Nous
partons pour Valréas après le déjeuner. La Cuore est garée sur le parking du supermarché Aldi.
Nous allons nous promener à la découverte de la vieille ville. Des décorations
égayent en hauteur les rues. L’église paroissiale Notre-Dame de Nazareth impressionne
sur la place Pie avec ses nombreux corps en pierre édifiés au fil des
siècles passés ; un prieuré bénédictin du onzième siècle est à l'origine de cette église. L'église possède deux clochers, un à arcades et l’autre octogonal. Nous
entrons. L’orgue magnifique laisse entendre ses sonorités sous les doigts
agiles de l’organiste. En contrebas de l'église, nous passons sous une arche en pierre dans la rue des Clastres. Plus avant, nous regardons à distance la Tour Ripert dans la rue Château Robert dont l’accès
est actuellement interdit. Dans la rue Joseph Daurand, je prends en photo un superbe porche. A proximité, une fresque réalisée par les
enfants de Valréas en 2019 retient mon attention. Nous partons à la recherche
du château de Simiane en arpentant les ruelles. Il abrite aujourd’hui la mairie. De temps à autre, mon esprit s’envole vers notre amie Christine qui vient de
mourir ; mon cœur se serre.
Pour la
petite histoire, en 1695, Pauline de Castellane d’Adhémar, petite-fille de
Madame de Sévigné, épousa le marquis Louis III de Simiane qui fit agrandir le
château, fit réaliser un magnifique jardin embelli d’ormes. La demeure devint
le rendez-vous de la noblesse élégante et cultivée attirée aux fêtes et soirées
enchanteresses que donnèrent les jeunes époux. Après la mort de son mari en 1718,
Pauline de Simiane fut dame de compagnie de la Duchesse d’Orléans. Deux années plus
tard, elle fut l’une des quatre dames choisies pour accompagner, jusqu’à
Antibes, Mademoiselle de Valois, fille du Régent, qui s’en allait épouser le
Duc de Modène. Dès lors, elle décida de se fixer en Provence dans sa maison de
campagne de Belombres. Elle avait dû se résoudre, le 16 juillet 1719, à vendre
le château de Bourbilly en Bourgogne, propriété de ses ancêtres depuis plus de
trois siècles. Dans sa retraite, elle écrivit beaucoup de lettres dont on ne
connaît qu’une faible partie. Elle publia les lettres de sa grand-mère, Madame
de Sévigné. Pauline de Simiane eut quatre enfants ; ses trois filles survécurent.
Son fils décéda sans descendance entraînant l’extinction du nom de famille.
Dans une
boîte à livres, je jette mon dévolu sur un petit livre : « Les
naufragés du passé » de Edmée Laurent. Vers le château, une bicyclette se
repose contre la façade en pierre d’une maison de charme. J’achète un tee-shirt chez Poco Loco dans la rue Pasteur. Plus avant, sur la place
Cardinal Maury, nous regardons les films à l’affiche du cinéma Théâtre Rex et
Lux ; je pense à mon enfance et à Lucifer dont nous avons terminé la série hier
soir. En revenant, nous nous arrêtons à la gendarmerie pour valider la
procuration de Patrick pour les législatives. Nous effectuons des emplettes
chez Aldi. J’achète
un chausson aux pommes et un croissant aux amandes pour le dîner. Nous revenons ensuite chez nous. Dans le paysage, un possible impressionnant château et ses dépendances accolées
trône sur une éminence dans le paysage...
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