Le petit-déjeuner est servi à huit heures dans le gîte. Cinq motards, quatre Italiens de Bologne et un Espagnol, occupent les deux chambres du Gîte. Nous prenons tous les sept la collation matinale à la table commune. Je pose une question à propos des voyages en Italie, si le passe vaccinal ou sanitaire est obligatoire pour séjourner dans les hôtels ; la réponse est négative, contrairement aux informations erronées sur Internet. Suite à une question de sa part, quand elle apprend que nous sommes écrivains, Line nous parle de sa fille Angélique qui a voyagé et vécu trois ans en Amérique du Sud. Conférencière et journaliste, elle vient de terminer l’écriture d’un livre qui relate ce périple. Une salade de fruits, des petites crêpes, une part de cake, du pain frais, des confitures, tout cela fait maison, sont appréciés. Les motards continuent leur trajet. Nous allons nous promener vers le hameau Le Couderchet où des poules picorent le long de la route.
Nous partons un peu avant onze heures trente chez Hervé. Nous peinons à trouver sa maison. Nous remontons sur le plat pour avoir la connexion téléphonique de manière à appeler notre ami qui vient à notre rencontre. Nous déjeunons à l’intérieur. La maison, aux divers corps de logis, me rappelle celle de mes grands-parents paternels par certains côtés. A côté de la cheminée ouverte, une aïeule de la machine à laver le linge de forme semi-circulaire se dévoile en pierres blanches. L’eau et le linge étaient chauffés par de l’eau qui bouillait dans une cavité à la base de l’ingénieux dispositif. Des paniers et des chapeaux, utilisés par notre ami, sont accrochés aux poutres du plafond. Une salade verte avec une sauce délicieuse d’un artisan local est servie avec des rondelles de tomate épluchées, des feuilles de tilleul et une autre variété dont le nom m’échappe. Le chat de la maison vient se faire caresser ; je le prends en photo quand il se lèche le poil sur une marche haute de l’escalier vertical en bois qui monte au premier étage et au pigeonnier où Hervé a installé sa chambre. Une ratatouille, des cubes de tofu poêlés et du riz complet composent le plat principal. Du fromage de brebis termine le pain aux graines de lin et de courge réalisé par Hervé. Un duo de fromage blanc et blond s’offre en dessert. Nous bavardons. La fratrie de Hervé compte six membres. Son père est âgé de 90 ans et réside dans la même ville que deux de ses filles. Anaïs, la fille de Hervé, est une artiste peintre qui a réalisé plusieurs expositions ; nous regardons des photos de ses œuvres. Nous parlons du dôme dont Hervé a assuré la maîtrise de toute la partie bois avec plus de cinq mille heures de travail durant environ deux ans. La crise des deux années passées est évoquée avec des points de vue similaires. Hervé nous fait les honneurs des divers logis. Dans l’après-midi, nous allons nous promener. Nous découvrons les alentours avec Hervé. Nous apercevons au loin le château de Montmorin en rénovation pour abriter un hôtel. Nous voyons le château de Mauzun dont les ruines impressionnent par leur prestance majestueuse. Elles ont été achetées en 2001 par Claude et Mireille Charrier qui, avec leur fils Christophe, entreprennent le sauvetage de l'immense ruine. Nous parlons aussi du château de Ravel, que j’ai qualifié hier soir sur Internet de petite Carcassonne, situé à une dizaine de kilomètres au nord de chez Hervé. Ancien domaine royal de Philippe III à Philippe le Bel, il offre une escapade à travers les époques ainsi qu’une vue imprenable sur la chaîne des volcans. Nous traversons un autre hameau où une ancienne bâtisse sera peut-être achetée par la famille d'Hervé. Sur le chemin du retour, j’admire une ancienne bâtisse en pierre rénovée. Nous nous attardons devant un ancien bassin couvert où Hervé venait laver son linge quand il était adolescent. A côté, un panneau touristique lié aux promenades et randonnées dans le Puy de Dôme fait allusion à Jean de la nuit. Feu Juliette Benzoni a écrit un roman « Jean de la nuit ». Nous nous désaltérons une fois de retour dans la maison née voici bien des décennies. Patrick boit un café et Hervé et moi sirotons de la camomille. Nous partons en fin d'après-midi...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire