Nous effectuons des courses
chez Spar dans la matinée. Lors de l’attente à la caisse, Patrick voit une dame
âgée dans une proche allée qui peine à respirer avec son masque. Elle ressemble à Simone, la maman de
Gyslaine. A diverses reprises, régulièrement, elle est obligée de baisser le masque, discrètement, à la
dérobée, pour pouvoir reprendre sa respiration. Je suis révolté. En sortant du magasin,
je me fais la réflexion à propos du masque : "C’est pour le bien de tous mais
pas pour le bien de chacun". Le cœur fatigue quand la respiration est entravée.
Quelles seront les conséquences pour la santé de cette dame avec le port du
masque qui se prolonge depuis plusieurs mois sans voir le "bout du tunnel" ? Elle peut mourir des
conséquences des contraintes liées au virus et non du virus lui-même. Quelle
folie !... La société vit aujourd'hui dans l'incohérence...
Après le
dîner, nous allons nous promener le long de l’Estrada dos Álamos où nous découvrons au soleil couchant la maison en ruines en retrait de la route, peut-être
une ancienne métairie. Nous suivons un chemin d’herbes sèches. La façade tente
vaillamment de survivre. La toiture a disparu et quelques murs latéraux et
intérieurs sont encore debout. Les fenêtres béantes, légèrement arquées, ont
conservé leur cadre de peinture dorée qui les met toujours en valeur. Une
partie de la toiture en tuiles rougeâtres reste complice de la façade dans ce
devenir incertain. Telle une épitaphe anachronique, les mots encore visibles «
se vende » surprennent par leur présence incongrue. Nous prenons des photos
dont une d’une fenêtre qui sert de cadre à la campagne qui s'endort dans le
crépuscule naissant auréolé des aquarelles célestes. Depuis ce qui fut l’arrière
de la maison, nous voyons la végétation qui prend lentement possession du lieu
paisible baigné des derniers rayons solaires. Nous revenons sur la route et nous
dépassons un couple âgé qui répond en français à mon bonsoir. Le monsieur
ajoute dans la langue de Molière qu’ils effectuent leur promenade vespérale
tout comme nous. Des nuées se parent de nuances de rose et d’isabelle. Nous
prenons à droite pour traverser la voie de chemin de fer dans le dessein de
voir passer le train à l’horaire régulier. La chance opère et nous voyons le
convoi de quatre wagons traverser la route. Les deux barrières de sécurité du
passage à niveau descendent et remontent très rapidement. Nous nous attardons
pour regarder l’ancien poste de garde, fermé aujourd’hui. La nuit commence à
tomber. Nous revenons tranquillement chez nous en prenant le chemin qui mène à
l’arrière de la gare. Une animation règne à la terrasse du Café Paulo Jorge Do
Carmo De Sousa. Une dernière photo est prise en traversant la voie ferrée
proche de notre appartement. La nuit commence à s’installer…
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