Nous partons en fin de matinée pour Vila Real de Santo António. Nous arrivons à destination après une quinzaine de
minutes de route et onze kilomètres plus loin. Le ciel est grand bleu et le
soleil brille. La voiture est garée sous la timide ramure des arbres dans un
parking gratuit. Un train touristique passe. Nous nous rendons au restaurant
repéré par Patrick. La couleur est au rendez-vous dans nombre de constructions
du centre-ville. Nous passons devant la superbe façade d’angle du Balneário Público qui sert d’hébergement
aujourd’hui. Les rues qui se rencontrent sont pavés de galets typiques en
pierre. Les noms des rues sont souvent absents et se diriger relève du défi. A
défaut de trouver le restaurant prévu, nous déjeunons à la terrasse du
restaurant Taska da Vila qui fait
face à une des superbes tourelles du Centro
Cultural António Aleixo, un ancien bâtiment historique qui abritait la
caserne militaire lors de la fondation de la ville. Transformé par la suite en
marché aux légumes, il abrite actuellement un espace polyvalent pour les
événements culturels, équipé d’un auditorium, où va se produire prochainement l'acteur
João Frizza qui va interpréter le rôle de Maria dans un monologue. Maria est la
matriarche d'une famille portugaise traditionnelle qui survit à toutes les
crises familiales du vingt-et-unième siècle. Un hymne à toutes les « Marias »
dans une comédie familiale intitulée
« Seu Nome Próprio Maria ». Le bâtiment porte le nom du poète populaire
António Aleixo, né à Vila Real de Santo António. Ana nous accueille au
restaurant. Nous optons pour une salade vegan, une bruschetta avocat, tomate et
oignon… et pour un veggie burger avec des chips. Patrick remarquera en se
rendant dans le restaurant qu’Ana est la seule employée. Elle prépare les
repas, s’occupe du service, des commandes… tout le fonctionnement du restaurant
repose sur ses épaules… chapeau !... Patrick sirote un thé Earl Grey en
fin de repas. Nous allons ensuite nous promener au bord du fleuve. Nous
traversons la Praça [place] do Marquês de
Pombal. Nous atteignons l’Avenida da República bordée d’anciennes villas de
deux étages construites en leur temps par des nobles. Elles font face à
l’Espagne tel un « défi » historique. Un petit marché aux puces se déroule sous
la forte chaleur. La Marina se signale avec une multitude de bateaux. Un galion à voiles semble effectuer de courtes croisières sur le fleuve. Je me souviens
de notre croisière fluviale sur le Guadalquivir et le Guadiana avec Thérèse et Lucienne
en octobre novembre 2007 sur "La Belle de Cadix" de la compagnie CroisiEurope. Nous avions fait escale à Vila Real
de San Antonio comme le montre une photo « cachée » dans celles
publiées sur le blog. Nous passons à distance devant l’hôtel Guadiana à l’architecture
attrayante. Cet ouvrage édifié dans le style « Art Nouveau » est
l’œuvre de l’architecte Ernesto Korrodi. Il a ouvert ses portes en 1926. Nous
nous attardons devant une sculpture futuriste blanche qui regarde le fleuve.
Elle rend hommage à Sebastião
José de Carvalho e Melo, comte d'Oeiras et marquis de Pombal né un jour de
mai 1699 et mort le même mois quatre-vingt-trois années plus tard. Cet homme
politique influent fut le fondateur et le mentor de la ville sous la houlette du roi Joseph 1er. Plus avant, nous
passons devant l’étonnante maison de caractère de la famille Folques, ocre et
crème, aux toitures très élaborées, construite pour la famille Ramirez en 1926
par l’architecte Raul. Patrick remarque une cigogne qui a fait son nid au faîte
d’une cheminée. Nous revenons sur nos pas et nous suivons l’avenue en nous
baladant sur la Promenade aménagée le long du fleuve. Nous traversons un petit
parc au bord de l'eau. Les bancs sont occupés majoritairement par des pêcheurs qui
ont planté de hautes lignes sur le bord des pavés en pierre et qui attendent de
voir les poissons mordent aux hameçons. Nous atteignons la tour circulaire du
Farol [phare] de Vila Real de Santo
António construit sur des fondations en béton armé en 1923 au milieu des
bois sur une zone sableuse. Il est toujours en activité. Je prends en photo
un panneau de bienvenue dans la ville. Nous retournons ensuite dans la vieille
ville en traversant une zone d’habitations sans prétention de deux à trois
étages. Je salue un couple assis devant leur entrée sur le trottoir. La dame me
répond en français. Je vois de temps à autre par une fenêtre ouverte
l’intérieur des appartements. L’un deux présente trois canapés cossus
positionnés en U. Nous passons devant l’estofador [tapissier] Silvestre Matos à l’angle de la rua
Doutor João Mateus Abecassis. Je prends en photo une accroche publicitaire
contre la façade. De temps à autre, des maisons anciennes se maintiennent
debout tant bien que mal avec des façades qui tombent lentement en décrépitude
faute de rénovation. Contre toute attente, nous arrivons devant le restaurant
végétarien cherché pour le déjeuner. Nous ferons l’expérience une autre fois. Nous
revenons tranquillement vers le parking. Nous nous attardons devant la façade
colorée du magasin O barão au début de la rua Jacinto José de Andrade. Nous
sommes de retour chez nous vers seize heures.
Balneário Público
restaurant Taska da Vila
Centro Cultural António Aleixo
une sculpture rend hommage à Sebastião José de Carvalho e Melo, comte d'Oeiras et marquis de Pombal
l’hôtel Guadiana sur la gauche
maison de caractère de la famille Folques
Un petit marché aux puces se déroule sous la forte chaleur
Farol [phare] de Vila Real de Santo António
l’estofador [tapissier] Silvestre Matos
magasin O barão rua Jacinto José de Andrade
La voiture est garée sous la timide ramure des arbres dans un parking gratuit
Promenade
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