vendredi 12 novembre 2021

Promenade au village de Buzet-sur-Tarn...

 

    Nous partons après le déjeuner pour le village de Buzet-sur-Tarn, situé à une trentaine de kilomètres de Toulouse. Nous nous garons vers la place de l'Alouette. Le Tarn coule en contrebas. Nous suivons la rive. Nous voyons des vestiges d’un ancien pont qui se mirent dans l’eau sombre argentée par la lumière. Nous traversons le pont qui enjambe la rivière. Nous nous attardons devant une ancienne bâtisse que je prends en photo avec l’église sur la droite du cliché. Le Château de Conques est indiqué et se situe à moins de deux kilomètres.

L’histoire du Château de Conques commence au onzième siècle quand des moines bénédictins venus de l’Abbaye de Moissac et de Sainte Foy de Conques construisent un prieuré. Au seizième siècle le château est acheté par Jean de Gineste, Baron de Mézens, juge-mage de Toulouse. La légende raconte que les moines auraient vendu le monastère pour aider à payer la rançon de François 1er capturé à Pavie en 1525...

Nous suivons La Promenade, nous nous attardons devant La Bascule dont la construction fut liée au prélèvement de l’Octroi, une taxe sur l’importation de tous les produits en fonction de leurs poids. La Bascule est un petit édifice carré avec une plateforme devant où s’effectuait les pesées : vin, bière, charbon, bois, bestiaux, de boucherie, foin, lait, etc. Elle fut construite en 1881 sous la houlette du maire Théodore Parlange. Nous flânons dans le village, nous passons devant la mairie, devant l’ancienne Halle où se tenaient les marchés et le bal de la Saint-Martin, ce mois-ci, voici bien longtemps. Une boîte à lire se dévoile sous une des arches de la Halle. J’emporte un livre de recettes de gâteaux et tartes aux fruits du monde entier. Patrick emporte un ouvrage original intitulé « Sans titre » à l’auteur inconnu ; une particularité retient mon attention : nombre de pages entièrement blanches sont intercalées au milieu du livre ! Nous marchons dans la Grande rue des fleurs où habite Sarah P. Dans la rue Obscure, en parallèle, devant une maison, des artefacts de Halloween semblent oubliés. Nous traversons le pont du Marignol près de l’ancien lavoir interdit d’accès au bas d’un escalier dont la grille fermée, rouillée, envahie par les ronces et les toiles d’araignées témoigne d’un abandon depuis des lustres. Une plaque rappelle la terrible crue du lundi 3 mars 1930 où le Tarn déferla dans les rues emportant tout ce qui peut l’être à son passage. Le lavoir a remplacé la mégisserie de Charles Molinier qui conçut une machine à tanner révolutionnaire qui soulageait la besogne des ouvriers. Il reçut la médaille d’or à l’Exposition universelle de Paris en 1878 pour cette invention qui préservait les doigts des ouvriers, abîmés par le dessaignage, le corroyage, le débourrage, l’écharnage et autre pelanage. « Lintelligence ne vaut quau service de lamour », écrira plus tard Saint-Exupéry à propos de cette invention. Plus avant sur la rue d’Albigeois, les deux grilles d’entrée d’une propriété sont progressivement conquises par la végétation. Nous atteignons le cimetière du village. Nous entrons. Les chambres funéraires des caveaux, de belle ampleur, sont majoritairement posées sur le sol et non dans la terre.  Je prends quelques photos dont celle du caveau de la famille Mazzonetto. Ces caveaux en surélévation au dessus du sol avec l’inhumation hors-sol se rapproche des monuments funéraires que nous avons vus en Espagne et au Portugal. Je vois que Jean Rouquie est mort pour la France lors de la Grand guerre ; quelle honte ! Suite à la fête de la Toussaint, les fleurs sont bien présentes devant les caveaux. Nous nous attardons devant le caveau de Charlotte et Jules Pons nés la même année en 1905. Un photo en couleur nous montre le couple au charme certain... tempus fugit ! Nous revenons au centre du village et, avant de retourner à Toulouse, nous entrons dans l’église Saint-Martin où la dame qui balaie l’intérieur de l’église nous parle de la venue de Saint-Vincent-de-Paul dans le village et de sa première messe dans une petite chapelle à l’abri des regards. Les deux lustres rouges suspendus dans la nef éclairent et produisent une bienfaisante chaleur ; grâce à leur présence l’église est agréablement chauffée. Une première à plébisciter…

 







Château de Conques 





La vieille école de Buzet, école de garçons,
située dans les locaux de l'actuelle Mairie.


















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