vendredi 31 juillet 2020

Vila Nova de Cacela, Portugal : Vendredi 31 Juillet 2020



Le ciel est nuageux. Un vent frais souffle à travers l’appartement. Les nuées se maintiennent presque toute la journée. Aujourd’hui le facteur apporte une lettre du Canada, Maya nous écrit de la province du New-Brunswick, des photos de son anniversaire sont glissées dans l’enveloppe.

Le soleil apparaît en fin d’après-midi. Le soir, nous effectuons la promenade vers l’océan. La plage dorée est désertée. Une lune brillante perce les quelques nuées qui sont suspendues au-dessus des eaux. Nous achetons quelques douceurs au stand d’une dame sur la place de la plage.






LCI - Le professeur Jean-François Toussaint - Port du masque

Intervention sur LCI du professeur Jean-François Toussaint sur le covid-19



LCI - Le professeur Jean-François Toussaint

Intervention sur LCI du professeur Jean-François Toussaint sur le covid-19

Hier à Loulé...

     Nous partons après onze heures trente pour Loulé, une ville relativement étendue près de Faro. Le trajet dure une cinquantaine de minutes. Une fois la Cuore garée dans un vaste parking gratuit au sol inégal en terre battue près du centre, nous effectuons un jeu de piste pour trouver les trois restaurants repérés par Patrick sur Internet. Nous arrivons sur la Praça Dom Afonso III surplombée par les deux tours carrées du château médiéval. Je prends une photo devant un massif de fleurs mauves pour embellir le premier plan. Une dame et son bébé, assis sur un banc de la place aux larges degrés en dénivelé (je pense à Québec), me gratifient de superbes sourires qui m’apportent de la joie au cœur. La folie des masques en Espagne m’a privé de bien des sourires. Nous passons devant le bel édifice rose de caractère, aux encadrements blancs, de la société immobilière Ombria. Le premier restaurant, Vegan Joe's, est définitivement fermé. Je prends en photo une statuette sur le rebord intérieur d’une fenêtre ouverte d’une habitation le long de la rua de Portugal. Le second établissement semble en congé et le troisième, un restaurant chinois, privé de terrasse, montre des gens masqués qui font la queue. Nous partons à la recherche d’un autre endroit pour déjeuner. Nous repassons devant le superbe édifice du Mercado Municipal de Loulé embelli d’arches cintrées sur les deux façades principales, aux atours crème et gris clair soulignés de rouge sang, qui dévoile de belles tours mauresques aux bulbes rouges et une entrée principale magistrale. Nous jetons notre dévolu sur le « Café Calcinha » situé le long de la rue Praça da República. Nous déjeunons en terrasse en présence du poète António Aleixo installé à sa table habituelle qu’il occupa souvent de son vivant et qu’il devrait occuper pendant de nombreuses années encore. Son regard impavide se pose sur nous dans une vision atemporelle. Né à Vila Real de Santo António à la fin du dix-neuvième siècle, António est mort comme sa fille avant lui de la tuberculose à Loulé le mercredi 16 novembre 1949. Une folie « sanitaire » sévissait déjà à cette époque, car plusieurs cahiers de ses poésies furent brûlés en raison de la peur et de l’ignorance liées à la maladie infectieuse qui emporta le poète dans sa cinquante et unième année. Une perte irréparable d'un héritage irremplaçable dans le monde de la poésie. Ami fidèle du poète et écrivain Miguel Torga dans la dernière partie de sa vie, António Aleixo fut considéré comme l'un des poètes le plus populaire au Portugal. Sa brillante ironie et sa critique sociale pertinente présents dans ses vers, sa simplicité, son humilité et sa modestie, concoururent à donner naissance à une œuvre poétique singulière dans le panorama littéraire lusophone. Dans son parcours de vie mouvementé, outre son activité littéraire, António exerça divers métiers pour « joindre les deux bouts », tels que tisserand, policier, tailleur de pierre... Il exécuta cette dernière activité lors de sa période d’émigrant en France. Le centre culturel aux superbes tourelles en face du restaurant Taska da Vila à Vila Real de Santo António, où nous avons déjeuné dernièrement, porte son nom.
     Nous optons pour une délicieuse soupe de légumes, pour une quiche aux légumes servie avec des feuilles vertes, des brisures de carotte et deux grosse rondelles de tomate. Je suis du regard sur le trottoir opposé une superbe jeune femme, habillée d’un fourreau estival bleuté amplement décolleté, une longue chevelure blonde bouclée ondulant jusqu’à ses reins au rythme de ses pas cadencés. Les minutes s’évanouissent agréablement dans le mouvement des passants qui se croisent devant notre table. Patrick sirote un thé noir Tetley en fin de repas. Nous retournons ensuite au parking pour nous rendre au centre commercial « Mar Shopping Algarve » situé dans la périphérie d’Almancil, près de Loulé. En chemin, nous nous attardons à l’entrée d’une petite cour intérieure devant un ancien véhicule à trois roues, bleu roi, qui semble se reposer d’une vie bien remplie dans une encoignure ombragée. Le bandeau en haut du pare-brise laisse lire les mots : « Algarvespa Concessionárià Vespa Piaggio Gubra – Almancil ». Attaquée par la rouille, le pneu arrière gauche à plat, les essuie-glace hors d’usage, le porte-bagage éclopé sur la toiture, le vitrage agréablement asymétrique des portières reflétant l’arrière-cours, les deux phares avant rectangulaires à l’acuité visuelle parfaite, la Vespa s’apprête à passer une retraite bien méritée sous le regard occasionnel des passants. Cette moto fourgonnette « Ape 50 [abeille en italien] » et ses consœurs furent inventées par Enrico Piaggio et Corradino d'Ascanio. Le modèle Ape 50, légendaire et glamour, a vu le jour chez le constructeur italien à partir de l’année 1969 pour connaître un succès immédiat ; il se faufilait partout dans les embouteillages et se garait n’importe où. Le premier modèle de la gamme fut présenté à la Foire Internationale de Milan en 1946.

