vendredi 26 novembre 2021

Lucifer dans la Grande rue à Lavaur...

 Nous partons après le déjeuner pour la ville de Lavaur, la "capitale" du Pays de Cocagne. Nous nous garons le long de l’allé Jean Jaurès. Le vent souffle. Nous découvrons un kiosque et, plus avant, la Halle aux Grains d'Occitanie sur la place René Cassin. Nous passons devant les « Pains de la Boulangerie Cazenave Frères » où tout, ou presque, a été vendu. Dans la Grande rue, nous admirons la devanture du magasin « Au Fil des Espaces ». Plus avant sur la rue, nous nous attardons devant l’église Saint-François. L’Enfer est près du Ciel avec la pâtisserie « Laissez Lucie Faire » où une citation d’Oscar Wilde aurait plu à Lucifer Morningstar, Samael, le Porteur de Lumière, l'ange le plus lumineux de Dieu : « Le meilleur moyen de résister à la tentation, c’est d’y succomber ». Nous passons devant une affiche originale où une Deudeuche rouge, telle une machine à remonter le Tarn, fait une escale à Lavaur au pays de Cocagne lors de la route des vacances. Nous nous laissons surprendre par la Tour circulaire des Rondes en brique, bâtie avant le douzième siècle, le seul vestige des anciennes fortifications de la vieille ville. Dans la rue Dame Guiraude, nous flânons un instant sur l’Esplanade du Plô, l’ancien site du château de Lavaur qui nous plonge dans l’histoire des Cathares. L’éperon domine la rivière Agoût, un important affluent sur la gauche du Tarn.

 Lors de la croisade contre les Albigeois, une épopée sanglante et inhumaine, Dame Guiraude de Laurac fut arrêtée, dénudée, violée, lapidée par Simon de Monfort et sa bande de soudards, et jetée vivante dans un puits. Au début du treizième siècle, le sud de la France fut confronté à une impitoyable sauvagerie. Les habitants, les manants, les seigneurs, tous furent cruellement assaillis par les soldats de l'Eglise Catholique. Connue sous le nom de « Croisade contre les Albigeois », cet état de belligérance, telle une croisade liberticide contre la vie, dévasta le midi pendant plus de trente ans en laissant la région ravagée, meurtrie, appauvrie par les combats et les destructions.

 Nos pas nous mènent ensuite vers la Cathédrale Saint-Alain de Lavaur de style gothique méridional édifiée entre 1255 et 1300. A l’intérieur de l’église chauffée, une crèche de la natalité se dévoile ; Joseph tend les bras, prêt à accueillir le nouveau-né. Les lustres de la nef, empreints de créativité, séduisent les regards. Au nord de la cathédrale, vers la place de la Résistance, nous passons sous une arche de feuilles mortes mordorées et nous découvrons un magnifique jardin à proximité du Lycée Las Cases dont une aile du bâtiment ancien ressemble à la proue d’un navire. Plus avant, nous entrons dans le Jardin de l'évêché. Vers l’allée Ferréol Mazas, qui mène à la mairie, nous nous attardons devant une boîte à lire, nommée astucieusement « DéLIVREz-nous ! ». Elle fut conçue et construite par les élèves du collège les Clauzades. Avant de revenir à Toulouse, nous passons chez « Lucifer » ; la jeune femme qui nous sert peine à couper une part de douceur compacte au chocolat et oléagineux ; je lui dis avec humour : « Vous auriez dû laissez Lucie Faire ». Elle se met à rire…

 Pour revenir à Toulouse, suite à des travaux sur la route d’accès par laquelle nous sommes arrivés, en sens unique durant les travaux, nous prenons une autre route indiquée par le GPS qui se montre séduisante avec de nombreux arbres bordant la route des deux côtés sur nombre de kilomètres. Nous traversons le village de Verfeil, construit sur une colline dominante, qui nous invite à venir le visiter... 


























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