mercredi 22 juillet 2020

Promenade hier soir le long de l’Estrada dos Álamos...

Nous effectuons des courses chez Spar dans la matinée. Lors de l’attente à la caisse, Patrick voit une dame âgée dans une proche allée qui peine à respirer avec son masque. Elle ressemble à Simone, la maman de Gyslaine. A diverses reprises, régulièrement, elle est obligée de baisser le masque, discrètement, à la dérobée, pour pouvoir reprendre sa respiration. Je suis révolté. En sortant du magasin, je me fais la réflexion à propos du masque : "C’est pour le bien de tous mais pas pour le bien de chacun". Le cœur fatigue quand la respiration est entravée. Quelles seront les conséquences pour la santé de cette dame avec le port du masque qui se prolonge depuis plusieurs mois sans voir le "bout du tunnel" ? Elle peut mourir des conséquences des contraintes liées au virus et non du virus lui-même. Quelle folie !... La société vit aujourd'hui dans l'incohérence...

Après le dîner, nous allons nous promener le long de l’Estrada dos Álamos où nous découvrons au soleil couchant la maison en ruines en retrait de la route, peut-être une ancienne métairie. Nous suivons un chemin d’herbes sèches. La façade tente vaillamment de survivre. La toiture a disparu et quelques murs latéraux et intérieurs sont encore debout. Les fenêtres béantes, légèrement arquées, ont conservé leur cadre de peinture dorée qui les met toujours en valeur. Une partie de la toiture en tuiles rougeâtres reste complice de la façade dans ce devenir incertain. Telle une épitaphe anachronique, les mots encore visibles «  se vende » surprennent par leur présence incongrue. Nous prenons des photos dont une d’une fenêtre qui sert de cadre à la campagne qui s'endort dans le crépuscule naissant auréolé des aquarelles célestes. Depuis ce qui fut l’arrière de la maison, nous voyons la végétation qui prend lentement possession du lieu paisible baigné des derniers rayons solaires. Nous revenons sur la route et nous dépassons un couple âgé qui répond en français à mon bonsoir. Le monsieur ajoute dans la langue de Molière qu’ils effectuent leur promenade vespérale tout comme nous. Des nuées se parent de nuances de rose et d’isabelle. Nous prenons à droite pour traverser la voie de chemin de fer dans le dessein de voir passer le train à l’horaire régulier. La chance opère et nous voyons le convoi de quatre wagons traverser la route. Les deux barrières de sécurité du passage à niveau descendent et remontent très rapidement. Nous nous attardons pour regarder l’ancien poste de garde, fermé aujourd’hui. La nuit commence à tomber. Nous revenons tranquillement chez nous en prenant le chemin qui mène à l’arrière de la gare. Une animation règne à la terrasse du Café Paulo Jorge Do Carmo De Sousa. Une dernière photo est prise en traversant la voie ferrée proche de notre appartement. La nuit commence à s’installer… 













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