     Après quinze heures, nous arrivons au centre commercial. La folie liée à la crise liberticide qui s’éternise sans motifs pertinents oblige, au Portugal, à porter un masque ou une visière dans les commerces ; uniquement dans les commerces, heureusement !... Patrick met un masque et je mets une visière. Nous nous rendons chez Primark sans flâner. Nous achetons des vêtements d’été dont des tee-shirts colorés à deux euros. Nous « craquons » chacun pour une chemisette fantaisie à cinq euros. Daniella nous accueille à la caisse. Je décèle un franc sourire sous son masque. Nous nous rendons ensuite chez Diechmann où, une quinzaine de minutes plus tard, j’achète une paire de chaussures légères estivales. Le hasard faisant bien les choses, je trouve une paire de chaussures de la marque Claudio Conti, la même que celle que je porte aux pieds, usée, achetée à Genève il y a quelques années. Après un bref passage dans un troisième magasin où nous ressortons sans avoir trouvé ce que nous cherchions, nous retournons au parking couvert sans prendre le temps de visiter le vaste complexe commercial aux nombreuses boutiques. Nous refusons de cautionner cette folie du masque et nous limitons nos achats à l’essentiel. Juste une petite exception, nous entrons et sortons du Starbucks Coffee après un bref coup d’œil. Patrick prend le volant pour le retour. Je profite du paysage plus montagneux que celui autour de Vila Nova de Cacela. De belles maisons se dévoilent de temps à autre. Nous sommes de retour chez nous pour la pause de dix-sept heures trente.
     Après le dîner, nous allons nous promener vers la maison cathédrale en faisant la boucle dans l’autre sens. Je photographie un arbre aux racines proéminentes et à la ramure ébouriffée. Deux lanternes éclairent l’entrée de la « Casa da Linha »…



 António Aleixo


 Mercado Municipal de Loulé


 siège de la société immobilière Ombria


 statuette sur le rebord intérieur d’une fenêtre ouverte







 modèle Ape 50 légendaire et glamour


 centre commercial « Mar Shopping Algarve » 






Invasion covid-19


Pensée du jour

On comprend peu les gens quand on les juge sans cesse.
    
Marie-Claire Blais
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jeudi 30 juillet 2020

Loulé, Portugal : Jeudi 30 Juillet 2020



Le ciel est nuageux, et la température correcte. Nous prenons la voiture en direction de l’intérieur des terres du Portugal, dans les collines de l’Algarve. De nombreux arbres parsèment la campagne. Nous arrivons un peu avant 13 heures dans la cité de Loulé au Nord de la ville de Faro (au bord de l’Océan). Son château mauresque est connu, en effet, les Maures firent de Loulé un centre urbain important du VIIIe au XIIIe siècle. Le marché attire dans la cité depuis le XIII° siècle.

Aujourd’hui, la ville est une attraction touristique importante. Le centre commercial « Mar Shopping » attire de nombreux visiteurs. Il semble être le plus important centre de la région à quelques kilomètres de la ville de Faro. Nous y effectuons quelques achats au Primark (marque très connue en Espagne). André achète une paire de chaussures dans le magasin « Deichmann » marque connue en Suisse.





