dimanche 30 août 2020

Hier... Au cœur des marais salants...

 Nous partons après le repas pour une promenade dans les marais salants. Nous suivons la route qui longe la voie ferrée. Un arrêt est effectué pour photographier la demeure entourée d’une vaste plantation, regardée en roulant samedi dernier et qui m’avait fait ressentir confiance et abondance. Patrick aperçoit un citron au milieu de la chaussée. J’arrête la voiture pour aller le ramasser. D’autres fruits ont eu moins de chance, écrasés par les roues des véhicules ; une plantation de citronniers borde la route. Après l’ancienne gare de Castro Marim, abandonnée à son sort, je vois dans le champ de gauche qui borde la route un cheval qui converse amicalement avec deux aigrettes Garzette blanches juste devant lui ; étonnant !... Nous verrons plus tard d’autres aigrettes dans les marais salants. Une halte sur l’accotement permet à Patrick de photographier une ruine attrayante dans le champ de droite. Un peu plus loin, nous prenons à droite pour entrer dans la « Reserva Natural do Sopal ». La voiture est garée au bord de la route après le premier virage. Nous continuons à pied. Nous arrivons devant l’entrée de la société qui exploite les marais salants. Un portail interdit l’accès. Une montagne de sel est photographiée. Nous suivons un chemin qui serpente dans les marais. Un ruisselet nous côtoie. Des hérons, des huîtriers, des flamants et autres oiseaux des marais salants représentent notre seule compagnie ; une compagnie attrayante de beauté et de grâce. A un moment donné, trois cigognes qui brandillent dans une étendue d’eau qui se plisse au vent, relativement fort par moment, s’envolent en notre présence. Elles s’élèvent gracieusement au-dessus de l’eau, restent en apesanteur dans l’air comme privées de gravité et s’élancent dans le ciel avec une élégante légèreté. Une vision enchanteresse !... Nous pénétrons au cœur des marais salants. plus avant, je fais quelques pas sur le lit craquelé d’un ruisseau asséché qui borde un bassin. L’évaporation a laissé un canevas de motifs qui ressemble à un grand puzzle côtoyé par des cercles de différents diamètres gorgés d’eau. Que de beauté créative dans la Nature !... Mon pas s’enfonce lentement et j’arrête ma progression. Je prends une photo et je reviens en arrière. Je grimpe le talus et Patrick me tend la main pour me hisser. L’évaporation se poursuit à son rythme et les divers bassins montrent des stades différents dans l’apparition du sel. Telle une myriade de petits blocs de glace, des roches de sel dévoilent des nuances de bleu et de rose du plus bel effet. Les reflets du soleil accentue le charme du site à l’exceptionnelle diversité, féerique de temps à autre. Je pense parfois au Parc national de Yellowstone et aux fabuleuses couleurs de son Grand Prismatic Spring. Nous sommes sous le charme. Nous continuons de suivre le chemin qui ondoie entre les bassins. Plus avant, nous franchissons un gué pour nous approcher des deux bassins les plus proches. Je traverse un petit pont qui enjambe une rivière à l’eau… rose !... Je descends un court dénivelé et je foule une bordure de sel durci qui s’enfonce légèrement sous mon poids. L’eau est presque entièrement évaporée. Des nappes asymétriques dessinent des motifs de sel plus ou moins géométriques. Nous revenons sur le chemin et nous avançons encore un peu. Un panneau d’information montre une description imagée de la Reserva Natural do Sopal, la réserve naturelle du marais maritime de Castro Marim et Vila Real de Santo António. Nous marchons depuis plus d’une heure et nous décidons de rebrousser chemin. Des oiseaux continuent leur ballet aérien et nous prenons plaisir à les voir s’envoler et évoluer dans le ciel bleu d’azur libre de toute nuée. D’autres volatiles se reposent sur l’eau. Nous arrivons à la voiture après deux heures de marche sur un sol horizontal, sec, terreux, pierreux et sableux. Patrick prend le volant et nous retournons chez nous, les yeux baignés de beauté et d’émerveillement… 





















Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire