y ait pas une utilisation politique du rejet du masque »,  il entendait naturellement désamorcer par avance un soutien de la contestation populaire par le politique.

 

Une seconde vague épidémique fantôme

Faute de réelle « seconde vague » de l’épidémie de Covid, les autorités s’évertuent donc à en créer de toutes pièces dans l’opinion publique. Mais durant la semaine qui vient de s’écouler, c’est une autre vague qui a déferlé, celle de la dénonciation du mensonge et de l’opposition à une politique inepte, une déferlante de prises de parole, d’initiatives, de prises de position contre le masque et contre la politique liberticide et pseudo-sanitaire en général, sur tous les médias, y compris les médias mainstream, où l’on voit maintenant un Pascal Praud[1] vitupérer contre la «dictature sanitaire»…

Impossible d’être exhaustif, tant il y a d’exemples, mais citons-en quelques-uns.

 

Du côté du corps médical

Le professeur Perronne et le professeur Toussaint reviennent à la charge, avec des argumentaires toujours aussi clairs et percutants. Percutant aussi, l’appel lancé par le docteur Louis Fouché au nom du Collectif soignant pour une politique sanitaire Covid-19 juste, éclairée et proportionnée. Les objectifs de ce collectif, très voisins de ceux du collectif Belgium Beyond Covid, se résument en trois points : « Sortir nos décisionnaires et nos concitoyens de la peur. Infléchir la politique sanitaire locale et générale Covid vers des décisions plus éclairées, plus justes, plus proportionnées. Rouvrir l’espace du débat démocratique et scientifique sur la politique sanitaire COVID. »

Le docteur Yvon Le Flohic, lui, remet en cause la validité et l’opportunité d’un nouveau confinement : « Au rythme actuel avec nos tests RT-PCR, nous allons confiner des dizaines de milliers de gens pour rien », prévient-il.

Sur Médiapart, on a pu lire le témoignage très incisif d’un pneumologue, dans une lettre cependant anonyme que le site retirera rapidement. Ayant « travaillé en mars, avril et mai dans un service où l’on entreposait les “malades” covid », ce médecin affirme, explications à l’appui, que « la majorité d’entre eux n’étaient pas infectés par le virus ! ». S’agissant de la situation d’aujourd’hui : « Le gouvernement, écrit-il, multiplie les “dépistages” et trouve beaucoup de porteurs sains. C’est parfait et c’est tant mieux. Les porteurs sains sont utiles et nécessaires car c’est par eux que la protection de masse va se faire. Il est criminel et assassin d’empêcher cette protection de masse par le port du masque. »

Même son de cloche chez Pascal Sacré, médecin hospitalier anesthésiste-réanimateur spécialisé en soins intensifs. Dans un article sur le site du Centre de recherche sur la mondialisation, il tempête, à propos des masques : « Obliger tout le monde à les porter tout le temps, alors que l’épidémie disparaît, est une aberration scientifique et médicale ! » Il rejette l’idée que les masques seraient « LA protection face à la transmission du virus du COVID-19 » et qu’il vaudrait mieux « porter un masque (n’importe lequel) que rien ». Une « idée reçue », dit-il, « largement partagée par la population traumatisée des pays ayant confiné totalement leur peuple ». Lui aussi, comme tant d’autres désormais, déplore que « les autorités confondent recrudescence de tests RT-PCR positifs et recrudescence d’infections par le COVID-19 ».

Relayé par l’anthropologue Jean-Dominique Michel sur son site, Christian Zürcher, médecin et président de l’Association Santé Suisse, dénonce, comme beaucoup d’autres, des « statistiques falsifiées », un port du masque « manifestement malsain » et une deuxième vague « mise en scène par les médias et les autorités. »

 

Une semaine décisive également au plan juridique

En Alsace, le tribunal administratif de Strasbourg a demandé à la préfète du Bas-Rhin Josiane Chevalier de revoir son arrêté imposant, depuis le 30 août, une obligation totale de port du masque à l’extérieur dans les communes de plus de 10.000 habitants du département. Deux professionnels de santé strasbourgeois, Vincent Feireisen (psychologue hospitalier) et Christian Chartier (médecin), sont à l’origine de ce recours. Ne se disant « pas du tout anti-masque », ils dénoncent cependant « le caractère disproportionné » de l’arrêté : « On met en place des contraintes, ce n’est pas de la prévention, mais une forme de contrôle social qui viole ostensiblement la vie privée car disproportionnée et inadéquate à ce qui est visé : la protection de la santé. » La préfecture ne fera pas appel de la décision du tribunal.

Même chose dans la région Rhône-Alpes : le préfet du Rhône a été sommé de revoir l’arrêté qui rend obligatoire le port du masque dans les rues de Lyon et Villeurbanne, suite à un recours déposé par le collectif Victimes Coronavirus France au tribunal administratif, arguant notamment « des intempestifs changements d’attitudes et d’opinions du gouvernement sur le port du masque ».

Fabrice Di Vizio, l’avocat qui mène cette initiative, annonce qu’il va attaquer tous les arrêtés obligeant les citoyens à porter le masque en extérieur. Il a lancé un appel sur Tweeter pour « avoir une idée la plus précise possible des villes les plus stupides en termes de masques à l’extérieur, avec si possible les références des arrêtés pour être certain de ne pas en oublier ». Rappelons que Di Vizio est aussi l’avocat du collectif qui a porté plainte contre Edouard Philippe et Agnès Buzyn dès le mois de mars.

Sur le site de France 3-Auvergne-Rhone-Alpes, en conclusion de son article rendant compte de cette initiative, notre confrère Daniel Pajonk écrit, très significativement, et à l’unisson de la voix que porte également Nexus : « Le mouvement se développe sur tous les fronts. »

Sur tous les fronts, à une exception près, celui de la population elle-même, où le « suivisme » est presque absolument unanime. Il reste donc à convertir dans les actes et les faits l’exigence de justice et de vérité qui se fait jour tous azimuts sur les plateaux de la télévision et les sites internet.

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