[Hier] : Nous
partons pour Altura après le déjeuner. L’habitacle de la Cuore est chaud et le volant brûlant.
Nous enclenchons la clim. Nous effectuons des courses chez Intermarché. Le magasin est vieillot. Je trouve des toranjas
[pamplemousses], du curcuma et du thym. Les avocats viennent d’Amérique du Sud…
alors qu’un gros producteur se situe à Vila Nova de Cacela ?!... João Gil
nous reçoit à la caisse. Il bloque Patrick dans son mouvement de
commencer à déposer les courses sur le tapis qu’il veut nettoyer au détergent... avant chaque nouveau client probablement. La totalité du tapis défile, il pulvérise le
produit sur toute la longueur et s'arrête quand un tour est effectué, il frotte ensuite énergiquement toute
la surface noire du caoutchouc avec des feuilles d'essuie-tout qu'il chiffonne. Nous sommes hallucinés par
ce simulacre excessif ; le coronavirus, en vacances en Espagne [voir ci-dessous], se tordrait de rire
s’il voyait tout ce cinéma. Aucune preuve ne vient étayer le fait que le virus
pourrait se transmettre par les objets. Nous nous rendons ensuite au
supermarché Aldi situé tout à côté. Le magasin est récent, moderne et
climatisé. Je remets la visière pour effectuer d’autres courses. La folie de
l’autre magasin semble être restée dehors. Nous effectuons les courses
« normalement ». Un garde de la sécurité me croise, sans plus. Nous sélectionnons
de nouveaux produits dont des barritas
biologicas et du cheddar âgé de cinq ans. Nous passons à la caisse qui, outre une large bande en plastique épais transparent qui isole la caissière, montre un tapis roulant qui ignore tout du traitement de son homologue
de l’autre magasin. Il se contente de rouler pour acheminer les emplettes vers
le scanner.
Lors de la pause dans l'après-midi, je sirote une manzanilla et je teste le chocolat noir à 85% de cacao de la marque allemande Moser Roth acheté chez Aldi ; la saveur est exquise. Patrick me parle de sa recherche sur le quotidien 20 Minutes espagnol ; depuis hier, seules deux provinces sont libres du masque (celle
de Madrid et une limitrophe). Toutes les autres provinces imposent le port du masque ; le virus serait de retour, en Espagne uniquement. Le
mot « folie » devient faible. Ce matin, un mail
de ma cousine Sonia qui vit à Cordoue avec sa famille, m'informait que, depuis hier, le port
du masque est obligatoire partout en Espagne, aussi bien à l’extérieur qu’à l’intérieur des
lieux publics... Nous l'avons échappé belle en partant au Portugal...
Après le
dîner, nous allons nous promener aux alentours au soleil couchant qui s’offre,
telle une large couronne, un halo brillant et lumineux. Plus avant, nous
passons devant la maison moderne de Laurence et Christian Guerin baptisée « Casa
Flor de Lotus »... et devant une somptueuse résidence fleurie baignée de
végétation luxuriante qui s’apparente à une petite cathédrale. Un vénérable
palmier dépasse la hauteur de la bâtisse pourtant déjà bien haute. Le long d’un
chemin sinueux qui nous approche de la gare, nous voyons dans le paysage, au
milieu d’un champ, un vieux puits blanc, à la large margelle, flanqué de deux montants
verticaux qui devaient probablement se relier en hauteur pour accrocher une possible
chaîne et un seau.
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