dimanche 26 juillet 2020

Découverte hier du Castelo de Castro Marim...

Nous partons de Vila Nova de Cacela vers midi trente. La Cuore est garée dans le parking du supermarché Continente à Vila Real de San Antonio. Nous déjeunons chez Green Buddha. Je regarde discrètement de temps à autre la dame assise à la table voisine de la terrasse musicale, chaude malgré les parasols. Deux cernes soulignent ses yeux au regard qui semble perdu dans ses pensées. Le visage agréable, légèrement allongé, est serein. Habillée d’une légère robe blanc beige sans manches, la chevelure blond foncé qui cascade légèrement sur ses épaules, elle dégage un parfum de mystère dans un maintien élégant. Proche, je la sens loin d’ici dans son regard impossible à croiser. Sûre d’elle, le buste bien droit, elle quitte le restaurant avec prestance avant que n’arrivent nos mets commandés à une jeune serveuse masquée qui porte un ample pantalon aux pattes d’éléphant. La cliente s’éloigne libre de tout masque dans une démarche souple et légèrement chaloupée. Le repas se déroule agréablement et les papilles apprécient de découvrir de nouvelles saveurs. En apportant la monnaie du règlement, je jeune serveur dit en français à Patrick : « Merci, voici mon ami ». Nous quittons le restaurant après quatorze heures trente. Nous effectuons des emplettes chez Continente. Le magasin est climatisé juste comme il faut. Je trouve des figues fraîches. Une jeune fille, souriante sous son masque, nous accueille à la caisse. Je lui souris par deux fois au moment du règlement. Nous nous rendons ensuite à Castro Marim où nous découvrons le fort qui domine le paysage environnant. Le prix pour accéder au site est de un euro dix par personne. Par la magie de l’Histoire, nous sommes au Moyen Âge, proche du fleuve Guadiana. Nous avançons sans préambule sur les pas des Phéniciens, des Carthaginois, des Romains, des Vandales, et des Maures vaincus notamment par Paio Peres Correia, un célèbre militaire portugais qui joua un rôle important dans la Reconquista au treizième siècle. De part son emplacement stratégique, la forteresse de Castro Marim s’est vue flanquée d’une barbacane. Le mur défensif le plus ancien identifié dans l’enceinte actuelle du château remonte au huitième siècle avant Jésus-Christ. Avec la guerre qui restaura l'indépendance portugaise, la ligne de défense de Castro Marim fut remodelée avec l’édification de nouveaux bastions, visibles depuis la forteresse, dont le Fort de São Sebastião de Castro Marim. Castro Marim se souvient encore du terrible tremblement de terre survenu le premier de novembre de 1755 qui entraîna la destruction quasi totale de la ville de Lisbonne en atteignant une grande partie de la côte de l'Algarve. Le tremblement de terre fut suivi d'un raz-de-marée dévastateur qui marqua les esprits dans la durée. Nous arpentons le site aux chemins empierrés inégaux. Depuis le chemin de ronde, pourvu de quatre tours cylindriques massives, la partie du fort la plus élevée, nous voyons loin alentour. L’Espagne est à portée de vue de l’autre côté du fleuve Guadiana. Les haubans du Puente Internacional del Guadiana sur l’autoroute 49, qui enjambe le fleuve, se dessinent nettement. Les marais salants étendus se dévoilent au premier plan. Outre un monsieur seul et une famille espagnole masquée avec deux enfants, nous avons été les seuls visiteurs du site durant la petite heure que nous avons passé dans l’enceinte du fort. Diverses structures vides réparties dans le fort semblent indiquer que des activités touristiques se déroulent habituellement. Aujourd’hui, la petite ville et le fort sont déserts ; les touristes ne sont pas venus. Voici une des conséquences des mesures pernicieuses liées à l’épidémie de peurs qui sévit encore autour d'un certain virus, bien loin dans l'esprit des gens. Nous achetons à la dame présente à l’office du tourisme, qui sort d'une certaine torpeur par manque d’activité, un sachet de deux cents grammes de fleur de sel, produit dans les marais salants répartis autour du site. Nous les avons photographiés à plusieurs reprises depuis le chemin de ronde. Nous prenons ensuite le chemin du retour. Patrick prend le volant et stationne la voiture au bord de la route dans le village de São Bartolomeu. Je me rends à la Panificação [boulangerie] Veia & Calados qui fournit en pains et autres produits locaux les boulangeries et les supermarchés de la région. J’achète leur pain aux céréales, déjà savouré, et deux spécialités à la farine de riz. La dame âgée qui me sert dans la boutique tente tant bien que mal de me donner les informations demandées. Nous sommes de retour chez nous vers dix-sept heures...













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