Nous partons après le déjeuner pour visiter le château de Marie Fontaine à Grignan. Nous entrons à quatorze heures. La visite libre revient à huit euros. Nous nous promenons d’abord autour du château. Nous prenons des photos. Le ciel est d’azur et la température est plus qu’estivale. Une photo montre nettement la route qui mène à notre maison, située à une courte distance du centre-bourg. Ensuite, nous redécouvrons, partiellement, l’intérieur du château visité à l’automne 2017 avec notre amie Corrine qui résidait à l’époque à Bollène. Le second étage est accessible uniquement aux visites guidées. Une charmante bénévole nous dira qu’il faudrait deux personnes de plus dans l’équipe pour ouvrir le second étage à tout le monde, celui où se trouvent les appartements de Madame de Sévigné quand elle rendait visite à sa fille, la châtelaine à cette période. Dans le vestibule, devant l’escalier d’honneur, Spartacus, une œuvre en marbre et granit de Giuseppe Luchetti réalisée fin dix-neuvième siècle, nous accueille sur son piédestal. Nous refaisons connaissance avec Marie Fontaine, sans qui nous ne serions pas là aujourd’hui. Marie, grâce à la grande fortune de son défunt mari, achète en 1912 les ruines du château détruit en grande partie lors de la Révolution. Elle s’emploie magistralement à lui redonner son lustre d’antan jusqu’en 1925. La cinquantaine naissante à la mort de son second mari, elle fait bâtir une résidence à Arques la Bataille, le Château Blanc, où elle séjourna avant l’acquisition du château de Grignan. Nous découvrons les appartements de Marie, modifiés depuis la période où elle y a vécu, puisque la salle de bain a disparu. Je prends en photo sa chambre qui reflète partiellement celle où elle passait ses nuits. Une autre aile du premier étage montre la chambre de Françoise-Marguerite Adhémar de Monteil de Grignan, la fille de Madame de Sévigné. Un piano Pleyel du milieu du dix-neuvième siècle retient mon attention dans le salon du Roi. Nous terminons la visite par la Galerie des Adhémar. Autrefois, deux grandes chambres se partageaient la vaste pièce en longueur ; je prends en photo un angle de la Galerie, habillée de panneaux de bois mouluré, où deux superbes appliques en perpendiculaire créent des jeux de lumière sur les boiseries. Nous sortons du château par le vestibule gothique qui donne sur la Cour du puits. Nous revenons chez nous par le chemin des châtaigniers...
Une légende souligne certaines des photos publiées.
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