Hier... Cabeleireiro Noémia...

Après la pause détente de l'après-midi, je me rends chez le coiffeur « Cabeleireiro Noémia » à deux pas de chez nous où j'ai rendez-vous à dix-huit heures. Devant l’hésitation de la coiffeuse qui voudrait que je porte un masque, je lui montre le texte écrit pour Bernardo chez Spar et, sur l’écran de l’iPhone, deux pages du « Decreto-Lei (DL) 20/2020 » du premier mai 2020 qui précise que la visière est équivalente au masque. Elle accepte alors de me couper les cheveux et tout se déroule dans la bonne humeur. Elle me dit "à la prochaine" quand je sors...
Après le dîner, après un retrait à la Caixa Agricola, nous suivons l’avenida Manuel Mendes pour la promenade journalière. Nous prenons ensuite à droite, vers la station Repsol, pour traverser la voie du chemin de fer. Des fleurs s’offrent aux regards le long du chemin. Je prends quelques photos. La maison cathédrale est silencieuse. Plus avant dans la boucle qui nous ramène chez nous, nous passons devant l’enclos des moutons à l’angle de la route qui mène au château incendié. Un gros mouton se dresse sur ses pattes arrière pour brouter quelque chose dans un arbre. Après la traversée de la voie ferrée vers la gare, un chat blanc et roux se laisse prendre en photo. Des personnes attendent leur tour devant la pizzeria vers chez nous... 



Maison sur l’avenida Manuel Mendes






Pensée du jour

Le besoin pressant d'un univers logique et cohérent est profondément ancré dans l'inconscient humain. Mais l'univers réel est toujours à un pas au-delà de la logique.
    
Frank Herbert
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mercredi 29 juillet 2020

Vila Nova de Cacela, Portugal : Mercredi 29 Juillet 2020

Le soleil vient taquiner de bonne heure. Le matin est déjà une étuve. Quelques oiseaux chantent puis retournent se rafraichir dans leur nid. Vers midi, un peu d’air commence à offrir un peu de répit à la canicule. Puis en début de soirée, le vent souffle une douce et fraiche brise qui rend agréable l’atmosphère estivale.

Pour notre promenade quotidienne, nous attendons que le soleil décline vers l’horizon. Lorsque nous marchons sur la route, l’astre du jour a déjà disparu et les gens commencent à sortir de leur habitation. Au bord du chemin, nous apercevons un puis qui semble à l’abandon. La vie moderne a relégué cet artefact du passé en souvenir.



Hier...

Après le dîner, nous allons nous promener vers la plage. A l’aller, des nuances de rose colorent l’horizon. En arrivant à Manta Rota, les nuances se sont estompées. Le manteau de la nuit arrive subrepticement.  Je prends en photo dans un miroir ovale le reflet de la façade d’angle du restaurant « A Proa », toujours très fréquenté. A La droite de l’entrée, le mannequin grandeur nature du chef de cuisine porte un masque ; un comble ! La marée est haute et les vagues écumeuses se jettent sur le sable et glissent en nappes le plus loin possible. Un troisième manège est venu rejoindre les deux autres ; un carrousel tout en lumières colorées. Je vois un enfant masqué que son père installe dans une voiturette. Une fillette masquée chevauche une licorne à la crinière rose. Cherchez les deux erreurs !... Nous revenons chez nous à la nuit presque tombée. La lumière jaune des réverbères espacés le long de la route nous escortent. Le premier quartier de la Lune croissante gibbeuse, illuminée par le Soleil, éclaire le manteau de la nuit…


Reflet de la façade d’angle du restaurant « A Proa »






Pensée du jour

Je ne cherche pas à connaître les réponses, je cherche à comprendre les questions.
    
Confucius
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mardi 28 juillet 2020

Vila Nova de Cacela, Portugal : Mardi 28 Juillet 2020




La journée commence avec une chaleur modérée par rapport à ces derniers jours. Nous effectuons des courses chez Spar. Le rayon frais est presque vide. Étrange. L’été apporte son lot d’imprévus. Les hirondelles et les oiseaux chantent et dansent dans les airs.
Le soir, quand l’air devient supportable, nous descendons vers la plage dorée. L’océan a monté depuis la dernière fois. Les gens profitent de la fraîcheur pour se promener près des vagues. Trois stands de forains invitent les petits à effectuer quelques tours de carrousel ou prendre un véhicule d’auto-tamponneuse. Est-ce une fête ? Ou des attractions pour touristes ?