samedi 3 avril 2021

Hier...

  En début d'après-midi, nous cheminons vers la seconde jetée. Nous empruntons un séduisant chemin qui s’avère sans issue. J’en profite pour photographier une maisonnette qui porte bien ses années ; une discrète arche fleurie se dévoile devant l’entrée. En quittant le chemin, je vois sur un mur sable le portrait de trois-quarts d’une femme souligné des mots « Joyce Carol Vincent ».

 J’apprendrai plus tard, qu’il s’agit d’une jeune femme britannique née le mardi 19 octobre 1965 et morte dans sa trente-neuvième année durant le mois de décembre 2003. La mort de cette femme très belle est restée inaperçue pendant plus de deux ans alors que sa dépouille squelettique gisait sur son canapé dans un appartement au nord de Londres. La télévision était toujours allumée et des cadeaux de Noël à offrir étaient présents à côté d’elle. Comment l’absence de quelqu’un peut passer inaperçue pendant aussi longtemps ? Personne dans ses proches n’a remarqué sa disparition ? Les cadeaux de Noël n'ont pas été distribués ; les bénéficiaires concernés ne se sont étonnés de rien ? Une énigme ! Qu’en sera-t-il pour d’autres personnes avec le lien social qui disparaît dans la crise totalitariste actuelle ?! Martin Lister qui a partagé la vie de Joyce quand elle avait une vingtaine d’années parle d’une femme cultivée, enthousiaste, fantaisiste, intelligente, pétillante, agréable à vivre, avec une belle voix car elle aimait chanter… et pourtant ? Grâce à une amie, la chanteuses Judy Cheeks, Joyce a dîné un jour avec Stevie Wonder. La cinéaste Carol Morley a tourné le documentaire « Dreams of a life », diffusé il y a une dizaine d’années, après une enquête persévérante et tenace.

 En chemin, nous découvrons le restaurant "Heart of India" sur le Largo das Cortes Reais. Depuis la jetée, la plus éloignée de la côte, nous avons une vue d’ensemble du port de pêche et de la ville. Des oiseaux se prélassent sur l’eau, d’autres volent en se laissant porter par le vent au souffle vigoureux. Nous rebroussons chemin. Nous croisons un surfeur dont la planche est dans une housse plastique noire. Nous revenons par la « Rotunda do Polvo » et nous suivons tour à tour l’avenida Dr. Carlos Mota Pinto et l’avenida Dr. Francisco Sá Carneiro. Nous arrivons chez nous vers quinze heures...









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