Nous partons après le déjeuner pour Saint-Sulpice-la-Pointe. Nous prenons la même autoroute que vendredi dernier. Le village se situe à quelque six kilomètres à l’est de Buzet-sur-Tarn. Nous garons la voiture sur la place du Grand Rond. Nous découvrons tour à tour le pigeonnier construit en 1810 et les ruines du Castela, un ancien château fort édifié aux treizième siècle par la famille Alaman. Le souterrain moyenâgeux du château, qui a vaillamment traversé les siècles, se surprend d'être devenu le gardien de bien des mystères. J’admire une belle maison en briques dans la rue Sicard d'Alaman, aux volets framboise, dont la façade est tapissée partiellement de végétation aux couleurs d’automne. Nous nous attardons devant la conséquente église Saint-Sulpice qui date du quatorzième siècle. L’église, connue pour son clocher-donjon haut de quarante mètres, vit sa construction commencer sous la seigneurie de Gaston Fébus en 1381. Nous nous dirigeons vers le pont suspendu de Saint-Sulpice qui enjambe la rivière Agout, un affluent du Tarn. En chemin, nous passons devant une grande demeure aux volets bleu ciel au 24 rue du château, en cours de rénovation. Nous flânons ensuite dans le bourg. Nous observons le pont en ogive de la Rustan, un des plus vieux vestiges de la bastide albigeoise et une ancienne porte d'entrée de la bastide. Les commerces sont majoritairement répartis autour de la place Jean Jaurès où j’achète deux douceurs à la boulangerie L'Epi de Blé. Nous retournons vers le parking après plus d’une heure de marche dans le village. Nous allons ensuite dans la périphérie sur l’avenue des Terres Noires pour effectuer un plein de carburant et des emplettes au Carrefour Market situé dans le complexe commercial les Portes du Tarn. Nous nous offrons une belle boîte de chocolats noirs extra-fin Champs-Elysées de Lindt. La dame âgée avant nous à la caisse s’aperçoit au moment du paiement qu’elle a oublié son sac chez elle. Patrick entend qu’elle habite à une trentaine de minutes en voiture du supermarché. La jeune caissière nous demande de reculer notre caddy pour qu’elle puisse faire passer le chariot de courses à roulettes de la dame qu’elle va garder près d’elle en attendant le paiement. Devant cette situation exceptionnelle qui pénalise la vieille dame obligée de faire un aller-retour supplémentaire chez elle, nous décidons de payer ses courses à sa place. Surprise et quelque peu déstabilisée devant ce geste inattendu, il lui faut quelques secondes pour réaliser ce qui lui arrive. Odette nous remercie vivement de notre geste, une sorte de cadeau de Noël avant l’heure, avant de s’éloigner avec son chariot de courses, revenu vers elle, tout en ayant récupéré sa plante laissée en attente vers la caisse. Nous revenons ensuite chez nous le cœur léger…
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