Découverte du marché hebdomadaire de Grignan...

 Le ciel est bleu et le soleil brille. Nous partons en début de matinée pour le centre-bourg. En chemin, Patrick me parle des résultats en Haute-Savoie du premier tour des législatives. Nous allons vivre des instants de découvertes au marché hebdomadaire du mardi. Nous descendons la rampe inclinée de droite qui mène à la place du Mail. Une ribambelle de jeunes enfants turbulents escortée par deux jeunes filles nous croise. Depuis les bassins aux colonnes grecques, je prends en hauteur le début du marché. Nous achetons à une charmante jeune femme à l’accent ensoleillé deux petits gratins de ravioles aux courgettes. Plus avant, nous achetons de gros abricots bien colorés. A la droite de la roulotte orange où sont servis des boissons et des en-cas, nous achetons un morceau de tomme de brebis de la région. Nous nous attardons devant l’étal d’un libraire. Je fais tomber quelques livres, je les ramasse, je les repositionne tout en regardant les titres et je prends le temps de lire la quatrième de couverture du « Tao Te King » de Lao-tseu. A l’angle de l’allée du 11 novembre, nous achetons des légumes et des fruits à un stand double bien approvisionné. Nous avons la somme exacte pour nos achats et le jeune vendeur nous remercie vivement pour l’appoint avec un franc sourire en disant « Merci les garçons et bonne journée ». Le marché se continue sous la voûte des ramures le long de l’allée du 11 novembre. Il se termine vers l’entrée du cimetière. J’achète à un stand un barquette de petites fraises Mara des bois de la Drôme. Mon coup de cœur va à l’étal de David Garcia « Olives – Olivade », un jeune garçon de 28 ans, sympathique, chaleureux, amical, la parole facile ; je pense à Claudius quand il faisait les marchés. Son accent du midi participe à la présentation séduisante de ses préparations maison. Je choisis de la crème d’artichaut, de la tapenade à l’ail doux et des olives vertes charnues « Bella Italia » de Sicile. Il me demande mon âge, admiratif de mon ventre plat en caressant le sien légèrement proéminent. Je suis enchanté de cette rencontre et de la découverte des produits de David. Une fois atteint le dernier stand, nous revenons sur nos pas. Le marché est animé sans affluence et la visite est plaisante. Au premier stand, les gratins de crème d’asperges vertes sont cuits. J’en achète un pour accompagner le gratin de ravioles au déjeuner. De retour dans le centre-bourg, nous allons à la boulangerie Père & Fils où nous achetons un pain de seigle tranché et un beau biscuit de Savoie. Nous sommes de retour chez nous un peu avant onze heures...